A Ulysse Amoissant
Des blessés tu fais partie
La boue, le froid, la neige
Ta Patrie
Tu pries encore pour voir le jour
Tu sais que tu vas mourir
Comme les autres
Dernier combat
Fanny
A Léon Jules Menaud
La puanteur des charniers
L’horreur des tranchées
La mort des Poilus
La peur des obus
Mort
De ce terrible conflit
Tu fais partie
Mais tu as sauvé des vies
Pour l’honneur de ton pays
Axelle
A Auguste André René TEXIER
Mon âme » s’envole vers l’au-delà
Je suis soulagé de m’enfuir de cet endroit -là
Du Paradis, je vois
Au-dessous de moi
Un sol jonché de cadavres humains
Mes semblables, mes frères
Entassement de bras de jambes de mains
L’Enfer
Je ne trouve pas mon corps
Au milieu de ces blessés de guerre
De ces milliers de morts
Je sens encore l’odeur pestilentielle de ce charnier
Qui s’élève des tranchées
Là-bas ce sont des cris de souffrance
Là-bas nous n’avons pas droit au silence
C’est ici que j’ai abandonné mon corps
Que je suis mort
Ici à Fleury-devant- Douaumont
Tué à l’ennemi à l’âge de 21 ans.
Lou
A Amédée Raymond Bouineau
En voyant ces morts sous mes pieds
J’ai connu l’horreur des tranchées
Cette boue sanglante me
HANTE
La souffrance de la fièvre brûlante
Puis le bruit des balles et du silence
Dans ce champ de carnage
Je ne ferai plus mon paquetage
Je ne sais pas si je suis mort en héros
Mais je sais qu’ils ont eu ma peau
Ce 4 mai 1917.
Clémence
A Louis Marie Frédéric Belissent
Par de-là ces plaines sanglantes
Et ces horreurs
Les soldats avec une rage ardente
Sont unis par le cœur.
Dans ces champs de ruines et de combats
L’amour n’a pas sa place
Où les cadavres gisent et s’entassent
Le bonheur ne fleurit pas
Il y a toi Belissant
Mort avec les honneurs
Laissant derrière toi un vide béant
et le malheur
Par delà ces plaines sanglantes
Tu finis à Belloy-en -Santerre
Là où à présent les oiseaux chantent
Et personne pour les entendre.
Joannie
A Louis Joseph Andrué
Tu es condamné
Au fond de ces tranchées
Blessé.
Cerné de charniers
tu as fusillé de milliers
d’hommes innocents mais armés.
Ces balles qui volaient
Ces obus qui tombaient
C’est la Mort qui rôdait
Lauryne
A Maurice Georges Aimé Fernand BAUDET
Vingt ans
Sacrifier ma jeunesse
Pour l’honneur pour la guerre
J’ai tant souffert
Sous les tirs
Je vais périr
sous la pluie d’obus
à perte de vue
Dans les tranchées de la Somme
Les mitrailleuses sonnent
la fin de ma nuit
la fin de ma vie
Laetitia
A Marcel Gaston Favreau
L’hiver arrive : il a fait froid et sombre.
Les cadavres en surnombre
Laissent planer leur ombre
Tu ne dois pas reculer
Sinon tu seras fusillé
Tu sais que tu vas périr
Ici à Dieue-sur-Meuse
Sous les tirs des mitrailleuses.
Quentin
A Maurice Albert Josef GOURNAUD
Couché seul sous les cadavres
Abandonné au milieu du carnage
la douleur d’un homme mourant
pour la France à seulement 36 ans
loin de sa maison, loin de ses parents
Sous les cris des obus et des hommes détruits
puis soudain le silence
…………….
Un souvenir
la blessure d’un pays.
Kaia
A HENRI JOSEPH MOTHU
Dans ces terres meurtries
Tu es parti
Du 6ème régiment d’infanterie
Tu faisais partie
Sur le champ de bataille
C’était la pagaille
Pour avoir traversé cette horreur
Tu as reçu la légion d’honneur
Tu es mort à l’ennemi
Avec tous tes amis
Recruté à La Rochelle
Pour ta patrie
Tu as donné ta vie
Pour elle
Guillaume
A AVRIL GEORGES MARCEL
Tu es mort à 22 ans
Dans cette guerre de sang
Les balles continuent de pleuvoir
Tu dis Au revoir
A tes amis
Qui sont partis
Toi tu es prisonnier
Au fond des tranchées
Le canon ne cesse de gronder
Et tu sais que tu vas y rester
Tu n’as pas le droit de reculer juste avancer
Même si tu fais partie du 176 ème régiment
Tu te feras fusiller
Comme tous les autres
Tués à l’ennemi
Mort à Aitos
Un sac d’os
A 22 ans
Dans cette guerre de sanglante
Fabien
A Maurice RAVEL
Né à Saint Jean d’Angély
La terre où l’on vit
Tu es parti
La fleur au fusil
Défendre ta patrie
Servir ton pays
Dans les tranchées tu as vécu
Sous le bruit des obus
Tu as perdu la vie
Loin de Saint Jean d’Angély
Je te rapatrie
Au pays des Angériens
En héros même si tu n’es plus rien
Anna
A André Giraudeau
Recruté
Pour aller dans les tranchées
Tu traverses la boue
Tu sais que tu en feras partie
Tu sais que la mort t’attend
Et pourtant
Julie
A Timoléon Ernest Pierre
Sang
Boue
BOUCHES SANGLANTES
Ces morts atroces
Tous les jours
cadavres blessés
TRANCHEES
23 ans
Sofia
A PICOT Roger
Dans le froid et la souffrance
Les soldats blessés mutilés
Attendent dans le silence
Parmi NOS frères décomposés
L’odeur des charniers nous hante
Les canons, les obus, les balles s’abattent
Notre coeur bat la débâcle
Et toi Roger Picot
Né à Saint Jean d’Angély
Tu es condamné
à mourir
ici.
Manon
A Gautreau Elie
Tu es parti à la guerre
Tu t’es battu pour ton pays
Au front tu as laissé ta vie
tu savais que tu étais condamné
tu as vu tes camarades tomber
Avant que tu ne tombes
Ton sang a coulé dans la tranchées
Repose en paix
Tu vois
Les mots n’ont pas oubliés
Killian