Sortie pédagogique des latinistes de 4e D, G et H aux thermes dits « de Saint-Saloine », à Saintes publié le 17/11/2023  - mis à jour le 19/11/2023

Les 11 et 13 octobre 2023

Les 11 et 13 octobre 2023, dans le cadre de notre séquence sur les thermes romains, nous sommes allés visiter les thermes proches du collège. On les nomme à tort thermes « de Saint-Saloine », parce que bien après leur construction et leur abandon, une église dédiée à Saint-Saloine aurait été construite près du site, au Moyen-Age.
Là, notre professeure nous a montré les vestiges des différentes salles, notamment le caldarium, la salle chaude, encore bien visible et exposé au Sud pour conserver la chaleur de l’eau. Un aqueduc apportait l’eau (ducere :conduire + aqua : eeau), qui repartait ensuite par les égouts vers le vallon, après avoir traversé et nettoyé les latrines. Il y avait aussi une pièce tiède, le tepidarium, une pièce froide, le frigidarium, des vestiaires, des boutiques, des portiques et une palestre où les citoyens pouvaient faire du sport. Une grande partie de cet établissement de bain se trouve actuellement sous le cimetière Saint-Vivien. Cet établissement était à la hauteur de la cité de Mediolanum, capitale de l’Aquitaine pendant les deux premiers siècles de notre ère.

Ensuite, nous avons rejoint Madame Perrin, chef de projet Ville d’art et d’histoire à Saintes, qui nous a initiés à la fouille archéologique. Un carré de « fausses » fouilles avait été préparé à cet effet, dans le parc des thermes.
Mme Perrin nous a expliqué que pour effectuer n’importe quelle fouille, il fallait faire une demande d’autorisation préfectorale, comportant le lieu et la date.

Pour outils, nous avions une truelle, permettant de faire des découpes droites et précises, une pelle pour creuser et ôter le sable, un seau pour y déposer le sable retiré, un tamis pour faire attention à ce que l’on avait déterré et un pinceau pour déblayer.

Le secteur à fouiller était quadrillé et chacun avait son carré : on appelle cela la « répartition des tâches ». On a commencé à enlever progressivement le sable et à creuser minutieusement avec la pelle et la truelle ; le sable retiré était vidé dans un seau, et lorsque l’on découvrait un vestige, on le nettoyait avec un pinceau, pour ne pas détériorer notre trouvaille. Le tamis était posé sur le seau de sorte que les petits objets cachés dans le sable restent en évidence.

Nous avons ensuite schématisé nos découvertes sur une fiche d’enregistrement, mis nos résultats en commun, puis nous avons interprété ces découvertes. Nous avons pu deviner que chaque carré du quadrillage correspondait à une pièce des thermes : des restes d’un hypocauste (chauffage par le sol) avec des morceaux de pilettes en terre cuite qui conservaient la chaleur ; un vestiaire, grâce à des perles, des décorations en fleurons, des semelles de bois ou de cuir, et du carrelage ; un praefurnium avec son conduit d’air chaud en terre cuite, grâce à des restes de bois et de charbon ; et enfin une boutique, dans laquelle on vendait des lampes à huile, des fibules, des stylets et des statues (on a retrouvé le pied de l’une d’elles).
Nous avons appris que le travail de l’archéologue était un travail d’équipe, et un travail scientifique : la céramique permet de dater : entre 20 et 40 ans les modes changent. La dendrochronologie permet également de dater à partir du bois.

Exemples de « fiche d’enregistrement » :
Premier carré : les pillettes de l’hypocauste en terre cuite
Second carré : le vestiaire
Troisième carré : le conduit du praefurnium et les morceaux de charbon
Quatrième carré : objets du vestiaire

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