C'était pour rire ! Lutter contre le harcèlement publié le 15/12/2023

Vendredi 15 décembre, les élèves ont assisté à la diffusion en direct d’une pièce de théâtre intitulée « C’était pour rire » interprétée par Thomas Delvaux.

Dans ce spectacle sur le harcèlement scolaire, Thomas Delvaux incarne avec humour et sans ménagement plusieurs personnages, quatre adolescents, tantôt victimes, tantôt harceleurs. Il y a Aldo, un garçon sûr de lui, dominateur et violent avec les autres, Kimberley qui adore les réseaux sociaux, Pascal, un bon élève manipulé et harcelé par Aldo et Doudou, un garçon à la peau noire et qui arrive souvent en retard.
Les élèves assistent à un cocktail détonnant fait de toutes ces petites violences quotidiennes et destructrices.

Voici quelques situations de harcèlement qui ont retenu l’attention des élèves :
« Ce que je retiens, c’est le cyberharcèlement dont est victime Kimberley : elle reçoit un message d’insulte très choquant pour elle en commentaire de ses publications. »
« Moi, je retiens que Kimberley a des idées suicidaires suite aux insultes grossophobes qu’elle reçoit. Elle va sur les réseaux pour être aimée mais souvent, elle est agressée. »
« Moi, je souviens du racisme dont est victime Doudou. On l’appelle « le black » systématiquement car sa peau est noire au lieu de l’appeler par son prénom »
« Ce qui m’a marqué, c’est que Pascal se fait frapper sans cesse par Aldo sous n’importe quel prétexte. Quand Pascal le contredit, refuse de faire ce qu’Aldo lui ordonne... Il est racketté, Aldo exige de lui qu’il lui apporte tous les jours une canette de coca sinon il le frappe. »

Certains passages ont marqué voire choqué les élèves : les idées suicidaires de Kimberley, les insultes homophobes (Aldo refuse de s’entraîner à faire une déclaration d’amour avec Pascal en déclarant qu’il n’est pas « pédé »), les propos d’Aldo qui dit à Kimberley d’aller « se faire mal » et l’encourage à se suicider, les coups de poing que reçoit Pascal pour un oui ou pour un non...

Même si le thème abordé est très sérieux, ce spectacle se veut plaisant et plein d’humour. Certaines situations ont amusé les élèves : Doudou qui adore faire des dabs, voire des doubles ou des triples dabs, Aldo qui déclare vouloir mettre des buts toutes les deux minutes et Kimberley qui l’imite en disant « but..but...but...but... » comme s’il s’agissait d’une moto, Pascal qui est fan de Michael Jackson.

Un message de tolérance, de bienveillance et de courage est véhiculé à travers cette pièce. L’idée principale, c’est que les actes et les paroles peuvent blesser une personne et qu’il ne faut pas dire ensuite « C’était pour rire ! ».
« Pour Doudou, on retient que quelque soit notre couleur de peau, on est tous égaux. Rebelle-toi si on t’appelle « le black ». Continue à slamer et à faire des dabs. »
« Pour Pascal, on a envie de lui dire de ne pas se laisser faire et d’oser dire non à Aldo. Il doit prendre confiance en lui. »
« Pour Kimberley, on aimerait lui dire de ne pas consacrer sa vie aux réseaux sociaux et de ne pas écouter les critiques. »
« Pour Aldo, on lui dit de ne pas se moquer, d’arrêter d’insulter et de frapper car il y a toujours des conséquences. Cela pourrait se retourner contre lui. Avoue tes sentiments, parle avec ton cœur au lieu de te cacher derrière la violence »

Un spectacle salutaire qui tend un miroir aux jeunes, leur permet de discuter et de réfléchir sur un thème d’actualité.

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Auteur

 rlarionoff

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