Projet "Résister" - 1ère STL-B publié le 31/05/2008  - mis à jour le 18/06/2008

Il s’agit de tourner autour du mot « résister ». Pourquoi ce mot ?
Il ouvre beaucoup de portes du côté du sens : l’ouverture d’une fenêtre peut nous résister, une peinture peut résister au soleil, un homme peut résister à la fatigue, aux tortures, la tradition peut résister, un végétal peut maintenant résister aux insectes, des formes primitives peuvent résister au temps, etc. !
L’origine de cette idée reste particulière à cette classe pour deux raisons :

• résister à la mort d’un copain
• ne pas rester passif (rester en éveil , rester curieux intellectuellement)
  Ces deux idées demeurent essentielles et si la première n’est pas traitée directement, elle restera dans un coin de notre esprit. Elle peut cependant être traitée directement.
  Ainsi, nous nous proposons de donner aux élèves tous les moyens possibles afin qu’ils explorent ce verbe de long en large et dans tous les sens.

1ère temps : partir en exploration autour de ce verbe

Cela signifie parler, réfléchir, associer les mots entre eux, ouvrir les pistes, écrire, entendre, écouter.
Tous ensemble. Prendre des notes qui resteront dans la salle tout le temps du projet.
A nous d’apporter des pistes quand la réflexion « patine » : des textes, de la musique, des objets, des références mathématiques, des formules chimiques, des auteurs anglais, des microbes qui résistent , des citations etc. bref, ce à quoi nous aurons pensé et déjà élaboré dans notre réflexion thématique et dans notre propre exploration de ce verbe, avec ce que nous sommes mais aussi ce que nous enseignons.
La variété de nos individualités est la grande richesse de ce projet.
Nos pistes qui seront sans doute utiles ne peuvent pas être « achetées comptant » : les élèves doivent se réapproprier ces pistes (les mélanger) à partir de ce qu’ils sont , là où ils en sont. Cette démarche dans le but qu’ils pensent par eux-mêmes.

2ème temps : mise en représentation plastique

A partir de cette réflexion faite en petits groupes, penser à une représentation plastique avec Céline ; mettre en forme(s) cette réflexion est une façon d’aller encore plus loin dans sa démarche : lui donner corps.

• Proposer la réalisation d’un totem (d‘une dimension assez importante). Le totem présente deux qualités : travail collectif qui réunit des entités différentes autour d’un même objet en tant que signe de ralliement mais aussi objet qui protège symboliquement un groupe.
• La visite du Musée des Arts Premiers prendra alors tout son sens.
• Travailler le symbole avec des élèves à la pensée très pratique peut être une piste fort intéressante.
• Leur donner la possibilité de créer un objet qui symbolise plutôt qu’un objet qui illustre.
• Choisir ses matériaux va aussi faire partie du travail : le choix doit avoir un sens. On ne fabrique pas un totem par hasard : la matière sélectionnée doit être pensée. Matériel de récupération, papier, tissus, liquide, tout est possible.

On peut imaginer un groupe qui choisira une direction très pratique du verbe « résister ». Et cela ne pose aucun problème. Leur demander une représentation plastique les obligera à aller au-delà, c’est-à-dire à faire l’effort de penser autrement. Penser autrement …. c’est un peu résister !

3ème temps : mise en représentation numérique

Utiliser un support actuel (PréAO + appareil photo-numérique du laboratoire) avec une démarche similaire.
Replacer le verbe « résister » dans un contexte matériel de la génération de nos élèves.

Ainsi, nous demanderons aux élèves une production plastique que l’on peut qualifier d’archaïque !
Puis, une production de leur temps.

La démarche reste la même. Le but est de construire une pensée autour du verbe « résister », peu importe l’outil.

4ème temps : présenter ses productions

totem 9

5ème temps : sortie à Paris

des visites et reflexions sur Paris :

• palais de la découverte : Sciences et Techniques
• musée des Arts premiers : les Amériques-* exposition d’artiste plasticien, Anne Bothuon
• théâtre : "La traversée des faux plis" de la compagnie Tangible au Théâtre de la Cité Internationale dans le cadre des Scènes Ouvertes à l’Insolite programmées par le Théâtre de la Marionnette à Paris