Et le lycée devint le lycée Maurice Genevoix...
A Bressuire,l’année 1963 est au centre de toutes les attentions.
Les parents demandent l’ouverture d’un centre professionnel féminin au collège d’enseignement de jeunes filles. Au lycée technique de garçons, sur le boulevard Nérisson, le problème des locaux est crucial. Cette inquiétude déclenche même une grève des parents le 12 Novembre.
En 1965, la situation demeure inchangée. De nombreuses voix s’insurgent. L’enseignement public n’occupe pas la place qui devrait être la sienne. On ne peut s’en remettre au seul enseignement privé, au vu de l’importance de la population scolaire. Bressuire accueille plus de 4500 scolaires.
On demande donc, la création d’un lycée de second cycle, un collège d’enseignement secondaire et la réorganisation des collèges d’enseignement technique. Pour y parvenir, on envisage l’acquisition de terrains, à hauteur de 5 hectares, pour faire une grande cité scolaire, englobant tous les établissements du secondaire public, ainsi que la réalisation d’un second stade municipal.
L’idée fait son chemin. Les négociations avancent. La ville va acquérir le terrain Luton(ou sera implanté le futur collège), et cherche à acheter les terrains Boissinot. Le maire, monsieur Métayer reçoit une délégation de parents qui souhaitent cette création d’un lycée de second cycle et aussi l’implantation de classes de terminales.1
Le mois de juin 1966, voit l’aboutissement de tous ces efforts. Un second cycle long et court est crée. Le lycée municipal de garçons2 et le lycée municipal de filles3 fusionnent en un lycée municipal classique, moderne et technique mixte. Le collège d’enseignement technique de garçons4 est jumelé au lycée mixte. L’internat est mis en régie d’État. Le collège d’enseignement technique de filles garde son autonomie administrative et pédagogique5. Un poste de directrice du CET est créée. La gestion est confiée au gestionnaire du lycée municipal. La préparation au C.A.P « employé de bureau » est autorisée au collège d’enseignement technique de filles6.
A la demande de madame Fouchier, nouvellement nommée, le conseil municipal demande en 1966, la création d’une véritable cité scolaire, avec la création de services communs, d’installations communes. Il souhaite aussi la nationalisation du lycée.
La même année, en Juin, on refuse la création d’une classe de terminale, en raison de la faiblesse des effectifs. Mais en aout, les choses se décantent. Un accord est donné pour l’ouverture d’une classe de philosophie, et le CET filles pourra accueillir une section « vêtements petite série ».
Les événements se précipitent pour l’année 1967.
L’autonomie administrative et pédagogique du CET filles est supprimée, ainsi que le poste de directrice-adjointe. A la rentrée, les deux CET garçons et filles seront jumelés au lycée municipal mixte. On veut normaliser la structure pédagogique. Un accord est donné en juin à la mise en forme du collège d’enseignement secondaire du 1er cycle. Et, on va ouvrir une division de transition d’enseignement pratique terminal et des sections modernes de type CEG. Un poste de sous-directeur de CES sera crée, ainsi qu’un contingent supplémentaire de poste de CEG. Le 5 juin 1969,le collège d’enseignement secondaire voit le jour7.
Quelques modifications de structures vont alors intervenir pour le lycée. On refuse d’ouvrir une 1ère mixte C et D, par transformation d’une section existante. On ne veut pas, non plus ouvrir une option « initiation économique » en classe de seconde A. Mais on veut bien réfléchir à l’ouverture d’une section d’éducation professionnelle PSA PSMA. En 1969, on décide la création de terminale A et D, et aussi une 1ère D. On introduit une 3ème langue et on organise des salles de documentation.
Enfin le 29 janvier 1970, la fusion des collèges d’enseignement technique de garçons8 et de filles9 est entérinée. Désormais, ils sont placés sous l’autorité de la directrice du lycée municipal classique et moderne mixte10.
En 1976, la décision de nationaliser le lycée n’est pas encore prise. Thouars et Melle le sont déjà. Parthenay l’est depuis 1960 et est baptisé en 1963, en proposant Pérochon.
Un lycée devenu polyvalent a plus de chances d’être nationalisé.
En 1979, ce sera chose faite, avec un lycée polyvalent nationalisé mixte avec un CET annexé.
Il s’agit, maintenant de lui trouver un nom. Après une consultation des élèves et du personnel, un vote est organisé à la demande du proviseur par Daniel Hervé. Trois noms ont été proposés : Guillaume Apollinaire, Voltaire et Maurice Genevoix. Le conseil d’établissement du lycée polyvalent du 15 mars 1980 retient cette dernière proposition, à titre d’hommage11 . Elle sera entérinée par le conseil municipal du 4 mars 1981.
(1) Messieurs Sabourin, Gallivel, Girard, directeur du centre de progrès agricole, et Lebec, directeur du cadastre.
(2) 0006C
(3) 0007D
(4) 0008E
(5) 0009F
(6) En 1964, on a supprimé le brevet d’enseignement industriel B.E.I, dans les lycées techniques.
(7) 0790091V
(8) 0790008E
(9) 0790009F
(10) 0790007D
(11) Maurice Genevoix est décédé le 8 septembre 1980.