SÉJOUR MONTAGNE - JOUR 3 – 31 JANVIER 2024 publié le 31/01/2024
Hier soir, c’était assez « hors du temps ». Déjà, la soirée avec particulièrement bien commencé car nous avons pu savourer une tartiflette. Les gamelles étaient vides ; les ventres étaient pleins. Nous avons ensuite rejoint Guillaume, qu’on ne présente plus. Il y a une chose un peu étrange avec la nuit, c’est qu’en réalité, on y voit plutôt bien. Nous le suivons. Nous lui faisons confiance et nous avons raison. Nous montons un peu et, sur les hauteurs du village, la magie commence. D’abord : le ciel d’abord. Ce n’est pas vraiment dans nos habitudes de le regarder la nuit. Mais le regarder réellement, pas l’entrevoir. En réalité, le ciel nocturne est… blanc. Ensuite : le son. Guillaume avait préalablement disposé des lanternes au sol. Il les allume et démarre un conte basque sur l’origine des étoiles. Pour la plupart, nous l’écoutons en observant ce ciel. Une élève à voix basse se confie : « tu me mets un oreiller, je pourrai rester là des heures ». Le conteur nous invite à écouter les bruits nocturnes. Nous rentrons enfin nous coucher avec l’envie de renouveler l’expérience chez soi, en Saintonge. Nous ne prenons pas de photos. Ces expériences-là se racontent mais ne peuvent pas se montrer.
Ce matin, nous partons sur les pistes de Val Louron. A l’arrivée, Guillaume, encore lui, nous raconte un nouveau conte. Il commence et termine toujours pas « et cric et crac ». Il est question de neige qui était et de neige qui sera. Il est surtout question de neige qui fond et c’est vrai qu’il fait chaud pour cette fin Janvier. On récupère notre matériel. On mange. Notons qu’à partir de ce moment, il faut avoir une chose très importante en tête : on marche hyper mal en chaussure de ski. Chaque déplacement est un périple. Les groupes sont constitués par niveau. Les adultes aussi. Si Monsieur Beaulieu s’approprie très vite les gestes, en tant que professeur d’EPS, il faut avouer que Monsieur Gayraud galère bien comme il faut. Heureusement, il peut compter sur le fin pédagogue Monsieur Depeuil et ses conseils avisés. Mme Fougnet et Oriane ont opté pour le snowboard. Sur ces cinq personnages, deux sont tombés.
En fin d’après-midi nous partons dépenser nos petits sous à Loudenvielle. A ce propos, savez-vous à quoi reconnaît-on des jeunes de Saintonge dans une station touristique ? Et bien ce sont les rares qui, dans les boutiques de souvenirs, achètent du pâté et du saucisson. Ce sont, à tous points de vue, d’excellents cadeaux. Un petit tour de bus, une « petite » marche et nous voici arrivé à un lieu « surprise ». Guillaume, vous le connaissez, a préparé un gouter autour du feu. Jus de pomme chaud à la cannelle, moelleux au chocolat et chamallow sont au programme. Guillaume, toujours lui, nous propose un temps calme de 10 minutes. Chacune et chacun peut s’isoler dans cette parcelle de nature. Des endroits insolites sont choisis. Madame Fougnet, philosophe, commente : « Tu sais, si tu dois t’asseoir sur cette pierre froide pendant tout ce temps, ça va te paraître long ». Mais c’était ni long ni court. C’était un instant assez rare. Ce soir, c’est « cinéma ». Nous vous raconterons cela demain.
