Jean-Louis Guez de Balzac publié le 15/04/2009  - mis à jour le 21/04/2015

Jean-Louis Guez de Balzac


 Né à Angoulême en 1597, il y meurt en 1654.

 Son père lui fait donner une éducation soignée d’abord au collège d’Angoulême puis à Poitiers.
Il termina ses études à l’université de Leyde où il fut l’élève de Baudius et de D. Heinsius et écrivit à 17 ans son premier livre : "Discours sur l’Etat Politique des Provinces Unies".
Il parfait sa formation intellectuelle à Rome (1621-1622) en qualité de secrétaire de l’Archevêque de Toulouse.

 Revenu à Paris en 1622, il renonce à une carrière politique pour se consacrer à la littérature.

 Féru de solitude, il mène dès lors une existence d’ "ermite de la Charente" dans son château de Balzac.
De son terroir natal, il écrivait que "c’est un pays à souhaiter et à peindre, que j’ai choisi pour vaquer à mes plus chères occupations et passer les plus douces heures de ma vie ..." (Lettre à Monsieur de la Motte-Augron, 4 septembre 1622).

 Du fleuve Charente, qu’il découvre de son logis,
il fait la louange :

"cette belle eau aime tellement cette belle terre, qu’elle se divise en mille branches, ... , et quand elle déborde ce n’est que pour rendre l’année plus riche et pour nous faire prendre à la campagne ses truites et ses brochets qui valent bien les crocodiles du Nil et le faux or de toutes les rivières des poètes".
Jean-louis Guez de Balzac


 C’est dans ce cadre campagnard qu’il déploie toute son énergie à la rédaction de ses Lettres : petites Dissertations dans un style très soigné sur des grands sujets de morale et de philosophie, qui connurent un succès considérable dans toute l’Europe, où l’on s’honorait partout de sa présence. Le premier recueil de lettres parut en 1624.

 Guez de Balzac puise son inspiration dans les grands écrivains d’antiquité latine ; il se veut avant tout un "honnête homme", fustigeant les pédants, "un des plus grands fléauts qui ont affligé la société civile" ce qui lui attira une campagne de calomnies et d’injures pendant six ans. Mais, fermement soutenu par Malherbe et Descartes, il finit par l’emporter.

 Sa doctrine se résume en une seule phrase : "J’aime la discipline et la justesse mais je hais le pédantisme et l’affectation". (Discours, VIII).

 Jusqu’en 1655, il resta le maître dans l’art de la prose française, ce qui lui valu de figurer parmi les premiers membres de l’Académie Française.

 Ses oeuvres complètes comptent :

  • 27 livres de Lettres et environ 70 Dissertations.
  • quelques Traités, dont "Le Prince", qui dresse le portrait d’un roi idéal (oeuvre censurée), "Le Barbon", satire contre les pédants
  • trois volumes de vers latins.

 Il ne publia ni ses "Entretiens", ni son "Aristippe de la Cour", son oeuvre préférée.
Le style du "Restaurateur de la Langue française" qui voulait "secouer la poussière de l’école" fut apprécié par les doctes mais se révèla bientôt démodé, fait selon Voltaire de "phrases hyperboliques et de vers ampoulés".

 Virtuose des mots et de la construction des phrases, Guez de Balzac contribua à la réforme de la prose classique dans le même esprit que Malherbe oeuvra pour la poésie, mais il n’est pas assimilé aux écrivains classiques de la période.

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