Compte rendu de la première rencontre entre élèves et professionnels de la région d'Ax-les-Thermes publié le 27/03/2013

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Mardi soir, première rencontre entre élèves et professionnels de divers secteurs d’activité qui ont accepté notre invitation.
On retrouve donc :

  • Mme Travers, directrice du centre le « Le Tarbesou » où l’on séjourne.
  • Mr Aspirot, directeur du musée de la montagne
  • Mr Murat, commercial de la station
  • Mlle Rodriguez, technicienne des remontées mécaniques
  • Capitaine Hildenbrand, capitaine de PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne)
  • Mr Bholene, directeur de l’ESF (Ecole du Ski Français)

La rencontre s’est déroulée en deux étapes :

  • Avant le repas, les intervenants ont présenté leur métier et leur parcours dans la grande salle de réunion du Tarbesou.
  • Après le repas une table ronde par professionnel a eu lieu permettant ainsi aux élèves de poser les questions initialement préparées lors de séances d’accompagnement personnalisé.

Ci-dessous les articles rédigés par les élèves suite à leur rencontre avec les professionnels.

Article 1 : rencontre avec Mme Travers, directrice du centre le « Le Tarbesou » où l’on séjourne.

Mardi soir nous avons rencontré Mme Travers directrice du centre le « Le Tarbesou » qui nous a expliqué ses fonctions et ses parcours. Travailler dans ce domaine montagnard et touristique a toujours été son rêve pour cela elle a fait un BTS tourisme et une formation de cadre touristique. Elle travail dans cet établissement depuis 12 ans.

Ses précédents métiers étaient diététicienne, animatrice de prévention, responsable de restauration t directrice adjointe.

L’établissement compte entre 20 et 26 employés.

Ses horaires dépendent du nombre de personnes qui sont présents dans le centre. Elle consacre une grande partie de son temps à son travail et cela n’a pas d’impact sur sa vie personnelle car elle s’organise en fonction de son travail. Hors saison elle est généralement en vacances.

Les avantages de son métier sont le cadre de vie, autonomie dans le travail et pas de contrainte horaire et l’inconvénient est de ne pas avoir de week-end. Il y a de moins en moins de déboucher dans ce domaine.
Elle ne travail pas que pour le salaire mais pour la passion même si elle gagnait environs 1900 euros brut au début de carrière et près de 3000 euros actuellement.

Ménestreau Gwendoline 2nde 4, Mandot Véronika 2nde 4, Monteil Eva 2nde 4

Article 2 : rencontre avec Mr Aspirot, directeur du musée de la montagne

La partie orientation du séjour a commencé, mardi soir avec la venue de six professionnels de la montagne. Nous avons rencontrés le directeur de l’observatoire de la montagne situé à Orlu. Monsieur Aspiro nous a présenté ses différentes formations : baccalauréat STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant), BTSa Gestion et protection de la nature et une licence « Métiers de la montagne » qui l’ont amené directement à son emploi actuel.

Durant le printemps, l’été et l’automne sont travail consiste en l’observation d’animaux en voie de disparition comme l’isard par exemple, la préservation de la nature et le marquage pour les randonnées pédestres ou en raquettes ; alors que durant l’hiver il faut s’occuper du côté administratif. Dans le musée, qu’il dirige aussi situé dans l’observatoire d’Orlu, des campagnes de sensibilisations sont effectuées prés de tout le public (enfants, adultes, personnes âgées, …).

Même si ce métier comporte des risques naturels liés aux intempéries et demande beaucoup de temps personnel, ce professionnel reste passionné par ce qu’il fait.

Pour cet emploi certaines qualités sont nécessaires comme être passionné, polyvalent et avoir des capacités d’adaptation. Cependant, il est actuellement difficile d’accéder à ce métier en raison du peu de postes disponibles.
Nous le remercions pour ses réponses, sa bonne humeur et de sa venue.

Guillaume Leturck 2nde 3, Valentin Kuziw 2nde 3, Léa Narbonne 2nde 3, Sophie Menestreau 2nde 3

Article 3 : rencontre avec Mr Murat, commercial de la station

Mardi soir, nous avons rencontré plusieurs intervenants dont Jacques Murat qui est un jeune commercial travaillant à la station d’Ax 3 Domaines.

Il a obtenu une licence de management en station de montagne et a exercé dans plusieurs pays comme l’Australie et l’Amérique du Nord.
Il a choisit ce métier car il est passionné de ski et aime la vie de la montagne, d’ailleurs lorsque la saison hivernale se termine en France, il part en Nouvelle-Zélande pour continuer à skier et exercer son métier.

Son travail consiste à s’occuper de la publicité pour la station et de la communication avec les clients par mails et téléphone (réservation de forfaits...). Son but principal est de faire connaître la station et d’amener le plus de clients possible. Jacques travaille dans un bureau avec 4 autres personnes pendant 10 heures (8h-18h).

Le service de communication et commercialisation est à l’origine de la mascotte « Panthère rose » pour ne pas oublier que c’est une station familiale.

La communication entre les services se fait par le biais de réunions avec le chef de service. Chaque saison hivernale il contacte environ 800 à 1000 clients potentiels pour la station. Il communique avec les particuliers par le biais des réseaux sociaux, de la radio ou encore de la télévision.

Pour aborder le public, il faut être poli, avoir de la diplomatie et être capable de répondre à la demande du client.

L’ambiance du service est très bonne, parfois il y a un peu de stress en début de saison difficile. S’énerver et être irrespectueux font partis des erreurs à éviter.

Fiche métier-commercial (PDF de 80.2 ko)

Guerin Nicolas 2nde 4, Maugenet Camille 2nde 4, Guéritault Samuel 2nde 1.

Article 4 : rencontre avec Mlle Rodriguez, technicienne des remontées mécaniques

Comme prévu, mardi soir, nous avons effectué une rencontre entre élève er professionnels de la montagne. Le dialogue a été très riche, de part la motivation de la plupart des élèves, ce qui a permis a tous d’acquérir de nouvelles connaissances du métier de chacun des intervenants. Quant a notre groupe nous avons fais la connaissance d’une Technicienne de maintenance électrique sur les remonté mécaniques. Tout s’est très bien passé, l’échange a été particulièrement instructif, nous avons pris plaisir a dialoguer avec elle et comprendre le fonctionnement de son métier assez différent de ce que l’on pourrait voir hors milieu montagnard.

Quant à son parcours professionnel, lorsque l’on lui demande les études qu’elle a suivie : « Mon parcours est très chaotique » nous répond-elle. Effectivement elle a suivi un Baccalauréat Scientifique puis continué par une Faculté de droit, ensuite une application de langue étrangère appliquée pour terminer par envoyer divers Curriculum Vitae a plusieurs stations pour finalement être admise a la station Ax 3 Domaines.

Elle nous a expliqué également avoir commencé a travaillé en tant que perchman vers l’âge de 25 ans pour terminer Technicienne de maintenance sur les remontés mécaniques. Elle prend plaisir à faire son travail, elle nous a raconté ses débuts, assez rudes par rapport au climat froid, dont il faut s’habituer car il est difficilement prévisible, donc il faut essayer de prévoir la tenue adéquate pour partir travailler.

Quant à son métier, tout est variable. Elle s’est vue attribué une évolution de carrière. Son salaire de débutant était équivalent au SMIC, puis avec le temps et les heures supplémentaires, son salaire tourne désormais aux environs de 1500€ par mois.

Mais ce n’est pas la seule chose ayant évolué, car son statut hiérarchique a également changé, elle a désormais plus de responsabilité et devient plus autonome dans son travail.
Quant aux compétences requises, elle varie en fonction du type de machines sur lesquelles elle travaille, il faut donc différents permis lui permettant de travailler sur plusieurs machines.

Son métier n’est pas sans risques, elle travaille souvent sur les armoires électriques, qui sont d’une puissance hautement supérieurs à celles que nous avons l’habitude de connaître par chez nous (Environs 20.000 Volts).

Suite à cela, nous pouvons en déduire que ses horaires sont assez longs, elle commence le matin vers 8h et termine environs vers 18h30. Le travail qu’elle effectue est saisonnier s’étalant du début de la saison hivernale et pouvant aller jusqu’à début mai.

Antonin Taveau 2nde 1, Nicolas Texereau 2nde 1, Jason Remy 2nde 1

Article 5 : rencontre avec le capitaine Hildenbrand, capitaine du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne).

La gendarmerie est l’un des métiers disponible à la montagne. Pour être capitaine du PGHM il faut un baccalauréat puis un master 2 (cinq années d’études après le bac) et passer des tests de sélection (physique, culture général et médical) et enfin une formation d’une semaine à Chamonix. Il n’y a pas de difficulté pour y parvenir mais cela reste sélectif, en France une personne sur sept est sélectionnée.

Ce métier fait partie de la fonction publique d’état. Il faut être constamment en relation avec le domaine médical et les professionnels de la montagne. A Ax 3 domaines les gendarmes possèdent une petite structure de seulement 14 personnes. Leurs horaires sont 8h-12h et 14h-19h mais il y a toujours sept personnes d’astreintes. Un débutant touche un salaire de 1700 euros, en revanche le salaire moyen est de 2200 euros par mois, une personne travaillant depuis 22ans à un salaire de 3500 euros par mois. Travailler dans cette caserne permet de bénéficier d’ un logement de fonction au sein de la caserne.

Penot Cécile 2nde 2, Hebras Adeline 2nde 1 , Moutault Johan2nde 2 et Guillemet Alisson 2nde 2

Article 6 : rencontre avec Mr Bholene, directeur de l’ESF (Ecole du Ski Français)

Mardi 26 mars 2013, notre groupe correspondant à la première partie des élèves de la classe de seconde 2, a rencontré des professionnels travaillant plus particulièrement dans le milieu montagnard en vue de continuer notre projet d’orientation dans notre cours d’accompagnement personnalisé. Pour cela, nous avons eu l’occasion d’en rencontrer un en particulier.

Il s’agit de Mr Bholene, le directeur de l’école du ski français. Des études supérieures de niveau Bac +3 en biologie ainsi qu’un Brevet d’État d’Éducation Sportive appelé BEES lui ont permis de devenir moniteur de ski puis directeur de l’ESF à la demande de l’ensemble des moniteurs au cours d’une de leur assemblée générale. En ce qui concerne le métier de moniteur de ski, cela fait 35 ans qu’il l’exerce. Il a par ailleurs travaillé dans d’autres milieux, ce qu’il l’a beaucoup aidé.

Étant indépendant, il travaille aussi dans une structure qu’il qualifierait de « plutôt petite ».Par ailleurs, il n’est pas fonctionnaire.
Selon lui, le milieu montagnard ne connaît pas le chômage, le tourisme d’hiver fonctionne bien en France comme le constate le chiffre d’affaire que la station d’Ax-les-3-domaines réalise chaque année.

Généralement, cela rapporte environ 50 millions d’euros dans l’économie locale et entre 7 et 8 millions d’euros dans les remontées mécaniques seulement. L’école du ski a un chiffre d’affaire s’élevant à 1 million d’euros en 4 mois. En tant que directeur, il a sous ses ordres 10 salariés et 65 moniteurs indépendants dont 40 sont présents durant la période de février à Ax, Baye et Bonascre. 20 à 25 moniteurs, tous métiers confondus puisque certains sont professeurs, ingénieurs ou bien encore plombiers. L’école du ski a environ 1200 élèves par jour en février.

Il travaille également avec d’autres métiers tels que l’office du tourisme, le loueur de matériel ou bien encore la station de ski. En qui concerne ses horaires de travail, elles sont assez conséquentes en période hivernale puisqu’il travaille tous les jours de 8h 30 à 18h30. Il nous a d’ailleurs communiqué que certaines fois il faisait des heures supplémentaires sans être contraint, a-t-il souligné. Il ne compte pas ses heures, nous a-t-il déclaré. Lors de la saison estivale, il se consacre à toutes les tâches administratives afin de préparer la saison suivante. En 4 mois, un moniteur de ski gagne entre 20000 et 30 000 euros par saison. En ce qui le concerne, il gagne 3 000 euros par mois en tant que directeur.

Il a toujours aimé vivre en montagne, c’est « là où il se sent le mieux ». Ce qui le passionne dans ce métier, c’est surtout la nature, les fleurs et les saisons. Comme tout métier, il y a des avantages et des inconvénients. Le contact avec les gens est très important, cela est gratifiant et valorisant lorsque l’on pratique une activité que l’on aime tel que le ski, on peut également bien gagner sa vie en 4 à 6 mois. Les moniteurs sont aussi généralement bien perçus. Le seul inconvénient apparent est peut-être le suivant : ce métier dépend des aléas climatiques.

Selon lui, il qualifie le tourisme comme le « tourisme de masse », cela s’est trop professionnalisé, trop industrialisé, ce n’est pas ce qu’il espérait au départ.

Concernant la vie de famille, cela n’est pas simple puisqu’en période hivernale, ils n’ont pas le temps de s’occuper de leur famille en raison de la forte activité en période hivernale. Cela a donc un impact sur la vie de famille. Lorsqu’il a du temps libre, il s’adonne à d’autres activités sportives, telles que le vélo, la randonnée en montagne, le jardinage (qui est une de ses passions), la pêche de la truite ou bien encore un peu le voyage.

Il nous a ensuite parlé des erreurs à éviter en tant que moniteur de ski. La plus grande erreur qu’il ne faudrait pas commettre serait selon lui de ne pas prendre en compte la sécurité. Les qualités à avoir pour exercer ce métier sont surtout d’aimer les gens, aimer transmettre quelque chose, sa passion, ce que l’on a appris et surtout être pédagogue. Il faut aussi mettre les gens dans les meilleures conditions possibles d’apprentissage, cela est un devoir.

Brédif Caroline 2nde 2, Degenne Prescillia 2nde 2, Blais Bélinda 2nde 2, Bergevin Quentin 2nde 2.

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