Chambord publié le 10/06/2015
Excursion des 5e au château de Chambord le 9 juin 2015
Au début du XVIème siècle, François Ier (1515-1547) est un des rois les plus puissants d’Europe. Sa Cour est itinérante, et il réside principalement dans les châteaux de ses prédécesseurs. Le chantier de Chambord s’ouvre en 1519 et les travaux vont durer près de 30 ans. Le domaine de Chambord s’étend sur 5440 hectares (54,4m² / Paris 105km²) et un mur d’enceinte clôt le domaine sur 32 km. François Ier ne va résider à Chambord que 72 jours et en 1539 il y reçoit Charles Quint.
Lorsque François Ier séjournait au château, les membres importants de la cour se voyaient attribuer un logis dans le donjon. Composés de 4 ou 7 pièces, ces logements individuels pouvaient accueillir jusqu’à 30 personnes. Chaque seigneur y séjournait avec sa famille et ses serviteurs. Le donjon abrite ainsi 40 appartements.
La salamandre de François Ier et devise Nutrisco & extinguo (« Je m’en nourris et je l’éteins »)
L’escalier central et sa lanterne s’inscrivent au cœur d’un plan en Croix grecque qui emprunte au sacré : l’autel, situé habituellement au centre d’une église et d’où montent les prières, est remplacé ici par un escalier de pierre où les courtisans s’élèvent vers le roi. À l’image d’un clocher surmonté d’une croix, la tour-lanterne brandit vers le ciel une colossale fleur de lys. François Ier affirme ainsi le pouvoir de la monarchie française. Certains monogrammes de l’escalier à hauteur des terrasses sont tracés à l’envers de manière à ce que Dieu du haut du ciel voie la puissance du Roi.
Le château de Chambord possède une silhouette unique, avec ses 156 mètres de façade, 426 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées et 800 chapiteaux sculptés.
Ce château est un instrument de pouvoir et de propagande. François Ier détourne subtilement les référents culturels de son époque pour célébrer et affirmer le pouvoir de la monarchie. Des initiales du roi aux innombrables salamandres, tous les emblèmes royaux se concentrent au château de Chambord et donnent à contempler l’image d’un pouvoir absolu et centralisé. Au château de Chambord, l’architecture est un langage. François Ier pose ainsi les bases de l’absolutisme royal, dont le château de Chambord demeure le plus étonnant manifeste.