Cérémonie du Prix des collégiens de la Vienne 2024 publié le 14/06/2024

22 collèges ont participé à ce concours. 348 élèves de la Vienne sur les 591 inscrits étaient présents à cet évènement.
Pour le collège, sur les 9 élèves inscrits ont voté pour leurs romans préférés et 7 sont venus rencontrer l’auteur.
Le but de ce concours est d’accompagner les élèves dans la littérature et la découverte d’auteurs jeunesse mais aussi de les placer dans la perspective de leur futur en leur faisant découvrir un amphi dans une faculté. Grâce au soutien de nombreux partenaires, ce concours est présent dans nos collèges depuis plus de 30 ans.

Les élèves du collège

Après une présentation des créations d’élèves autour du roman : une bande annonce en imaginant que le roman soit diffusé à la télévision ou au cinéma, réalisée par le collège George David de Mirebeau, les élèves ont pu poser leurs questions. Ceux du collège en avaient préparé mais ils ont été frustrés de ne pas être choisis pour les poser !

Quelques retours sur ces échanges : Benoît Séverac est un auteur très bavard !

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Source d’inspiration de l’histoire :
L’auteur a mis plusieurs années à écrire ce livre. En 2015, lors d’un voyage aux Etats Unis, il rencontre les Lakotas (le véritable nom des Sioux ) dans la réserve indienne de Pine Ridge, qui est très pauvre. C’est un peuple qui a été très important, le dernier a déposé les armes au XIXème siècle. (Aux Etats-Unis, le mot indien ne veut rien dire.)
Des années plus tard, en 2018, il va dans une réserve dans le comté d’Osage en Oklahoma, une autre tribu, où il rencontre un homme médecin qui est à moitié Lakota et à moitié Osage. C’est lui qui pousse Benoît Séverac à parler des Lakotas. Il voulait qu’il montre le racisme qui existe aux Etats-Unis mais aussi les énergies positives.
Le paysage qui l’a le plus marqué aux Etats-Unis ? Une route dans l’Utah avec rien autour.

Son métier d’écrivain :
Il est content d’être écrivain, il ne vit que de son écriture maintenant mais c’est récent. Ce métier lui procure beaucoup de liberté et de bonheur mais aussi beaucoup de doutes. Avant, il était professeur d’anglais à l’école vétérinaire de Toulouse.
A l’adolescence, il écrivait déjà, mais c’est « un art qui se construit sur l’expérience humaine. Il faut de la maturité, de la patience » selon lui. Il n’arrive pas à écrire plusieurs livres à la fois.
Son 1er livre sorti date de 2007, les chevelus.
Son prochain projet est un roman policier noir à destination des adultes qui sortira le 5 septembre 2024 intitulé Le bruit de nos pas perçus.
Le prochain roman pour adolescents lui sortira en 2025, il se passera en Angleterre pendant le mouvement Punk.
Il aimerait adapter un roman policier de Jacques Decrest La semaine de 3 jeudis qui avait connu du succès à l’époque mais qu’il soit plus contemporain et qu’il ne se passe pas à Paris.

Le nombre de livres vendus.
Il vend environ 10 000 exemplaires pour adultes. Quatre de ses romans ados se sont vendus à plus de 4500 exemplaires. « Les sœurs Lakotas » marche bien, déjà vendu à plus de de 6000 exemplaires. Il sera au « Prix des Incorruptibles » l’année prochaine.
Selon Benoît Séverac, un succès commercial correspond à 3000 exemplaires vendus.

Les personnages du livre.
Roger, la figure paternelle dans ce roman n’existe pas, comme tous les personnages de son histoire mais il s’inspire de son vécu.
Roger est l’homme qu’il aimerait être : généreux, empathique.

Comment s’est fait ce livre ?
Comme pour tout roman, il faut plusieurs mois, années : nécessité d’avoir de la documentation, faire des rencontres, des voyages, des lectures sur le sujet.
L’auteur distingue plusieurs étapes :
 une idée de départ et parallèlement la création des personnages et toutes leurs ramifications,
 des jours d’écriture : il faut plus de dix pages pour voir si on a un roman,
 une phase plus artisanale : retravailler trente fois le premier jet et le faire lire à une personne de confiance,
 au bout d’un mois, le reprendre pour avoir un regard extérieur.
L’éditeur qui est comme un coach sportif demande de retravailler et améliorer le texte. Il a fallu environ un an à temps plein pour réaliser ce roman-là.

Ces lectures préférées :
Il y en a énormément et elles sont très variées. Il aime les auteurs français du XIXème siècle. Il lit peu de polars et préfère la littérature étrangère notamment les productions sud américaines, la littérature allemande de l’entre deux guerres. Il aime la littérature réaliste.
A l’adolescence, ses livres ou auteurs préférés étaient :
 Honoré Balzac avec Eugénie Grandet,
 Alain Fournier le grand Meaulnes,
 Molière,
 Jack London, l’appel de la forêt.

Ses passions :
Il s’intéresse à tout et il fait chaque chose avec passion. Il n’a pas d’a priori et pose beaucoup de questions, ce qui est bon pour l’écriture.

A l’école :
Il était bon en français au collège mais cela s’est détérioré à l’adolescence.
Cela n’a pas d’importance pour être écrivain, mais le français est important pour devenir un citoyen intelligent et être critique face à un document.

Les clés pour être un bon écrivain selon Benoît Séverac :
1/ Avoir quelque chose à dire
2/ Les personnages doivent vivre en toi
3/ Beaucoup de patience.

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Les élèves qui ont participé à ce concours ont été ravis. Alors, futurs élèves de 4°, embarquez avec nous dans ce beau projet !
Un grand merci aux élèves pour leur implication tout au long du projet même si nos rencontres dans l’année ont parfois été difficiles à mettre en place.

Mme Tranchant