Spectacle "Dans l'engrenage" au Moulin du Roc pour nos élèves de 3e publié le 17/11/2023
Tous les élèves de 3e se sont rendus jeudi 16 novembre au Moulin du Roc à Niort pour assister au spectacle "Dans l’engrenage" créé par la compagnie Dyptik des auteurs-chorégraphes de hip-hop Souhail Marchiche et Medhi Meghari. A l’issue de la représentation, les élèves ont ensuite eu la chance de rencontrer les danseurs ainsi que Souhail Marchiche lors d’un temps d’échange où ils ont pu poser des questions et exprimer leur ressenti. Pour une très grande majorité d’entre eux, c’était non seulement une découverte de la salle du Moulin du Roc labellisé Scène nationale mais c’était aussi la première fois qu’ils assistaient à un spectacle de danse professionnel.
Le temps de ce spectacle énergique et engagé, nous avons nous-mêmes ressenti l’impression d’être entrés "Dans l’engrenage" ? L’engrenage, c’est celui de notre société dont la mécanique effrénée engage l’homme dans une course physique et psychologique perpétuelle. La question est alors celle de la place de l’individu qui doit se battre, transgresser les règles, s’engager, construire autrement pour exister...
Virtuoses en breakdance au sol et ouverts sur les autres techniques, les sept interprètes constituent eux-mêmes cet engrenage aux pièces multiples, dont les mouvements individuels influent sur le collectif. Les corps se rencontrent, entrent dans un rapport de domination, s’opposent puis se libèrent entre obscurité et lumière.
Pour aller plus loin dans la compréhension de ce spectacle, voici la note artistique écrite par le chorégraphe Mehdi Meghari lui même :
« Avec Dans l’Engrenage, j’ai voulu mettre en scène la course sociale effrénée du « toujours plus », la dérive de la norme commune. Cette pièce remet en cause l’ascension sociale dénuée de sens, souvent dépourvue de valeurs humaines. Pris dans l’engrenage, quel est le prix à payer ? L’homme ne serait-il pas la victime de son propre système ?
Une fois l’objectif ultime atteint, une fois sous le feu des projecteurs, quelle sera la rançon de la gloire ?
La lumière a une place particulière dans le spectacle, objectif ultime, elle devient parfois même la scénographie.
Avec les danseurs et le créateur musical, nous nous sommes inspirés des danses et des rythmes traditionnels du monde arabe. Les postures, l’énergie, l’engagement, tant physique qu’émotionnel, amènent le danseur dans un état proche de celui de l’homme, de l’artiste, du politicien prêt à tout pour réussir, un état proche de la transe.
Afin de sortir du jeu et de livrer une danse sincère et engagée, j’ai souhaité collaborer avec la comédienne Corinne Puget. Elle a travaillé avec les danseurs sur la sincérité des personnages et sur une interprétation qui part de l’intime pour rejaillir sur les partenaires et les spectateurs. Nous avons exploré le plaisir de « vivre », les rapports de force, la démence, la fragilité, l’inquiétude… le plaisir « d’être ». »