Atelier théatre en cinquième publié le 24/06/2013

Gregoire_et_nous (Flash de 1 Mo)

GREGOIRE … et nous !

Le 17 Juin prend fin la dernière période des ateliers pour un groupe de cinquièmes qui n’a pas démérité ! En 16 heures ; les élèves ont produit une intrigue complète ; entièrement imaginée sous la forme d’une pièce de théâtre avec trois « tableaux » consécutifs (salon, forêt, classe).

L’histoire est au tout départ inspirée par celle de Grégoire, le héros de 35 kilos d’espoir (Anna Gavalda) ; un garçon de 13 ans profondément allergique à l’école ; mais bricoleur de génie…
Le « rideau » se lève sur un salon, lors d’une de ces épiques « crise des devoirs » que Grégoire (Margaux dans la première et dernière scène) connaît tous les soirs avec sa maman (Gabrielle). L’infortuné élève est en train de plancher sur le conditionnel ; mode de l’hypothèse, de la transposition, du rêve !

Sauf que le rêve de Grégoire ; c’est de construire des tours Eiffel avec ses fournitures scolaires, vous connaissez sûrement ça, les empilements vertigineux de blanco, tubes de colle, taille-crayon… Mais pendant ce temps l’exercice ne bouge pas d’une ligne, papa et maman sont hors d’eux. Pourtant Grégoire le dit bien ; il ne comprend ni la consigne de l’exercice, ni pourquoi il est lui-même consigné pendant des heures à cette table de devoirs sur laquelle il s’endort…

Antoine prend alors le rôle de Grégoire et… ce qui lui arrive est-il bien réel ?
On pourrait d’abord le croire. Ce serait en fait le jour de son anniversaire, oublié de tous… sauf de ses amis. Le bouillonnant John (Corentin), le docte Pablo(Oscar), la douce Lucille, Nora l’ironique, Marlène la messagère (Jeanne) et le volcanique Léo (Jules) en tête de cortège lui feraient en musique l’ovation qu’il mérite ; et improviseraient chez lui une fête débridée. Grégoire enfin serait un meneur populaire parce qu’il leur ouvrirait en grand les portes d’un monde inventif, délirant et sans contraintes.

La « bande des sept » fuit le salon chamboulé, la colère prévisible des parents et s’enfonce dans la forêt nocturne peuplée de petits cris et coassements ; les bêbêtes de la nuit font le bonheur du naturaliste Pablo mais tout à coup ; dans ce décor imprévu, la machine à fiction s’emballe.
Surgissent alors deux personnages aussi improbables que menaçants. L’un prétend être Robin des Bois (Aude) et l’autre, plus agressive et plus saugrenue encore bondit sous le masque de Catwoman (Gaëlle) ; les épaules et les bras de John s’en souviendront !!!

Qui sont réellement ces créatures ? Un prétexte à l’absurdité qui dérègle maintenant l’imaginaire de nos ados égarés. Conviés par ces drôles d’hôtes à un repas hors du temps, les sept amis se retrouvent mangeant du fromage vieux de trois siècles et se mettent à regretter amèrement leur fuite de la réalité. Quelle réalité ? Un bulletin, qu’il fallait aujourd’hui chercher au collège avec les parents. Et pour la plupart d’entre eux, un petit papier rouge, avec…

Le dernier tableau a lieu dans une salle de classe, avec une prof de français (Ambre) qui a bien l’intention de corriger ce matin-là de petites productions au conditionnel… Elle s’appelle Melle Laruche et cela appelle des rimes…
Sept trublions qui manquent à l’appel, forcément ça se remarque ; mais personne ne sait rien dans la classe à propos de leur mystérieuse disparition. Mme La Principale (Maëva), très investie dans cette affaire, voudrait bien en savoir plus mais elle a depuis le matin affaire à la maman de Grégoire culpabilisée, paniquée, effarée et qui court partout dans le collège à la recherche de son petit ange.

Le problème, c’est de l’identifier, Grégoire, même quand la petite bande se glisse avec plus ou moins de discrétion dans le fond de la classe et entonne un couplet à sept voix…et au conditionnel ! En effet, Melle Laruche n’a pas mesuré le danger que représentait ce simple exercice de grammaire pour l’imagination débordante d’ados en quête de liberté.
« Si je pouvais faire ce dont j’ai envie…. » …et bien je ferais tout, Madame ! Et plus encore des expériences périlleuses où je serais dépassé par mon histoire-même.

Et quand je me serais bien fait peur, j’aurais toujours une maman aussi prévenante que Gabrielle pour me faire pardonner… A ce compte-là, qui ne voudrait pas être Grégoire ?

E.Chantelauze, juin 2013

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GREGOIRE … et nous !

Auteur

 W. Rhim

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