La déportation racontée aux élèves de 3ème publié le 26/01/2021

Vendredi 22 janvier, les élèves de 3ème ont eu la chance d’assister à des témoignages sur la déportation :
Robert Créange a commencé son intervention à 9h30 en salle polyvalente. Il a d’abord rappelé l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne en 1933 et la mise en place du nazisme. Puis, il a expliqué le déroulement de la guerre en France à partir de 1939 et l’invasion de la zone nord par l’armée allemande.
Enfin, il a évoqué sa propre histoire : en août 1942, il est âgé de 11 ans, ses parents, son grand-père et sa sœur (âgée de 13 ans) tentent de passer la ligne de démarcation : ils veulent aller au sud de la France où il y a plus de libertés et fuir l’antisémitisme car ils sont juifs et ont dû porter l’étoile jaune. Mais, le passeur les a dénoncés aux Allemands. Robert et sa sœur, restés en arrière, assistent, impuissants, à l’arrestation.
Leur maman est très certainement gazée dès son arrivée à Auschwitz ; leur papa travaille à Auschwitz, où il écrit des poèmes avant d’être gazé.
Robert et sa sœur sont élevés par leur tante et leur oncle en zone sud, ils ont pu traverser la ligne de démarcation grâce à l’aide d’un paysan.
Robert insiste sur la barbarie nazie en expliquant que les enfants ont été aussi victimes, mais il tempère en expliquant qu’"il ne faut pas faire porter la responsabilité de ces actes aux descendants."
Son discours était ponctué d’extraits de livres écrits par des déportés, des témoins, des extraits de journaux...

Christine Cavaillès a poursuivi l’intervention, c’est la fille d’un ancien résistant déporté : Michel Cavaillès. Elle a expliqué la journée d’un déporté : le lever très tôt, l’appel (debout qu’il pleuve, qu’il grêle, qu’il neige, qu’il fasse extrêmement chaud), la journée de travail, la nourriture (insuffisante et immangeable), les nuits. Elle a terminé sur une note positive : la solidarité, qui a permis à beaucoup de déportés de tenir le coup.

Maurice Ballet, ancien résistant déporté âgé aujourd’hui de 99 ans, accompagné de sa femme, est arrivé à 11h30 et a pu contribuer à répondre aux questions des élèves.
Les élèves ont posé des questions à Robert : "Comment avez-vous fait pour continuer à vivre votre vie d’enfant sans savoir où étaient vos parents ?"
à Maurice : "Comment avez-vous tenu le coup dans le camp ?"
Plusieurs élèves sont venus remercier les intervenants et ont tous retenu l’importance de ces témoignages : "il est indispensable de ne pas oublier, quand ces témoins (Robert et Maurice) ne seront plus là, c’est une partie de l’Histoire qui disparaitra aussi. On a eu beaucoup de chance de pouvoir les rencontrer."

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