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J’étais encore toute bouleversée par la lecture du « Roman de l’Etrange Inconnu »... et si cette histoire pouvait être réelle ? -Biip ! Biip ! Biip ! Mon réveil sonna, je me levais quand j’aperçus une vague silhouette dans mon miroir ; celle d’un vieillard. Je le distinguai peu à peu ... quand soudain ! -Bonjour jeune fille, écoute-moi bien : maintenant que tu as ouvert « le Roman de l’Etrange Inconnu », j’ai pour mission de te faire disparaître. Mais dans ma grande bonté, je vais te donner un objet qui pourra t’aider à survivre. -Qu ... Qui est là ??? -Ne me vois-tu pas ? Approche-toi ma petite, approche-toi ! C’est à ce moment-là que se produisit l’incroyable : un bras sortit du miroir et l’homme qui était au bout me tendit une bague, munie d’une grosse pierre précieuse turquoise. Je la regardai avec attention quand celle-ci vira au rouge. Je fus d’abord étonnée puis l’homme du miroir m’expliqua que c’était l’une des nombreuses caractéristiques du bijou : cette bague indiquait l’avenir et l’approche du danger… Mais comment une bague peut-elle … -Juliette ! dépêche - toi, tu vas encore rater ton bus ! -Oui, oui, j’arrive… Inutile de préciser que c’était ma mère... Je m’emparai de mon sac et descendis l' escalier quatre à quatre. |
Sur le trajet du collège, mon regard était fixé sur cette étrange bague qui ne cessait de changer entre le vert et le bleu. Lorsque j’arrivai au collège, je m’aperçus que la bague était redevenue toute bleue. Le plus étrange, c’est que plus je me rapprochais de la salle des professeurs, pour aller en maths, plus la bague virait au rouge, mais pas le rouge de tout à l’heure, juste avant les cris de ma mère, un rouge sang ! Je repensai aux paroles du vieil homme le matin même : « cette bague indique l’approche du danger… ». Cela me perturbait énormément et, vu sa couleur actuelle, ça avait l’air beaucoup plus sérieux qu’une simple colère de ma mère ! -Flash ! |
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Un éclair surgit brusquement du bijou et pour ne pas être éblouie, je tournai la tête vers la salle des profs. C’est alors que je crus m’évanouir : penché au dessus de Mme Icrem, M. Yruan tenait un énorme coutelas et s’apprêtait à le lui planter dans l’abdomen. Je bondis sans réfléchir dans la salle, à la rescousse de ma prof. M. Yruan se releva d’un bon, surpris par mon « entrez sans frapper » comme il était bien précisé sur la porte. Mais après avoir remarqué que ce n’était que moi, il changea de cible et se rua sur moi, couteau à la main. Je dus l’esquiver plus d’une fois, et me souvenant alors des leçons de lutte de M. Siavreg, je lui fis la prise de la poule et l’assommai avec la machine à café qui se trouvait juste au-dessus. Gisant au sol, couteau par terre, M. Yruan ne bronchait plus. La bague reprit sa belle couleur turquoise…
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