Antigone, un « non » qui résonne différemment selon les époques publié le 22/11/2021
Antigone, un « non » qui résonne différemment selon les époques
Antigone, un « non » qui résonne différemment selon les époques
Vendredi 19 novembre 2021, les élèves de Troisième se sont rendus au Palais des Congrès de Jonzac pour assister à la représentation de la pièce « Antigone » de Romain Sardou dans le cadre des Feuillets d’automne. Cette réécriture pleine d’humour du célèbre mythe met l’accent sur ce que toutes les pièces écrites sur le sujet occultent : l’inceste. Pas de décor, juste l’éclairage pour créer une atmosphère et mettre en lumière un très beau texte servi par des comédiens talentueux.
« Cette version est née d’une constatation : si elles s’intitulent toutes Antigone, la fille d’Oedipe et de Jocaste n’est jamais le sujet des grandes pièces qui ont été écrites sur elle. Le rôle principal, tant en nombre de répliques qu’en arc dramatique, est toujours celui de Créon. Dans le mythe, Antigone se définit par ce qu’elle fait (une poignée de poussière sur le corps de son frère Polynice) et par ce qu’elle récuse (se dédire de son acte, se rendre aux vues de son oncle), mais rien n’est dit sur elle, ni par elle. A la différence des pièces tragiques écrites sur Oedipe, jamais le mot d’inceste n’est formulé dans celles sur Antigone... Mais qui est vraiment Antigone ? Comment grandit-on quand on est la fille d’Oedipe et de Jocaste ? », explique Romain Sardou pour justifier son travail de réécriture.
Les élèves vont poursuivre leur exploration du mythe d’Antigone dans le cadre du cours de français en confrontant la pièce de Romain Sardou aux textes de Sophocle et Jean Anouilh afin de bien comprendre l’enjeu de chacune des histoires jouées.
Projet porté par Mme DELUBRIAC et Mr BEAUCHAIRE (professeurs de Lettres)