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Sortie pédagogique de la classe de première L, le 22 mars 2016 à Nantes publié le 31/03/2016

Il s’agit, pour la première partie, d’un projet interdisciplinaire français/espagnol (mené par Mr Chassain et Mme Tenaguillo) autour de la traite négrière et l’esclavage.
Dans ce cadre nous avons d’abord visité à Nantes le Mémorial de l’abolition de l’esclavage puis l’exposition sur la traite négrière au Musée des Ducs de Bretagne.
L’après-midi était plus centrée sur la culture et la langue espagnoles : nous avons assisté à deux séances du Festival de cinéma espagnol et une exposition sur une bande dessinée d’un auteur espagnol, Antonio Altarriba, traitant de la Guerre civile.

N’hésitez pas à lire le compte-rendu très personnel rédigé par une élève de la classe, Laura Chollet et à aller regarder les bandes-annonces des films que nous avons vus dans le cadre du festival.

NOTRE SORTIE À NANTES

Tout commença un certain 22 mars 2016, à huit heures du matin. Une journée parmi tant d’autres, au premier abord. Cependant, ce jour fut un grand jour parce que nous, classe de première Littéraire du lycée Paul Guérin, sommes partis à Nantes, à l’occasion d’une sortie interdisciplinaire. (français et espagnol) Voici un bref compte-rendu de cette sortie

Ce fut sans contenir notre joie qu’après deux heures de bus, nous redécouvrîmes le climat d’un printemps tout juste né. Le vent frais caressa nos visages tandis que nous nous présentions au soleil marin de la ville. Avant de rejoindre quelques lieux clos, nous commençâmes notre périple en longeant la berge de la Loire. Là, nous découvrîmes la première partie de ce qu’est le Mémorial de l’abolition de l’esclavage : au sol, inscrits dans des plaques de verre, tous les noms des navires de traite partis de Nantes. La première étape de notre expédition d’un jour se poursuivit sous cette promenade aménagée. En effet, c’est en empruntant un passage sous le quai, atteignant alors presque le niveau du fleuve, que le mémorial se présente. Ainsi, au rythme de la lenteur des vaguelettes s’écrasant contre la pierre, nous continuâmes sur notre lancée, découvrant une salle d’exposition présentant, une nouvelle fois sous forme de plaques de verre, des citations de personnalités aux nationalités et appartenances diverses, en rapport avec l’esclavage.

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Il fallut cependant partir, pour rejoindre le Château des Ducs de Bretagne. Cela nous permit toutefois de traverser Nantes et d’en découvrir son architecture, bien que cela se fit à une allure soutenue.

Une fois arrivés, nous nous arrêtâmes un instant pour regarder autour de nous. Nous passâmes du gris urbain à un blanc éclatant, la construction en remparts renforçant cette illusion d’être à présent loin de la ville. A chaque édifice, son architecture, nous déstabilisant toujours un peu plus. Il faut pourtant continuer. C’est en entrant dans Le Grand Logis que l’on nous invita à suivre un guide à travers les salles réservées à l’histoire de la traite négrière à Nantes. Un instant dans une salle présentée comme la cale d’un bateau, puis un autre dans une nouvelle, épurée et contemporaine.

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Nous avions rendez-vous à quatorze heures au cinéma Katorza. Arrivés à celui-ci, c’est une foule amassée devant son entrée que nous trouvâmes. A moins que cela soit la rue, étroite, qui donnait cette impression. Qu’importe. Notre classe entra dans la salle obscure et prit place. Nous avions quinze minutes d’avance, la salle se remplit tout du long pour enfin être comble. "A cambio de nada" (Rien en échange) conte l’histoire de Dario, seize ans, en conflit avec ses parents depuis qu’ils se sont séparés. Dès lors que la situation commence à lui échapper, il prend la décision de s’enfuir. Et c’est en compagnie de son meilleur ami, Luismi, qu’il découvre la vie de débrouille qui lui permettra de faire des rencontres qui changeront sa vision de la vie. Et c’est en entendant les nombreux éclats de rire durant la séance, que nous en avons conclu que ce film, gorgé d’humour et de tendresse, nous avait tous plu.

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Or, avant de visionner le prochain film, notre classe était attendue à la Fnac, où se trouvait une exposition sur la bande-dessinée "El Arte de Volar". Cette bande-dessinée raconte, du point de vue du père de l’auteur, la vie de ce dernier sous le régime de Franco. Mais avant d’y parvenir, nous dûmes traverser le Passage Pommeraye, qui nous subjugua unanimement. Tant et si bien que nous nous permîmes de flâner un peu, de lever le nez et de nous laisser charmer par ce lieu hors du temps. Pour finalement retrouver notre époque, lorsque nous nous juchâmes sur les escalators nous portant à la salle d’exposition.

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Enfin, nous repartîmes au Katorza pour visionner "Los caminos de la memoria" (Les chemins de la mémoire), documentaire traitant du régime répressif de Franco et du processus de devoir de mémoire permettant à l’Espagne de vivre en paix avec son passé. Pour le moins émouvant, nous constatâmes que sa construction était suffisamment pertinente pour nous embarquer dans cette partie de l’Histoire espagnole dont on nous parle si peu.

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Nous quittâmes cette jolie ville, hélas sans la voir de nuit. Ainsi notre journée à Nantes prit fin, après deux nouvelles heures de bus.

Laura Chollet (1L)

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