Témoignage d'un enfant juif pendant la guerre publié le 21/01/2018

Jacques Bachmann, auteur de « être juif à 10 ans en 1939, sauvé par mes justes  » et habitant à Niort est venu témoigner devant les élèves de 3ème à la salle socio-culturelle. M Bachman a évoqué sa vie quotidienne de jeune garçon entre 1939 et 1945. Originaire de Russie, sa famille résidait au départ à Chalons sur Marne. Ils ont du quitter la ville quand les combats ont commencé car les bombardements s’avéraient dangereux et l’avancée allemande faisait fuir. Revenus ensuite après l’armistice, ils ont subi les mesures antisémites comme le port de l’étoile jaune ou l’interdiction pour son père d’exercer son métier de fourreur. Celui-ci se retrouvera d’ailleurs en prison pour être revenu dans son ancien atelier. Le danger se faisant de plus en plus grand dans la zone occupée, la famille a décidé de passer la ligne de démarcation, pensant être plus en sécurité dans la zone dite « libre ».

Jacques Bachmann a connu la vie quotidienne de ces années de pénurie où on manquait de tout : tickets de rationnement, récupérations de toute sorte comme les mégots de cigarettes... Résidant à Villeneuve sur Lot donc dans une petite ville en contact avec la campagne, il a eu plus d’opportunités pour améliorer la vie quotidienne que les habitants des grandes villes. Quand les Allemands ont envahi la zone dite libre, le danger a augmenté et la famille a du se méfier encore plus pour échapper aux rafles organisées par l’occupant et ses complices français dont la Milice. Ils ont bénéficié de l’aide de ceux qui ensuite deviendront des Justes comme ce voisin garagiste, M Fabre qui à plusieurs reprises les a cachés. Après la Libération, la famille a pu regagner Chalons mais, M Bachmann n’oubliera pas ces années et bien plus tard retrouvera Nanou, la fille de celui qui l’avait sauvé.