Handicap, des squelettes qui parlent publié le 09/06/2022  - mis à jour le 29/06/2022

Valérie Delattre, archéo-anthropologue à l’INRAP, est venue à l’EREA mardi 24 mai.

Elle nous a montré des diapos de squelettes amputés de mains, de pied, d’orteil, de jambe… Et s’est interrogée sur comment ont été traités les gens handicapés au sein de leur communauté à travers les âges.

1 ) Évolution des techniques à la fois pour amputer mais aussi pour appareiller.

Depuis le néolithique, il existe des prothèses qui sont des compensations inventées pour aider l’amputé : cela montre que les sociétés s’occupent de leurs concitoyens infirmes et que les handicapés ne sont pas laissés de côté.
Pilon, béquilles, tiges….. en bois, en fer, servent à pallier le handicap. Et à permettre une plus grande autonomie.

Il y a même des civilisations pré-colombiennes qui pensent que l’enfant qui naît malformé est un envoyé des dieux, il est donc un intermédiaire entre les hommes et les dieux.

2 ) Étonnantes découvertes
Mme Delattre montre un squelette de femme qui a 7000 ans et porte une fausse dent en coquillage, vraisemblablement pour des raisons esthétiques.
Au XVIe siècle, les chercheurs ont identifié Anne d’Allègre qui porte un implant qui est maintenu avec un fil d’or !

Conclusion
Mme Delattre conclut en comparant la France d’aujourd’hui aux pays anglo-saxons qui équipent les hôtels, les lieux publics pour les handicapés alors que c’est encore long en France.
Il est intéressant de constater qu’avant, les handicapés étaient naturellement inclus dans la société, ils en faisaient partie intégrante alors qu’aujourd’hui, il faut des lois pour donner une place aux handicapés.