D'anciens appelés de la guerre d'Algérie au collège, par Cloé publié le 22/06/2023  - mis à jour le 26/06/2023

Le mardi 6 juin, nous avons rencontré des anciens appelés de la guerre d’Algérie. C’était 3 hommes et ils faisaient partie d’une association qui s’appelle la 4ACG. Ils sont venus nous parler de leur ressenti, ce qu’ils faisaient durant la guerre, quelques souvenirs marquants.

Yves, Albert et Gilbert face aux élèves

Pendant longtemps, ils n’aimaient pas trop parler de cette guerre car ils avaient un peu honte de ce qu’ils avaient fait là-bas, ou alors ils avaient de mauvais souvenirs.
Avant la guerre ils étaient paysans et chauffeur poids lourd, ils n’ont pas eu le choix d’aller en Algérie. Ceux qui refusaient pouvaient avoir 4 à 6 ans de prison. Certains parents trouvaient ça normal de partir, c’était pour défendre la patrie, un a dit à son fils qu’il serait un homme et un autre a dit que la guerre c’était n’importe quoi (celui-ci a été prisonnier en Allemagne pendant la 2nde guerre mondiale).
Durant la guerre ils étaient infirmier ou chauffeurs de camion. Pendant leurs temps libres, ils faisaient des jeux de cartes comme du poker, de la belote ou encore un rami. Un des appelés a été témoin d’un assassinat « gratuit ».
Pendant la guerre ils ne se sentaient pas préparés, renfermés, ils trouvaient que ça s’était passé comme si ce n’était pas la guerre ou alors ils se sentaient inutiles. Certains de leurs coéquipiers ont changé leurs comportements à cause de la guerre, ce n’était pas forcément d’une bonne façon.
Ils ont été beaucoup marqués par certains moments de leur vie durant la guerre, de bons ou de mauvais souvenirs. Ils étaient soulagés de rentrer chez eux après 12 mois en Algérie. Le retour à la vie civile était plus compliqué que d’autres.

Cloé Delaveau