De surprise en surprise... publié le 25/03/2022  - mis à jour le 26/03/2022

On a eu chaud. Ça a commencé dès le matin avec la préparation des valises, le ménage dans les chambres et la gestion de la logistique du départ. Etant au deuxième étage ce fut un peu sportif. Il est 9h30 je suis déjà en nage. En plus les filles gardent clairement un avantage niveau ménage et organisation. Les garçons ont gagné en autonomie mais il y a encore du boulot : j’ai ramassé un grand sac poubelle de détritus car ils ont tendance à confondre le dessous du lit avec une décharge municipale. Je conseille à certains parents de faire un peu de spéléologie sous-literie, ou pas.

Puis on a eu chaud dans la navette qui nous a conduit aux oeufs à Espiaube. Il faut dire qu’avec blousons, masques et une navette chargées de plusieurs groupes, on était pas loin de 80 personnes à mon avis. Avec un peu d’huile de bronzage en plus, on formait une belle boîte de sardines. Même pas besoin de se tenir dans les virages pris avec la délicatesse de notre chauffeuse de rallye, on faisait masse. La météo printanière n’aidait pas non plus.

dahu

Même la neige transpirait à grosses gouttes dès ce matin. C’est cela la surprise : une petite ballade au cœur du domaine pour montrer à ceux qui n’ont pas pu monter en pleine montagne la beauté et la majesté des lieux. C’est la reprise du thème d’hier : vivre ensemble ! Nous avons même pris le télésiège pour redescendre l’autre versant. Une heure de plus on aurait pu descendre au lac de l’Oule première porte du parc national des Pyrénées. Les verts on eu la chance de l’apercevoir grâce à Cathy qui les a fait un peu marcher ; elle les a plutôt fait galoper avec son énergie débordante et communicative. Par contre on n’a pas vu JOJO le bouquetin. Il a été relâché dans la vallée voisine ( du côté de Peyragudes pour les fins géographes) mais il paraît qu’il rode dans le domaine. A ne pas confondre avec le dahu, animal mythique des montagnes qui possède des pattes plus courtes d’un côté afin de compenser les fortes pentes. D’ailleurs la chasse au dahu est très facile car il suffit de l’appeler et en se retournant, il tombe...Simple, efficace, j’adore. Certains ont par contre vu un isard à moins que ce ne soit un mouflon ou un chamois ? Certains ont même vu des vautours égyptiens Les profs de SVT vont avoir du boulot au retour pour faire le ménage dans tout ce cirque. Faut dire Gavarnie n’est pas très loin et le pic du midi non plus. En parlant du midi il commence à faire faim et aujourd’hui c’est tartiflette au mouflon donc on va décaler fi ça ( Josiane comprendra...) .

groupe_haut
oeufs2

Une bonne série de photos plus tard et nous voici sur la route du retour. Et là on a eu très chaud lorsque le personnel des remontées mécanique nous a indiqué avoir une panne sur les oeufs. 54 piétons à évacuer en haut du col du Portet cela ne serait pas simple. Malgré l’assurance qu’on allait nous proposer une solution de repli, nos méninges se mirent à bouillir : attendre le dégel pour qu’un bus emprunte la nouvelle route du tour avec des pentes culminant à 11% ( pas trop cool) ; redescendre à pied en partie pour raccrocher un autre télésiège en descente ( moyen cool, on est un peu léger en équipement avec la moitié de nos collégiens en basket) ; organiser un rodéo de moto-neige ( cool !) ; voire, soyons fous, une chevauchée fantastique de ratrac, autrement dit de dameuses ( super cool !). Trente minutes plus tard le chef des opérations altiservice nous indique qu’ils vont essayer de réouvrir sinon ce sera la quatrième solution. Nous avons alors été presque déçus que ces antiques oeufs refonctionnent. Il faut dire qu’il s’agit d’une pièce de musée :l l’exemplaire que nous avons emprunté fut le prototype d’une série que Poma a implanté dans quasiment toutes les stations, il a été mis en service en 1977 donc une mise à la retraite 55 ans plus tard semble raisonnable. On peut toujours espérer que cela puisse inspirer certains candidats à la prochaine élection.

Deuxième service de navette, et là encore pas de bol : un autre groupe monte en même temps que nous. Il faut savoir que la station est quasi déserte et nombres de pistes semblent avoir été privatisées pour nous mais dans les navettes c’est encore la haute saison apparemment. Une demi heure de retard au repas un exploit !

Une tartiflette plus tard et nous voici encore bien en température dans la salle surchauffée du restaurant. les baies vitrées avec vue panoramique sur la vallée et les montagnes environnantes c’est génial, mais ça réchauffe bien l’atmosphère aussi. Pas le temps de digérer : montée des valises, chargement du bus et remerciements à l’excellent personnel du mouflon et nous voilà déjà sur le départ. Thierry, notre chauffeur volubile est déjà dans les starting-blocks.
Ah oui, il est super sympa le Thierry, nos profs d’EPS le côtoient régulièrement avec l’UNSS. Mais commencer une discussion avec lui c’est comme commencer des travaux, on sait quand ça commence mais jamais quand ça finit ! (Josiane peut en témoigner). Mais au moment où je vous parle il a fort à faire. Une alarme récurrente au tableau de bord du car fait planer une ombre sur l’horaire du retour. On est plus à une surprise près, remarquez.

Nos collégiens sont bien calmes sur cette route du retour. Surement un effet de l’activité physique intense durant ce séjour ou les excès de la veille ou de la tartif. de ce midi. Surement les trois Ceci dit c’est bizarre comme tous les petits bobos accumulés se sont évaporés hier soir pendant la soirée : plus de problèmes de genoux de tibia ou autre je vous assure qu’ils étaient en peine forme sur la piste... de danse. Donc, chers parents, s’il rechignent à la tâche quand vous allez les récupérer ce soir où dans les jours qui viennent vous pouvez être indulgents mais pas forcément naïfs !

Errata :

Une équipe au sommet

Primo : notre chauffeur s’appelait en fait Philippe. Il me l’a confirmé lorsque je lui ai dit au revoir. Encore une boulette ! Je suis donc sans conteste le gagnant du concours.

Deuzio : tout le monde aura remarqué l’erreur dans le calcul de l’âge des télécabine du Portet : 2022 - 1977 = 45. Mais la retraite à 45 ans, on y est pas encore.