Angoulême au XIXe s publié le 21/01/2010  - mis à jour le 15/02/2010

Une adaptation nécessaire à la voirie


D’importants travaux de voirie suivent la vague d’urbanisation et son accélération avec la construction des installations militaires. Entre 1855 et 1885, la municipalité entreprend d’élargir plusieurs voies du faubourg (rue de périgueux et rue de Saint-Roch), les grands chemins d’origine rurale, elle ouvre également de nouvelles rues ou boulevards. Le mouvement s’opère d’Ouest en Est, suivant la direction du développement de l’urbanisation.

Un urbanisme inspiré de l’aménagement des remparts

En 1855, au moment de la mise en valeur des remparts de la vieille ville, la municipalité décide d’aménager une voie pour desservir les prisons départementales, et mettre en valeur le site de Beauregard en ouvrant un boulevard extérieur "à établir à partir de la courbe des Boissières jusqu’au village de Saint Roch par le plateau de Montlogis". Un arrêté préfectoral approuve le plan en octobre 1855.


Une population, dans l’ensemble modeste



Au début du XIX ème siècle, la population de la Bussatte est composée de commerçants, cabaretiers, aubergistes (rue de périgueux), d’ouvriers, d’artisans travaillant dans l’habillement, les transports et le bâtiment, mais aussi de "propriétaires" et de rentiers, comme dans la plupart des faubourg de l’époque.

Au cours du siècle, le nombre d’employés s’accroît, puis celui des ouvriers et ouvrières travaillant dans la papeterie, la mécanique. Journaliers, manoeuvres, domestiques au services des plus aisés, ne manquent pas. Avec l’édification des nouvelles casernes, officiers et sous-officiers apparaissent en plus grand nombre s’ajoutant aux rentiers et retraités.

Autonomie et ambiance dépendent pour une grande part de la proximité du centre-ville

_

bussatte


Le faubourg de la Bussatte jouit d’une certaine autonomie, avec ses commerces indispensables à la vie quotidienne, ses institutions d’éducation déjà anciennes : l’école des filles, la crèche. La création de ces établissements montre que le faubourg est en plein développement et qu’il y a une population jeune. Il faudra toutefois attendre l’école obligatoire pour que soit construite une école communale de garçons, Jules Michelet. La Bussatte connaîtra même la création d’un bureau de Poste.

La proximité du centre-ville limite ainsi l’autonomie du faubourg, qui conserve ses établissements d’éducation à cause de l’importance de sa population d’âge scolaire.
_ Certes, dès la fin du XIX ème siècle, certaines foires du Champ de Mars ont été déplacées à Victor Hugo, mais il va bientôt se créer autour de la place, un certain nombre d’organismes collectifs propres au faubourg, qui vont accentuer son rôle de développement, non seulement d’une autonomie, mais encore d’un esprit de quartier.