Le lycée Guez de Balzac d'hier et d'aujourd'hui : quelques repères historiques publié le 25/05/2009  - mis à jour le 12/05/2015

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A la Révolution, le Collège devient "Ecole centrale"

Avec la Révolution et sous le Directoire, en raison de la situation politique troublée, le collège déclina encore.
En 1795, il n’ y avait plus d’élèves, sauf cinq boursiers.
Cependant, la Convention vota cette année-là deux lois qui dégageaient l’instruction publique de toute tendance confessionnelle ; l’esprit scientifique pénétrait dans les programmes.
Des « Ecoles centrales » à Paris et dans les départements prirent la place des anciens collèges.
Celle d’Angoulême s’installa dans l’ancienne sacristie de l’église Saint Pierre.
Le nombre d’élèves s’éleva jusqu’ à 200.
En 1799, les bâtiments de l’abbaye de Beaulieu, situés à l’extrémité du promontoire dominant la vallée de la Charente, devenus biens nationaux, furent attribués à l’école.

Pour leur aménagement, des travaux urgents furent décidés et durèrent jusqu’ en 1803. Mais il fallut 40 ans pour reconstruire entièrement l’édifice.
L’enseignement de l’Ecole centrale introduisait des innovations : l’enseignement des Sciences exactes et expérimentales : le cours qui obtint le plus de succès fut celui de mathématique élémentaire inauguré en l’an V ; dès lors, sa place ne lui fut plus contestée.
L’enseignement de la Physique et de l’ Histoire Naturelle fut créé à son tour.
En fait, « la Physique et la Chimie étaient déjà constituées dès la fin du 18e siècle, mais le public n’en comprenait pas encore l’importance. D’ autre part, il fallait créer les collections d’instruments et de machines nécessaires, au moins pour les principales expériences. Le cours, organisé une première fois au printemps de l’ an V (1797) ne réussit pas, malgré le zèle du professeur, qui, n’ayant rien sous la main pour ses démonstrations, se contentait de décrire les expériences sans pouvoir les faire ».
On s’efforça de rassembler des instruments de provenance diverse, mais faute de matériel suffisant, le cours fut déserté par les élèves. D ‘autre part, le temps lui manqua pour acquérir plus d’ampleur : avec les décrets de l’an IX et de l’an XII, les Ecoles centrales disparaissaient.