Rome jour 2 publié le 09/04/2019

un giorno epico

Un giorno epico (une journée épique)

Pourtant tout avait si bien commencé... une nuit calme et reposante, un réveil en ; douceur et sans anicroche, un petit déjeuner agréable, un départ dans les temps. Et puis tout à basculé.
D’abord un péage récalcitrant, un policier un peu tatillon qui se ravise, un italien qui, même s’il n’a aucune chance de vous doubler, va quand même tenter une manœuvre désespérée pour le faire. A ce propos une digression s’impose. En France il y a un code de la route, c’est simple. En Italie il y a 62 137 802 codes de la route ( population au 1/01/2019), c’est donc plus compliqué ; tout en sachant que chacun se croit dans son bon droit et va donc ne pas chercher à respecter ses choses insignifiantes comme des panneaux, des feux ou de la peinture barbouillée sur la route. Résultat de la matinée : France 0 Italie 1 ...rétroviseur en moins.

Nous arrivâmes tout de même à Ostie pour découvrir un magnifique et vaste site. Le jeu de piste concocté par nos éminentes spécialistes antiques eu un franc succès auprès des élèves ; même si le temps imparti fut raccourci. Nos élèves prirent du plaisir à courir dans le dédale des rues et reconstitutions de ce qui fut l’ancien port de Rome. Il faut également souligner l’exploit de l’équipe victorieuse, les "couscous", la seule ayant bouclé l’intégralité du circuit.

Vins ensuite le moment du déjeuner ou nos mâchoires furent mises à contribution. Une deuxième digression s’impose. L’italien aime bien nous copier mais l’interprétation de nos classiques gastronomiques manque de rigueur : un sandwich jambon beurre sans beurre avec du pain sec, c’est long à mastiquer. Nous aurions pourtant dû être alertés à la vue du croissant du petit déjeuner.

En route vers les catacombes de Saint Callixte. Passons sur les manœuvres virtuoses de notre chauffeur pour se faufiler dans certaines rue dont la fameuse via Appia et nous découvrîmes un lieu extraordinaire. Sur une superficie de 15 hectares un dédale de galeries et de chambres fut creusé durant l’Antiquité pour l’inhumation des premiers chrétiens de Rome. Notre excellent guide nous fit partager sa passion pour cet endroit particulier en évitant de nous perdre dans les vingt kilomètres de catacombes creusé dans le tuf volcanique. Certaines ne revenirent pas indemnes de cette expérience. D’autant qu’au moment de partir notre bus se para d’une option douche intégrée ou baptême fortuit qui en surpris quelques-uns.

Nous primes à nouveau la route pour rallier nos pénates mais s’était sans compter sur l’opiniâtreté du conducteur Romain à vouloir entraver notre bonne marche et la virtuosité de notre chauffeur se heurta à deux voitures mal garées dans une rue à sens unique. S’eut été trop facile de reculer mais la centaine de conducteurs qui nous suivaient avaient chacun leur sens des priorités ( on y revient). Et là ce fut un moment de bravoure de l’équipe enseignante, à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire vivonnoise, qui se transforma en agents de la circulation romains pour dégager la rue. Même la police, présente mais médusée, nous laissa faire. Le match était plié.

Le retour fut étonnamment calme et sans encombre, ce qui nous permit d’arriver à Fiuggi avec seulement cinq minutes de retard, autrement un authentique exploit au vu des péripéties de la journée. Le repas avalé (sic) nous pûmes chacun de notre côté profiter d’un moment de calme pour reprendre le fil de cette journée ... épique !

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 Monsieur Guerin

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