V-Réflexions sur le TBI
TBI, TNI dans le temps (résumé du témoignage de Pierre Lacueille, IA-IPR, Délégué académique aux TICE, académie de Bordeaux) :
Le tableau blanc numérique avec les termes tableau et numérique fait référence à deux notions liées à l’histoire du système éducatif séparées l’une de l’autre de presque deux siècles d’évolution technique. Au départ, il y avait le tableau noir, lieu de vie de la classe et de convergence des regards entre le maître et l’apprenant. Puis, au fur et à mesure des évolutions techniques et notamment l’imprimerie, des cartes ou des dessins techniques et anatomiques apparaissent, toujours accrochés sur ce grand tableau. Les progrès de l’optique et la démocratisation de l’électricité font apparaître les projecteurs de diapositives, les rétroprojecteurs puis la télévision couplée à un magnetoscope. Arrive alors l’ordinateur qui, couplé à un vidéoprojecteur devient un outil de diffusion multimédia.
Le TBI est la synthèse technique des différents instruments présentés ci-dessus : il superpose et unit l’espace d’écriture d’un tableau classique et l’espace de commande et de diffusion d’un écran d’ordinateur.
Synthèse de recherches et de compte-rendus sur les usages de TBI :
Le TBI ...
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Avantages
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Inconvénients ou abus à
ne pas commettre
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Au niveau matériel
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Tout
est prêt à l’emploi.
Un
seul logiciel intégrant de multiples fonctionnalités
(visualiseur, diaporama, travail de l’image, traitement de
textes, intégration de vidéos ...).
Facilité
d’utilisation.
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Bien
vérifier les branchements (vidéo, pc, TBI).
Problème
de calibrage.
Le
coût encore trop élevé.
La
disposition à mettre en place : problème de point
chaud, d’ombre portée.
La
protection des salles à prévoir.
Fragilité
potentielle de certains matériels (stylets, écrans
...)
La
mise à jour des logiciels, les problèmes de
licence.
Fatigue
des yeux face à un écran
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Au niveau pédagogique
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Espace
à la fois d’écriture et de diffusion (écriture
différée, en direct ou un mixte des deux).
Gain
de temps en classe (communication directe sur la recherche de
l’exercice), évite le recopiage et donc temps de synthèse
plus long.
Permet
d’ajouter des données écrites, transformer,
compléter un document écrit au fur et à
mesure du débat de classe.
L’enseignant
garde une posture ouverte face aux élèves et ne se
retrouve pas derrière son écran.
L’écriture
est simplifiée en mathématiques pour les formules,
les équations.
Permet
d’insérer dans un même document des images, de la
vidéo, du texte.
Avec
le logiciel du TBI, on dispose d’outils avancées pour les
constructions, la visualisation (cartographie vectorielle,
constructions mathématiques ...)
Permet
de faire un travail de groupe informatique.
Pédagogie
plus différenciée grâce aux ressources
multiples.
Forme
à la recherche d’informations, à l’utilisation
d’internet pour créer des liens vers des documents issus
d’internet.
Conservations
de certaines réalisations inattendues, de situations de
classe particulières.
Donner
du sens aux apprentissages.
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Le
TBI est utilisé comme un écran de diffusion de
documents produits préalablement par l’enseignant soit
sous forme linéaire ou en diaporama : l’élève
n’est pas alors acteur de ses apprentissages et écoute une
production figée.
La
saisie s’effectue sans utiliser les outils du logiciel du TBI
(saisie au clavier, utilisation de la souris) : l’enseignant se
retrouve derrière son écran.
Création
de séances plus longue pour l’enseignant, prise en main de
l’outil et du logiciel.
Attention
à l’abus d’images et aux droits d’auteurs.
Le
réseau doit avoir des espaces de stockage importants et le
haut débit.
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Au niveau des élèves
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Monde
connu des élèves qui passent plus facilement au
tableau.
Possibilité
d’avoir les cours sur le cahier de textes électronique
(pour les élèves absents notamment).
Pour
les élèves en difficulté, ne pas décrocher
au niveau de la prise de notes.
Quand
les manuels de classe sont diffusés en ligne , annotations
directes sur les figures géométriques ou les
énoncés (quand l’exploitation de ces manuels est
autorisée par l’éditeur).
Valorisation
des travaux des élèves par intégration dans
les cours (exposés, correction à partir de
productions ...).
Facilite
la validation du B2i car l’élève agit et voit agir
(tableur, logiciel dynamique).
Au
niveau de la classe : plus d’intérêt pour
l’activité, plus d’attention général, plus
d’écoute.
Une
participation plus active des élèves..
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L’élève
doit disposer d’une connexion internet à la maison et de
l’ADSL car le poids des fichiers peut être conséquent.
Bien
faire attention au choix des copies, ne pas stigmatiser.
L’enseignant
ne passe plus dans les rangs, reste « cantonné »
à son tableau
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