Rome jour 4 publié le 12/04/2019

una città magica

Encore une belle journée commence, le soleil a décidé d’être finalement de la partie, comme pour prolonger la félicité de la veille. La routine du matin s’est installée : réveil en douceur, tout le monde a bien compris l’intérêt d’arriver à l’heure, commme à la piscine du camping pour réserver le meilleur transat, certains sont dans les starting blocs pour être bien placés dès le début de la journée. Faut dire quand on est un garçon de 13 ans il n’est pas toujours facile de manger à une table de filles, n’est-ce pas Sasha !
Pour les valises il y a deux écoles : les rationnels qui planifient tout et sont au garde à vous en 5 minutes, en gros plutôt les filles, Et puis il y a les garcons qui ont encore des progrès à faire, comme Charly qui peut dire merci à M. Becker de lui avoir fait remarquer que le troisième sac resté dans la chambre n’allait pas descendre tout seul dans le bus. Remarquez est-ce que les garcons font vraiment des progrès en logistique bagagière en grandissant ? Ah oui quand il y avait encore le service militaire.

En tout cas à huit heure, tout le monde est lavé , brossé, rangé et prêt à découvrir le saint des saint, un endroit sacré, une des destination phare de notre civilisation qui est juste à côté de nous. On a jamais été aussi proche. Et pourtant on en est loin d’être arrivés. Le problème du Vatican c’est qu’il est cerné par l’Italie. Pourtant il pensait s’en affranchir en signant les accords de Latran avec le Duce en 1929. Bye bye les ritals vive l’indépendance. Sauf qu’a par Superman, tout le monde doit passer par les routes italiennes pour s’y rendre et c’est ça le problème : 3 heures de route pour faire 100 km on a battu le record de lenteur sur autoroute ( voir jour 2 pour les explications sur la jungle routière qui sévit par ici). Enfin la persévérence paie nous finissons tout de même par passer la frontière sur les coups de midi.

Se dresse alors devant nous toute la majesté du lieu : la place Saint Pierre. Comme au temps de la toute puissance de Rome ici tout est fait pour impressionner et montrer la supériorité de ceux qui vivent ici. Les successeurs de Saint Pierre n’ont pas fait dans la demi-mesure : une place monumentale pour recevoir la parole divine lors des grands évènements, une basilique parée des plus beau matériaux et décorum qu’on puisse imaginer. les meilleurs décorateur du moment : Raphaël, Michel-Ange...Nous on a Stéphane Plazza et Valérie Damidot, ce n’est pas le même calibre. Les papes aussi ont fait du home stagging, chacun apportant sa touche personnelle sauf qu’il ne se sont pas contenter de repeindre un mur en couleur taupe cendrée mais en transformant des lieux en oeuvre d’art. Imaginnez il faut compter trois ans pour refaire la décoration d’une pièce, cinq ans pour tisser une tapisserie de quatre mètres par trois. Nous sommes passé devant une vingtaines d’entre ellles, celles là même qui auparavant rivalisaient avec les peintures de la Chapelle Sixtine Par contre votre patience est récompensée car vous obtenez des chefs d’oeuvre qui coupent encore le souffle à des millions de personnes venants du monde entier, alors que le taupe cendrée ne passera pas à la postérité.

Deux chefs d’oeuvres nous ont tous marqué : la Chapelle bien sur, comment ne pas resté scotché devant une telle débauche picturale 4 ans de travail solitaire, la perplexité du pape ( JUles II , qui s’en souvient ?) devant la capacité de son décorateur à faire face au chantier. Mais Michel-Ange savait que c’était l’oeuvre de sa vie et peut-être le point culminant de la peinture dans notre civilisation. La deuxième c’est l’école d’Athènes dans les appartements de Raphaël. C’est vrai que voir representés tout les grands philosophes y compris Euclide, Pythagore , Platon, Socrate sous les traits des plus grands artistes de la renaissance ne pouvait laisser insensible un prof de Maths comme moi.

Nous terminons cette visite par la basilique Saint Pierre en bonus pécial non-prévu grâce à un coupe file suggéré par notre charmante guide Là encore le choc devant l’opulence du lieu, c’est presque trop. Quasiment trois heures de visite, c’est bien sûr beaucoup trop pour nos élèves qui ne retiendrons pas grand chose de la multitude de détails fournis, surtout pour nos garçons hyper actifs qui ont du mal à se concentrer plus de cinq minutes. je les revoie bailler ou me demander quand est-ce que c’est fini ; mais aujourd’hui on a semé une graine dans leur esprit. Ils pourront dire j’ai vu la Chapelle Sixtine, j’ai vu l’école d’Athènes Peut-être auront-ils envie plus tard de montrer cela à leurs enfants et de le redécouvrir avec des yeux d’adulte pour en tirer la quintessence. En tout cas c’est une grande fierté pour un enseignant de pouvoir apporter cela à des élèves.

Nous sortons alors de ce lieu pour rebasculer dans la réalité et là, le baptème. Saint Pierre a du vouloir nous faire un clin d’oeil : le déluge sur la place, on a trouvé une utilité très pratique aux arcades pour s’abriter.

En route pour la découverte des places du coeur de Rome. Le temps prévu étant déjà bien entamé tout comme notre capital soleil avec une humidité toujours menaçante, nous optons pour un circuit tous ensemble : andiamo plazza navona, andiamo fontaine de trevis, andiamo plazza de la colonna et la multitude de ruelles qui feront de cette ville l’eternelle Rome. Il faudra juste tenir compte de quelques contigences plus terre à terre comme l’achat de souvenirs made in China, comme pour se persuader après coup de la véracité de sa présence ici. Cette ville est magique : malgré des apects à vous faire douter de la bonté de la nature humaine et le sentiment que tout est fait en dépit du bon sens vous êtes prets à tout lui pardonner grâce aux moments de grâce qu’elle vous fait vivre : oui c’est farci de touristee,les italiens sont parfois très désagréables, ne savent pas conduire avec les autres, sont pret à vous écrasez si vous osez mettre un pied sur un passage piéton , sont bruyants à la limite sans gène.Mais vous oubliez tout ceci à la vue d’un monument,d’un tableau, d’une vue sur le forum, d’une place pleine de charme, du sourire d’un guide dans un musée, d’un fou rire autour d’une délicieuse pizza, ou dans une ruelle intemporelle du centre de Rome.

Cette ville est magique, mais déjà loin. Il est 1h17, Florence semble endormie comme tout le monde dans ce bus ( à part moi, et je l’espère Bruno notre chauffeur). La pluie nous accompagne, nous aussi nous sommes triste de partir mais impatient de vous racontez tout ceci de vive voix ; de vous persuader que cette ville est bien magique afin que vous nous suppliez d’ y retourner pour vous faire découvrir una città magica.

A presto.

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 Monsieur Guerin

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