Les élèves de 5B à la rencontre de Cassandra O'Donnell publié le 06/05/2024

Dans le cadre de leur participation au Défi lecture #Livr’ensemble avec Mme de Vendeuil, les élèves de 5B ont eu l’occasion de rencontrer l’autrice Cassandra O’Donnell ce vendredi 03 mai au CDI.
Pour l’occasion, les élèves avaient préparé un roman photo qu’ils ont offert à l’autrice, dont un exemplaire sera disponible en consultation au CDI. Ce roman photo a été réalisé à partir de l’extrait du roman La nouvelle , avec l’arrivée d’Haya dans la classe de Gabriel.

Cassandra O’Donnell a mis le ton dès les premières secondes à la rencontre avec les collégiens : c’est une autrice sans fard et sans langue de bois qui a su attirer l’attention des élèves d’emblée.

On pourrait croire par son nom de plume qu’elle a des origines irlandaises mais ce n’est pas le cas. Cassandra O’Donnell est née en France, mais elle est issue de 3 origines différentes : marocaine, hollandaise et française.
Elle a commencé sa vie professionnelle en tant que journaliste d’investigation et s’est lancée dans l’écriture en 2011 en publiant sa première saga pour les adultes, Rebecca Kean. Elle s’est donc choisi ce pseudonyme, pour ne pas mélanger son métier de journaliste et celui d’autrice d’urban fantasy.
Mais elle a commencé à écrire bien plus tôt. A 8 ans déjà, elle écrivait des romans policiers avec une "écriture hyper sombre".

Cassandra O’Donnell décrit l’univers de ses livres comme un univers souvent peu conventionnel. Dans ses romans "tous [ses] héros sont assez politiquement incorrects", "ils sont très hauts en couleur" et ne sont pas faciles.
Dans tous ses romans également, elle a fait le choix d’insérer à la fois un héros et une héroïne, afin que ces derniers attirent autant les filles que les garçons.
Elle écrit surtout des romans de la veine Fantasy, et urban fantasy, mais elle écrit également parfois des romans plus réalistes pour le cycle 3, à la demande d’une amie. Le court roman La nouvelle, lu par nos élèves, en fait partie.
Son objectif, dans l’écriture de ces romans réalistes, est de sensibiliser les lecteurs sur certaines thématiques sociétales, comme notamment l’immigration, le harcèlement, la tolérance, le respect, etc., bref, sur des valeurs de savoir vivre-ensemble, et les inciter à "tendre la main" à l’Autre et dépasser la peur de l’inconnu et des préjugés. Vous avez aimé La nouvelle  ? Lisez Le garçon qui ne voulait pas parler .
En écrivant La nouvelle, l’autrice a souhaité faire ressentir aux lecteurs ce que cela pouvait être d’arriver dans un pays qu’on ne connait pas, une langue qu’on ne connait pas, et dans une classe où on ne connait personne. C’est le cas d’Haya qui arrive de Syrie. Dans les classes qui accueillent des réfugiés, combien d’élèves ont la curiosité de se dire "qu’est-ce que c’est que de vivre dans un pays en guerre ? un pays dont on fui les bombes ?". Son passage préféré concerne d’ailleurs les souvenirs d’Haya, avec les épices et les odeurs qui lui manquent. Il s’agit notamment d’un souvenir réel, celui du père de Cassandra O’Donnell. Concernant le personnage de Gabriel, Cassandra O’Donnell nous dit "Gabriel, c’est mon fils".

On découvre très vite lors de la rencontre, que l’un de ses objectifs principaux, est également de réconcilier les élèves avec la lecture et l’écriture.
Quand elle demande aux élèves "qui se considère non lecteur ?", elle leur demande également s’ils lisent des mangas. Lire un manga, c’est LIRE. Ils sont donc lecteurs. Elle les incite à essayer de passer du côté des romans. Elle leur explique qu’effectivement les mangas sont plus faciles à lire car tout est illustré. Les lecteurs n’ont donc pas besoin de faire le travail de s’imaginer les émotions des personnages par exemple. L’illustration le fait à leur place. Alors que dans un roman, l’imagination de la représentation physique et morale des personnages, est bien présente chez le lecteur. Elle donne une technique aux élèves non lecteurs. En librairie, médiathèque ou CDI, prendre un livre et lire les deux premières pages. S’il ne convient pas, le reposer et recommencer avec un autre. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils tombent sur un livre qu’ils n’ont plus envie de reposer à sa place. Elle leur explique également qu’il ne faut pas être fâché avec l’écriture. Actuellement, les élèves allient écriture et scolaire. Mais ils vont écrire toute leur vie, dans leur vie personnelle et professionnelle (papiers administratifs, mail à un supérieur, etc.). La façon d’écrire, reflète la personne qui est derrière. Il est donc important de savoir écrire. L’écriture c’est la "liberté" !
La série Malenfer est une série adaptée aux élèves dys.. C’est une série avec un écriture espacée, des phrases et chapitres courts. A chaque tome de la série, l’autrice augmente le niveau de lecture, afin que le niveau augmente en même temps que grandissent et s’améliorent ses lecteurs.
De temps en temps, elle écrit aussi en fonction de ce que les élèves demandent, au fil de ses rencontres.
Avant de mettre les élèves en action, elle leur a demandé quel était leur livre doudou = livre que vous relisez plusieurs fois.
Pour finir la rencontre, Cassandra O’Donnell invite les élèves à s’essayer à l’écriture, en réfléchissant au travail préparatoire en amont de l’écriture d’un roman. Il faut commencer par choisir le genre du livre, imaginer son univers, le monde dans lequel on veut faire évoluer nos personnages. Choisir la personnalité des personnages (physique et morale). Elle aborde à ce propos la suspension d’incrédulité, c’est-à-dire qu’"il faut qu’on y croit" !

N’hésitez pas à venir découvrir La nouvelle et d’autres romans de Cassandra O’Donnell au CDI.
On peut conclure cette rencontre avec cette citation de Paulo Coelho, qui me semble refléter le message principal de Cassandra O’Donnel à nos élèves :

Un livre est une fenêtre ouverte sur le monde

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Auteur

 Emilie Moreau

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