SÉJOUR MONTAGNE - JOUR 4 – 1ER FEVRIER 2024 publié le 01/02/2024

SEJOUR MONTAGNE - JOUR 4 – 1ER FEVRIER 2024

C’était « Pirates des Caraïbes » hier soir. Nous nous sommes entassés dans la salle commune. Nous vivons ensemble. C’est marrant comment en si peu de temps, nous commençons à avoir nos habitudes. Prenons les chambres par exemple : chacun et chacune y va de sa micro-appropriation même dans un petit espace. Ici une chaussette marquera un territoire, là, un lit bien fait et des affaires bien empilées délimiteront un domaine. Ailleurs, chacun et chacune y va aussi de son petit rituel : une partie de uno improvisée, un debrief de la journée, la lecture de quelques lignes de la journée... D’ailleurs, le fameux triptyque « les dents, pipi et au lit » peut tout aussi bien être « pipi, les dents et au lit » mais encore « au lit, à mince les dents et j’ai oublié de passer aux toilettes, attends, demain on fait quoi ? Je sais pas où est mon deuxième gant ? »... Extinction des feux, il est 21h45.

Rallumage des feux, il est 6h30. Aujourd’hui, c’est ski et nous ne faisons pas semblant. Les meilleurs d’entre nous partent avec leurs moniteurs un peu en haute, les autres restent plutôt proche de la station. Il faut nous voir, nous, les débutantes et débutants. On ne démérite pas. Pour nous, tout est pente. Même un ridicule talus est une épreuve. Mais on s’accroche. Nous sommes des philosophes de la chute. Tandis que les « bons » comptent combien de fois ils sont tombés, nous, nous comptons combien de fois nous sommes restés droits et fiers, droites et fières. Nous sommes des philosophes de la chute. Deux secondes avant, on sait qu’elle arrive. On l’accueille. Elle fait partie de nous. On s’écroule mais avec panache. L’essentiel c’est qu’on en redemande et qu’on réessaie. Par ailleurs, lors d’une dernière descente improvisée avec un petit groupe par Madame Fougnet, une élève, la tête ailleurs, n’est pas sélectionnée. Elle s’exprime après coup : « Mais madame, je préfère être sur les skis que sur mon téléphone ». Que cette phrase puisse être gravée quelque part. Mission réussie pour l’équipe d’EPS.

Par contre, s’il y a bien une chose où il n’y pas de compétition, où il n’y a ni bons, ni mauvais, c’est bien la luge amateur. La luge c’est le terrain de réconciliation de l’ensemble des niveaux des skieurs. En effet, le concept est assez simple finalement. La luge demeure ce véhicule sur lequel on s’assied pour glisser. Il s’agit de descendre une moyenne pente avec ses amis sans trop chavirer. Quand, certains et certaines « lugent", d’autres s’adonnent à un traditionnel « pied-ballon ». Ne rentrons pas trop tard. Ce soir c’est « boum » et ça s’agite déjà un peu dans les couloirs