Paroles Cycle Gainsbourg 2009 publié le 08/03/2009 - mis à jour le 01/03/2010
La recette de l’amour fou (Gainsbourg)
Dans un boudoir introduisez un cœur bien tendre
Sur canapé laissez s’asseoir et se détendre
Versez une larme de porto
Et puis mettez-vous au piano
Jouez Chopin
Avec dédain
Égrenez vos accords
Et s’il s’endort
Alors là, jetez-le dehors
Le second soir faites revenir ce cœur bien tendre
Faites mijoter trois bons quarts d’heure à vous attendre
Et s’il n’est pas encore parti
Soyez-en sûr c’est qu’il est cuit
Sans vous trahir
Laissez frémir
Faites attendre encore
Et s’il s’endort
Alors là, jetez-le dehors
Le lendemain il ne tient qu’à vous d’être tendre
Tamisez toutes les lumières et sans attendre
Jouez la farce du grand amour
Dites " jamais " dites " toujours "
Et consommez
Sur canapé
Mais après les transports
Ah ! s’il s’endort
Alors là, foutez-le dehors
Le charleston des déménageurs de Piano (Gainsbourg)
C’est nous les déménageurs de piano
Des Steinway des Pleyel et des Gaveau
Du tintement des pourboires économiques
Nous on connait la musique
Pour ce qui est du reste ça c’est pas nos oignons
Artistes nous on n’l’est pas pour deux ronds
Quand la musique vous a brisé les reins
Y’a pas de charleston qui tient
Pour nous prendre aux tripes
Faut se lever de bonne heure
Dire qu’il y a des types
Qui sur c’t’engin d’malheur
Arrivent à faire croire
A tous les ballots
Que la vie c’est comme au piano
D’l’amour ils en font tout un cinéma
A les écouter de vrai y’aurait que ça
Qu’est-ce qui rest’rait pour les déménageurs
Qu’en ont des tonnes sur le cœur
Il nous rest’rait qu’à nous noircir sur le zinc
Mais là encore faut s’ farcir le bastringue
Il s’ trouve toujours parmi nous un toquard
Pour y glisser ses pourboires
Pour tous les faire taire
Y’a vraiment qu’une façon
Les envoyer faire
Un p’tit tour au charbon
Sur le piano massacre
D’ la réalité
Ils touch’raient du doigt la purée
C’est nous les déménageurs de piano
Des Steinway des Pleyel et des Gaveau
Du tintement des pourboires économiques
Nous on connait la musique
Au fond à quoi qu’ça sert de discuter
Comme l’a dit l’autre « à chacun son métier »
Tirer sur l’ pianiste c’est pas not’boulot
Nous on tire sur le piano !
Nous on tire sur le piano !
Le poinçonneur des lilas (Serge Gainsbourg)
J’suis l’poinçonneur des Lilas, le gars qu’on croise et qu’on n’ regarde pas
Y a pas d’soleil sous la terre, drôle de croisière
Pour tuer l’ennui j’ai dans ma veste les extraits du Reader Digest
Et dans c’bouquin y a écrit, que des gars s’la coulent douce à Miami
Pendant c’temps que je fais l’zouave, au fond d’la cave
Paraît qu’y a pas d’sot métier, moi j’fais des trous dans des billets
J’fais des trous, des p’tits trous, encor des p’tits trous
Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
Des trous d’seconde classe, des trous d’première classe
J’fais des trous, des p’tits trous, encor des p’tits trous
Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
Des petits trous... (x4)
J’suis l’poinçonneur des Lilas, pour Invalides changer à Opéra
Je vis au cœur d’la planète, j’ai dans la tête
Un carnaval de confettis, j’en amène jusque dans mon lit
Et sous mon ciel de faïence, je n’vois briller que les correspondances
Parfois je rêve je divague, je vois des vagues
Et dans la brume au bout du quai, j’vois un bateau qui vient m’chercher
Pour m’sortir de ce trou où je fais des trous
Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
Mais l’bateau se taille
Et j’vois qu’je déraille
Et je reste dans mon trou à faire des p’tits trous
Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
Des petits trous, (x4)
J’suis l’poinçonneur des Lilas, Arts-et-Métiers direct par Levallois
J’en ai marre j’en ai ma claque de ce cloaque
Je voudrais jouer la fill’’ de l’air, laisser ma casquette au vestiaire
Un jour viendra j’en suis sûr, où j’pourrais m’évader dans la nature
J’partirai sur la grand’route et coûte que coûte
Et si pour moi il n’est plus temps, je partirai les pieds devant
J’fais des trous, des p’tits trous, encor des p’tits trous
Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous
Y a d’quoi d’venir dingue, de quoi prendre un flingue
S’faire un trou, un p’tit trou, un dernier p’tit trou
Un p’tit trou, un p’tit trou, un dernier p’tit trou
Et on m’mettra dans un grand trou
Où j’n’entendrai plus parler d’trou plus jamais d’trou
De petits trous de petits trous de petits trous
ETRE OU NE PAS NAITRE (Serge GAINSBOURG)
Que vaut-il mieux être ou ne pas naître
Question réponse c’est pas net
Qu’y a-t-il après le non être
Est-ce le néant quand tout s’arrête
Ou continue, l’amour peut-être entre deux êtres
Avec cet-te difficulté d’être
Il aurait mieux valu peut-être
Ne jamais naître
Toi, toi qui me reçois sept sur sept
Tu vois pas que je ne suis pas bien dans ma tête
Que vaut-il mieux être ou ne pas naître
Question réponse c’est pas net
Qu’y a-t-il après le non être
Est-ce le néant quand tout s’arrête
Ou continue, l’amour peut-être, entre deux êtres
Que vaut-il mieux être ou ne pas naître
Toi mon amour toi qui a des lettres
Préfères-tu Macbeth ou Hamlet
Je sais je sais, j’ai bien fini par te connaître
Avec cette difficulté d’être
Il aurait mieux valu peut-être
Ne jamais naître
Toi toi qui me reçois sept sur sept
Tu vois pas que je ne suis pas bien dans ma tête
Que vaut-il mieux être ou ne pas naître
Question réponse c’est pas net
Qu’y a-t-il après le non être
Est-ce le néant quand tout s’arrête
Ou continue, l’amour peut-être entre deux êtres
Enregistrement par la 3eC :
La noyée (Serge Gainsbourg)
Tu t’en vas à la dérive
Sur la rivière du souvenir
Et moi, courant sur la rive,
Je te crie de revenir
Mais, lentement, tu t’éloignes
Et dans ma course éperdue,
Peu à peu, je te regagne
Un peu de terrain perdu.
De temps en temps, tu t’enfonces
Dans le liquide mouvant
Ou bien, frôlant quelques ronces,
Tu hésites et tu m’attends
En te cachant la figure
Dans ta robe retroussée,
De peur que ne te défigurent
Et la honte et les regrets.
Tu n’es plus qu’une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l’eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s’arrête
Et l’océan de l’oubli,
Brisant nos cœurs et nos têtes,
A jamais, nous réunit.
J’suis snob (Boris Vian)
J’suis snob... J’suis snob
C’est vraiment l’seul défaut que j’gobe
Ça demande des mois d’turbin
C’est une vie de galérien
Mais lorsque je sors avec Hildegarde
C’est toujours moi qu’on r’garde
J’suis snob... Foutrement snob
Tous mes amis le sont
On est snobs et c’est bon
Chemises d’organdi, chaussures de zébu
Cravate d’Italie et méchant complet vermoulu
Un rubis au doigt... de pied, pas çui-là
Les ongles tout noirs et un très joli p’tit mouchoir
J’vais au cinéma voir des films suédois
Et j’entre au bistro pour boire du whisky à gogo
J’ai pas mal au foie, personne fait plus ça
J’ai un ulcère, c’est moins banal et plus cher
J’suis snob... J’suis snob
J’m’appelle Patrick, mais on dit Bob
Je fais du ch’val tous les matins
Car j’ador’ l’odeur du crottin
Je ne fréquente que des baronnes
Aux noms comme des trombones
J’suis snob... Excessivement snob
Et quand j’parle d’amour
C’est tout nu dans la cour
On se réunit avec les amis
Tous les vendredis, pour faire des snobisme-parties
Il y a du coca, on déteste ça
Et du camembert qu’on mange à la petite cuillère
Mon appartement est vraiment charmant
J’me chauffe au diamant, on n’peut rien rêver d’plus fumant
J’avais la télé, mais ça m’ennuyait
Je l’ai r’tournée... d’l’aut’ côté c’est passionnant
J’suis snob... J’suis snob
J’suis ravagé par ce microbe
J’ai des accidents en Jaguar
Je passe le mois d’août au plumard
C’est dans les p’tits détails comme ça
Que l’on est snob ou pas
J’suis snob... Encor plus snob que tout à l’heure
Et quand je serai mort
J’veux un suaire de chez Dior !
Babe alone in Babylone (Gainsbourg / Birkin)
Babe alone in Babylone
noyée sous les flots
de Pontiacs
de Cadillacs
de Bentley à L.A.
de Rolls Royce et de Buicks
dans la nuit métallique
Babe alone in Babylone
noyée sous les flots
de musiques
électriques
de rock ’n ’roll tu recherche un rôle
tu recherches les studios
et les traces de Monroe
Les strass et le stress,
dieu et déesses
de Los Angeles...
Babe alone in Babylone
noyée sous les flots
de lumière
de poussières
d’étoiles éphémères
tu rêves d’éternité
hélas tu vas la retrouver
Babe alone in Babylone
noyée sous les flots
de tes larmes et le charme
de l’avenue du crépuscule
c’est le Sunset boulevard
qui serpente dans le noir
Babe alone in Babylone
noyée sous les flots
de Malibu
petite star inconnue
tu n’as vu que l’étoile
de la police fédérale
Mr BOBY (Manu Chao)
Sometimes J dream about reality
Sometimes I feel so gone
Sometimes I dream about a wild wild word
Sometimes I feel so lonesome
Hey Bobby MARLEY
Sing something good to me
This world go crazy...
It’s an emergency..
Tonight I dream about fraterny
Sometimes I say : One Day !
One day my dreams will be reality
Like Bobby said.. to me.
(Refr)
Tonight I watch through my window...
And I can’t see no light
Tonight i watch through my window...
And I can’t see no rights...
(Refr)
Could you be loved and be loved ?
Could you be loved and be loved ?
Don’t let them fool you
Or even try to school you, oh no !
We’ve got a mind of our own
So go to hell if what you’re thinking is not right
Love would never leave us alone
I guess the darkness there must come out the light
Could you be loved and be loved ?
Could you be loved, oh no, and be loved ?
The road of life is rocky
And you may stumble too
So while you point your fingers
Someone else is judging you
Could you be, could you be, could you be loved ?
Could you be, could you be loved ?
Don’t let them change you
Or even rearrange you, oh no !
We’ve got a life to live
They say only, only
Only the fittest of the fittest shall survive
Stay alive eh !
Could you be loved and be loved ?
Could you be loved, oh no, and be loved ?
You ain’t gonna miss your water
Until your well runs dry
No matter how you treat him
The man will never be satisfied
Could you be, could you be, could you be loved ?
Could you be, could you be loved ?
Say something, say something....