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La classe de première L rencontre l'auteure argentine Elsa Osorio publié le 13/03/2018

Merci à Salomé Bouthet pour son article.

Vendredi 2 Février dernier, c’est un moment privilégié qu’on pu partager les Premières Littéraires avec une auteure Argentine, Elsa OSORIO, présente à NIORT dans le cadre du Festival « Regards Noirs ».

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Mais avant de vous parler plus amplement de cette rencontre providentielle et opportune, il est bon de s’intéresser à l’auteure.
Connue mondialement pour ses nombreuses œuvres : scénarios pour le cinéma et la télévision (« Ritos Privados »), romans (« Tango », « Luz ou le temps sauvage »...) ou encore ses nouvelles ( « Sept nuits d’insomnie »...), elle a tout d’abord fait ses premiers pas littéraires en Argentine. Il est à noter qu’à cette époque-là le climat politique (dictature militaire) n’était pas propice au développement des arts. Alors, sans pouvoir réellement vivre de ses écrits à ses débuts, Elsa OSORIO, prit tout de même part au monde littéraire (travail au sein des maisons d’éditions, avec d’autres auteurs...) tout en continuant d’écrire. C’est notamment, en mettant au premier plan les actes de la dictature (« Los niňos desaparecidos , les enfants volés) au sein d’une de ses œuvres : « Luz ou le temps Sauvage » que sa plume et cette partie de l’histoire de l’Argentine vont apparaître au monde.

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La classe, intéressée par ce roman et l’histoire de l’Argentine a pu, au cours de l’échange avec l’auteure, découvrir le cheminement d’une œuvre porteuse des « secrets argentins ».
« Luz ou le temps sauvage » , roman de 1988, met en avant une protagoniste Luz. Celle-ci découvre qu’elle n’est pas la petite-fille d’un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature Argentine mais au contraire sa victime. Et elle retrouve son père biologique en Espagne. Avec lui, elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays.
Ainsi, l’auteure par le biais de différents points de vue met en avant les actes perpétrés et laissés sous silence au lendemain de la dictature. Cela permit donc d’ouvrir les yeux de chacun sur ces horreurs. Néanmoins, l’histoire n’est pas toute rose, le roman proposé aux éditions argentines se voit refusé car « un peu gênant, perturbateur pour une société en refondation ». C’est pourquoi, celui-ci paraîtra finalement au Mexique avant que cela se fasse en Argentine (et dans d’autres pays). Cela est désormais anecdotique face à la publication aujourd’hui mondiale.

De la sorte, ce roman écrit en toute humilité pour « poser des sentiments », ou encore « comprendre ce qui se passe » a libéré en partie une société de ses tabous : où la découverte « d’enfants volés » est toujours d’actualité. Au-delà de cela, une plume parlant des droits des Hommes est apparue au monde. Elle permet aujourd’hui au plus grand nombre de s’intéresser par la fiction à une partie de l’histoire qui façonne notre monde. C’est pourquoi la classe, à la suite de cette entrevue et de lectures ne peut que vous conseiller de lire à votre tour les œuvres d’Elsa OSORIO.

Salomé BOUTHET, 1ere L

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