Visite du site archéologique du Fâ publié le 28/06/2022

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Jeudi 19 mai, les latinistes de 5e C, D, E et G sont allés passer la journée sur le site archéologique du Fâ, près de Talmont. Cet ancien port de Mediolanum, a été construit entre 50 et 150 de notre ère, a disparu au IIe siècle, a été redécouvert au XVIIe siècle, et fouillé plus amplement à partir du XXe siècle.
Pendant qu’un groupe visitait le site et le petit musée, l’autre groupe participait à deux ateliers : un atelier de frappe de monnaie et un atelier de fabrication de fibules.
Lors de la visite du site, nous avons pu voir les vestiges de deux monuments importants : le temple et les thermes. Mais on y a découvert aussi un théâtre, le tracé d’entrepôts et d’une « grande avenue », grâce à l’archéologie aérienne.
Dans les thermes, il y avait plusieurs salles, chaudes, tièdes et froides, et un endroit pour transpirer. Il y avait aussi une palestre où l’on pouvait s’exercer à des disciplines sportives. On s’enduisait d’huile, de sable, et après, on enlevait le tout à l’aide d’une sorte de racloir : le strigile.

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Nous avons vu les soubassements d’un immense temple, sans doute dédié au dieu de la guerre, Mars, comme l’atteste une inscription trouvée sur le piédestal d’une statue. Malheureusement, ce temple circulaire est en ruine aujourd’hui et la statue du dieu n’y figure plus. Ce temple était colossal, il faisait la taille d’un immeuble de douze étages. Il est actuellement remplacé par un - petit - moulin datant du XVIIe siècle.

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Nous avons également visité le musée avec Nadège. Les archéologues ont retrouvé beaucoup d’anciens objets et très peu ne sont ni cassés ni abîmés. Pourtant, on les reconnaît bien. Nous avons vu des bijoux, des instruments d’écriture (stylets et tablettes), de la vaisselle, des amphores, des jouets (osselets, jetons, dés…), des pièces de monnaie, des restes de bâtiments (tuyaux en plomb, fragments de mosaïques et de fresques), ainsi que des cartes et des maquettes de cette ville portuaire, qui s’appelait peut-être Novioregum.

Nous avons étudié les pièces de monnaie et leur valeur. Lors de pénuries de pièces (car c’est long à fabriquer), les gens les coupaient en deux pour en avoir plus. La valeur était alors divisée par deux. C’est pour cela que les archéologues ont trouvé beaucoup de pièces coupées. On compare souvent ces monnaies avec une pièce en or, l’aureus : pour faire un aureus, il faut soit 1600 quadrans, soit 800 semis, soit 400 as, soit 200 dupondius, soit 100 sesterces, soit 25 deniers.

Toutes les pièces sont faites avec des matériaux différents, de l’or au bronze, en passant par l’argent. Après ces explications au musée, nous sommes allés frapper nos pièces de monnaie. Nous avons mis chacun un petit morceau d’étain (le flan) entre la matrice du revers et la matrice de l’avers, nous avons donné trois coups de marteau sur l’ensemble… et la pièce était créée.
Pour vérifier qu’une pièce était vraie, il y avait deux moyens : dans un cas, les dessins étaient inversés, et dans l’autre, on coupait les bords pour voir s’il n’y avait pas un autre métal à l’intérieur. Nous avons aussi appris que les pièces n’avaient pas de forme spécifique, et que les dessins représentaient des scènes de la vie, l’empereur ou encore des dieux.

Avec Stéphane, nous avons aussi fabriqué des fibules. Une fibule est une broche servant à faire tenir les tissus qui faisaient office de vêtements chez les Romains. Nous avons fabriqué chacun deux fibules, grâce à des planches à clous et des fils d’aluminium de couleurs différentes. Les grands clous servaient à donner la forme de la fibule et des plus petits permettaient de fabriquer les ressorts. Les fibules ne coûtaient pas cher, parce qu’il fallait que tout le monde puisse en acquérir, mais les aristocrates pouvaient en posséder en métaux précieux, avec des pierres précieuses. La fibule de l’empereur était en or massif, car il était l’homme le plus important de l’Empire romain.

Nous avons été contents de rapporter nos pièces de monnaie et nos fibules.

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