Voyage en lien avec le centenaire 14-18 du 18 au 24 octobre 2014 publié le 09/11/2014
Trente et un élèves du lycée ont participé à un voyage en lien avec le centenaire de la Grande Guerre du 18 au 24 octobre 2014. Voici un bref aperçu du déroulement de ce voyage grâce au carnet de bord tenu chaque soir par des élèves.
Samedi 18 Octobre 2014
Nous sommes partis à 7h du matin de Loudun. Le voyage s’est bien passé, nous avons même pu apercevoir la Tour Eiffel. Nous sommes arrivés aux alentours de 14h à Peronne, dans la Somme, à environs 100 km du sud de Lille afin de visiter l’Historial de la grande guerre. Cet historial est divisé en cinq pièces :
la première représente la période 1914-1916,
la seconde l’entrée en guerre avec les différents costumes et accessoires des soldats,
la troisième nous montre les différentes armes utilisées ainsi que les outils de chirurgie afin d’effectuer les premières greffes de visage sur les "gueules cassées",
la quatrième salle était consacrée à Otto Dix (célèbre artiste allemand qui a participé à la guerre en tant que soldat et qui a su représenter les exactions de la guerre) avec certains de ses dessins ainsi que leurs explications,
enfin la dernière salle était consacrée au bilan de la guerre autant économique que sociologique.
Entre la salle deux et trois nous avons pu apprécier un film d’une trentaine de minutes retraçant la bataille de la Somme. La visite fut longue (environ 3h) mais nous avons appris beaucoup sur ce qu’était la guerre et surtout sur des détails comme les tenues et les affiches de propagande. Cette visite a été pour nous une entrée en matière avant les visites du lendemain.
Nous sommes partis vers 17h en direction de Verdun. Nous sommes arrivés vers 20h et nous avons dîné avant de rejoindre nos chambres pour une bonne nuit de sommeil.
Justine Bert et Aline Vivier TES
Dimanche 19 octobre 2014
Ce matin, petit déjeuner à 8h à l’hôtel, puis départ à 9h pour la visite de la cathédrale de Verdun ainsi que le Centre Mondial de la Paix.
La cathédrale a subi les bombardements de 1916 et a été en grande partie reconstruite. En son centre, trône un énorme baldaquin comme celui de St Pierre de Rome. Puis, juste derrière en descendant, nous pouvons trouver une petite crypte qui fait office de chapelle. La cathédrale est également dotée d’un beau cloître reconstruit lui aussi.
Le Centre Mondial de la Paix se situe dans les anciens locaux du Palais Episcopal. Nous avons assisté à une exposition intitulée : "Que reste-t-il de la Grande Guerre ?". L’exposition était répartie dans sept salles, chacune basée sur un aspect de la guerre (les enfants, les guerres, le soldat dans son quotidien...)
Ensuite, une seconde exposition présentait la célèbre poignée de mains entre François Mitterrand et Helmut Kohl en 1984 devant l’ossuaire de Douaumont. Il y avait de nombreuses caricatures de Plantu, du Canard Enchaîné...
Dans les jardins, un fragment du Mur de Berlin était exposé. Il a été offert au Centre en 2014 pour le 25e anniversaire de la chute du mur, par la ville de Berlin.
Nous avons ensuite déjeuné à Verdun dans le jardin public sous un magnifique soleil.
L’après-midi, un guide nous a, tout d’abord, présenté le fort de Douaumont. Sous l’emprise allemande en 1916, le fort a abrité environ 3000 soldats qui vivaient dans des conditions très difficiles (peu de lumière, hygiène déplorable …). Ce fort était équipé d’un canon à la pointe de la technologie pour l’époque dans la tourelle Galopin avec une portée de tir de 7km et un calibre d’obus de 155 mm.
Ensuite, nous avons visité l’ossuaire, où un petit film de 20 min a été projeté. Puis nous sommes allés au cimetière de Douaumont où 15 000 tombes, surmontées de leur croix blanche, nous ont émus.
Le guide nous a ensuite emmenés visiter "la tranchée des baïonnettes". La légende raconte que des soldats seraient morts ensevelis debout, baïonnettes au fusil.
Nous sommes arrivés dans les environs de 19h00 au centre d’accueil de Vigy à côté de Metz.
Flora Penot et Aurélien Pouchon TES
Lundi 20 Octobre 2014
Troisième jour du voyage : nous voilà à Metz ! Le matin, nous nous sommes rendus à la cathédrale Saint Étienne. Cette cathédrale gothique est construite avec une pierre particulière extraite en Lorraine : la pierre de Jaumont qui lui donne une couleur jaune. Le guide nous a raconté l’historique de la cathédrale ainsi qu’une partie de la description des vitraux. Certains vitraux de la cathédrale ont été réalisés par Marc Chagall (artiste peintre d’origine biélorusse naturalisé français, né en 1887 et mort en 1985). Nous avons également visité la Crypte de la cathédrale ainsi que son Trésor. A midi, nous avons pique-niqué dans le parc du centre commercial Saint Jacques. L’après-midi, nous avons eu une visite guidée de la ville de Metz lors de laquelle nous avons pu découvrir la Porte des Allemands, la Gare de Metz, l’Église Saint Maximin (qui possède de magnifiques vitraux réalisés par Jean Cocteau qui avaient été refusés pour la cathédrale) ainsi que d’autres monuments et curiosités du centre-ville. Cette ville, qui fut allemande de 1870 à 1918, possèdent différents styles architecturaux qui correspondent à son histoire. La gare est gigantesque et correspond à un style très moderne avec de nombreuses références à l’histoire germanique. Ensuite, un quartier libre d’environ une heure, nous a été accordé pour effectuer l’achat de quelques souvenirs.
Elvina POIGNAND TL et
Pierre RENARD TES
Mardi 21 octobre 2014
Aujourd’hui nous allons visiter les forts de Moselle de la ligne Maginot. Ce matin direction le Fort Casso à Rorhbach-lès-Bitche où nous avons pu voir trois blocs appartenant à la ligne Maginot. Nous avons visité les deux premiers. Chaque bloc est indépendant et contient une zone de tir. L’armature du bloc est en béton (les murs sont faits de cinquante centimètres de béton). Pour y accéder nous sommes descendus jusqu’à 25 mètres de profondeur soit cent quarante-trois marches. Les blocs sont composés d’une cuisine (où les corvées de patates sont facilitées par une machine à éplucher les pommes de terre), de chambres (où un lit sert pour trois soldats, lorsque l’un a fini sa garde l’autre prend sa place), de toilettes à "la turc" (le papier est aussi réglementé : quinze cm/quinze cm). Un réseau téléphonique peut être utilisé pour un seul et même bloc. La ligne Maginot porte le nom d’André Maginot, ancien soldat de la Grande Guerre et ministre de la guerre. Celle-ci a servi à fortifier tout l’est de la France du Nord jusqu’au Sud, pour la protéger de l’Allemagne et de l’Italie durant la Seconde Guerre mondiale. La ligne Maginot fut construite de 1929 à 1938 par peur de l’éclatement d’une nouvelle guerre. Le souci est que l’ouvrage n’a pas été construit le long des Ardennes, car on pensait à l’époque, que cette zone serait difficile à franchir pour les Allemands. C’est pourtant par les Ardennes que les Allemands sont passés pour envahir la France en 1939/1940.
L’après-midi, nous avons visité un second fort, le Simserhof (signifiant la ferme de la famille Simser) à Schorbach qui fait partie des plus grands forts de la ligne Maginot. Similaire au fort Casso, il est constitué en plus d’un poste de gendarmerie, de toilettes confectionnées comme de nos jours pour les officiers, d’un cabinet dentaire, d’un cabinet médical et d’une salle de divertissements ... Le fort est bâti en dix blocs indépendants avec cinq kilomètres de souterrains. Il protège le fort Casso ainsi que d’autres forts. Certaines tourelles ont une envergure de tir de douze kilomètres. Ce fort était dirigé par plus de neuf cent soldats vivant comme dans un sous marin. Les poilus de 1914 étaient prioritaires pour servir à l’intérieur du fort pendant la Seconde Guerre mondiale car l’on considérait que la vie y était meilleure que sur le front.
A la fin de la journée nous avons escaladé 816 marches (montées et descendues).