critique de cinéma sur le film Mica d'Ismaël Ferroukhi visionné lors du festival Visions d'Afrique 2022 publié le 16/01/2023

L’histoire d’un enfant des rues, futur champion de tennis

Mica est un beau film sur la société et les conditions de vie actuelles au Maroc, signé Ismaël Ferroukhi, avec Sabrina Ouazani, Azelarab Kaghat et Zakaria Inan.

L’histoire se déroule au Maroc, où l’on suit le parcours du jeune Saïd, alors âgé de 10 ans. Il vend des sacs en plastique dans un souk, d’où son surnom Mica. Il est un jour amené à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Il est envoyé à Casablanca, dans un club de tennis, où il est employé comme « homme à tout faire » et logé chez Hadj, un vieil homme qui travaille aussi au club. C’est là qu’il commence à s’intéresser au tennis, en observant les autres joueurs, bien que détesté et harcelé par ces derniers. Il fait aussi la connaissance de Sofia, l’entraîneuse des « enfants de riches ». Elle remarque la motivation de Mica et lui propose alors de lui apprendre à jouer au tennis. Il joue quotidiennement avec elle, jusqu’au jour où...

Zakaria Inan a le physique idéal et les bonnes expressions. Grimé en Mica, il est méconnaissable sous ses habits sales et déchirés. Sabrina Ouazani, qui campe le rôle de Sofia, cette entraîneuse dévouée et généreuse, est inspirante et fascinante à la fois. Quand à Azelarab Kaghat, l’autorité et l’agressivité dont fait preuve Hadj sont extraordinairement réalistes. Ismaël Ferroukhi représente à la perfection les difficultés de la vie des plus pauvres au Maroc, ainsi que l’écart très important entre les classes sociales.

Pauline et Laurine