Refaisons nos contes! publié le 06/05/2020

Des contes d'un nouveau genre produits par quelques élèves de 3eB et 3eC

Blanche-neige et les 7 scientifiques Par Valentine

Il était une fois une jeune femme, appelée Blanche-neige, car à sa naissance, elle avait les cheveux tout blancs.
Elle tenait un petit cabinet de vétérinaire avec son chien Hugo, dans un petit village à la campagne. Sa seule famille était sa belle-mère qu’elle ne voyait presque jamais. Son père, journaliste reporter, était tombé amoureux et s’était marié avec cette femme, belle chercheuse scientifique très intelligente mais également très froide. A sa mort, elle était devenue directrice d’une entreprise de biotechnologie très réputée, qui se trouvait dans une grande ville.
Un jour, Blanche-neige décida de lui rendre visite dans son entreprise. Elle entra dans le bâtiment, appela plusieurs fois sa belle-mère. Personne ne lui répondit. En voyant de la lumière, elle se rendit dans la cave. Là, elle découvrit, le long des murs, des cages avec des animaux maigres, amorphes. Dégoutée par cette scène, Blanche neige sortit son portable pour filmer les animaux. Elle entendit sa belle-mère dans la pièce d’à côté. Elle s’approcha doucement, entrouvrit la porte et tomba alors sur une scène atroce. Sa belle-mère, tout en parlant à un chien, était en train de lui administrer avec une seringue un liquide phosphorescent vert. Elle semblait heureuse de voir le pauvre chien trembler, gémir de douleur. Blanche-neige savait que sa belle-mère avait l’habitude de prendre des animaux à la SPA pour leur donner une seconde vie. Mais elle se rendait compte qu’en fait, elle les maltraitait et leur faisaient subir des expériences pour trouver des remèdes aux virus. Blanche neige continua à filmer la scène. Grâce à cette vidéo elle aurait la preuve de l’odieux trafic de sa belle-mère. Elle cria alors à sa belle-mère :
« Comment peux-tu maltraiter ces animaux ? pourquoi ? » demanda Blanche Neige
 Et toi que fais-tu là ? » répliqua la belle-mère en colère et surprise par sa belle fille
 J’étais venue te rendre visite. Tu es la seule famille qui me reste mais je constate que j’ai bien fait de venir. Avec le petit film que je viens de réaliser, je vais pouvoir montrer à tous sur les réseaux sociaux comment Bio Tech réussit à trouver ces remèdes... en faisant souffrir des animaux… Avec ce film, la SPA va te créer de gros ennuis… »
La belle mère était très en colère pourtant elle répliqua : « tu viens de m’ouvrir les yeux. Ce n’est pas bien. Je te promets d’arrêter ces expériences ma fille »
Étonnée de cette réaction la jeune femme accepta cette nouvelle résolution et repartit chez elle avec le sentiment d’avoir fait une bonne action. Le soir, alors qu’elle était endormie, Blanche Neige entendit son chien aboyer. En se réveillant, elle constata de la fumée autour d’elle, sa maison et son cabinet de vétérinaire étaient en train de bruler. Elle essaya de sortir mais impossible, la fumé l’étouffait. Hugo continuait à aboyer, ce qui lui fit reprendre conscience. Il fallait sortir de cet enfer le plus vite possible. Elle arriva à trouver une ouverture, enfin elle sortit avec son chien de cette maison un peu brulée mais sauve. En regardant sur l’application sécurité de son portable, qui commandait la caméra de surveillance, elle s’aperçut que sa diabolique belle-mère s’était introduite chez elle et avait mis de l’essence tout autour de sa maison avant d’enflammer avec une allumette.
Comprenant que sa belle-mère était prête à tout pour garder ses secrets, elle décida de s’enfuir et de se réfugier dans les marais loin de tous. Alors qu’elle s’enfonçait dans la nature avec Hugo, ils croisèrent une biche qui attira leur attention. Elle semblait leur indiquer la voie à suivre. Blanche neige, écoutant son instinct, marcha derrière la biche. Au bout de quelques heures, cette dernière disparut au détour d’un sentier. Ils s’apprêtaient à reprendre leur route, lorsqu’un nuage de papillons les entoura et les poussa dans une certaine direction. Blanche neige décida de suivre cette nouvelle direction indiquée par le nuage d’orthoptères. Au bout de quelques heures, le nuage de papillons disparut. Ils se reposaient en mangeant quelques mures, lorsqu’un pivert attira leur attention en cognant l’arbre de son bec. Il vola vers un autre arbre et continua son étrange percussion. Blanche neige siffla Hugo, il était temps de repartir, un nouveau guide les entrainait quelque part…
Cela faisait maintenant deux jours que blanche neige marchait avec son chien, guidés par divers animaux ou insectes de la foret… des chauves-souris avaient même veillé sur leur sommeil… Ils avaient faim, soif et étaient très fatigués. Ils aperçurent la fumée qui s’échappait de la cheminée d’une grande maison. Blanche neige décida d’y entrer pour trouver un peu de nourriture. Ils trouvent sept nains, quatre filles et trois garçons, occupés à diverses activités scientifiques : l’un regardait dans un microscope, une autre écrivait devant un ordinateur, une autre examinait des échantillons d’éprouvette… Un malaise s’installa. Hugo se précipita vers le sandwiche que mangeait un nain et l’engloutit laissant une trainée de bave sur la main.
« Hé bien ne te gêne pas ! dit le nain, fais comme chez toi ! »
Cette réaction provoqua un fou rire général et le chien se mit à lécher le visage de son sauveur !
« Excusez Hugo, il est affamé cela fait deux jours que nous marchons… nous n’en pouvons plus… Pouvez-vous nous donner à manger et nous laisser nous reposer ?
 Pas de souci et avec grand plaisir… Nous commencions à nous ennuyer… tu vas nous raconter ton histoire.
 D’accord mais avant …qui êtes-vous » demanda Blanche neige
 Nous sommes sept chercheurs scientifiques. Chacun d’entre nous a sa propre fonction. Moi c’est Max, je suis chiropterologue (spécialiste des chauve-souris), Isis, l’ornithologue (spécialiste des oiseaux), nous avons également avec nous deux spécialistes d’insectes Bobo le lépidoptérologue (spécialiste des papillons) et Fanny l’hyménoptériste (spécialiste des abeilles, guêpes, fourmis..), Bubulle l’ichtyologue (spécialiste des poissons), Tchuky botaniste (spécialiste des plantes), … Pomme l’Arboriste ( spécialiste des arbres) Et toi c’est quoi ta spécialité ?
 Moi c’est Blanche neige, je suis vétérinaire et je soigne les animaux blessés.
 Génial ! il nous manquait justement un spécialiste qui s’occuperait des animaux blessés que nous trouvons régulièrement dans le marais…
 Effectivement vous êtes tombés sur la bonne personne !
 Maintenant, la belle aux cheveux de neige raconte nous ton histoire.
 Depuis toujours, ma seule famille c’est ma belle-mère est récemment je me suis rendu compte qu’elle maltraitait les animaux. J’ai donc tout filmé pour avoir des preuves. Depuis elle m’en veut et cherche à me tuer.
 Hoooo ! S’exclamèrent les nains indignés. Ne t’inquiète pas tu peux nous faire confiance nous allons te cacher aussi longtemps qu’il faudra !
 Merci beaucoup. » leur répondit Blanche neige, soulagée d’avoir de nouveaux amis.
Les semaines passèrent et Blanche-neige se sentait bien intégrée à ce groupe. Elle y avait trouvé sa place en créant un refuge pour animaux du marais. Pendant ce temps la belle-mère repensait à Blanche-neige et trouvait curieux que la Police n’ait pas retrouvé de cadavre... Une idée lui vint. Elle prit son téléphone et activa l’application Snap pour localiser les personnes. Stupéfaite, elle constata un point rouge symbolisant Blanche neige à quelques kilomètres de chez elle, en plein cœur des marais. Furieuse, elle réfléchit à un nouveau plan pour se débarrasser définitivement d’elle. Cette fois-ci, elle allait employer un de ses chers petits …virus…
Un jour, les nains partirent dans la forêt pour étudier, chercher des spécimens. Blanche neige s’occupait de ses animaux dans son refuge. Soudain, elle entendit une femme crier : « deees bons fruits, qui veut mes bons fruuuuits ? »
Une marchande qui faisait du porte à porte… Blanche neige ouvrit la porte, bien décidée à faire les courses pour faire un gros gâteau et ainsi remercier les sept nains pour leur gentillesse. La marchande lui proposa de gouter une pomme très rouge, bien ronde, parfaite. Gourmande, Blanche neige se laissa tenter et croqua dedans. Aussitôt elle porta la main à sa gorge puis dans un cri, elle se laissa tomber par terre, son corps ne lui répondait plus. La marchande enleva sa perruque et éclata d’un rire diabolique. C’était la Directrice de BioTech, la belle-mère de Blanche neige ! Enfin, elle avait fait taire définitivement sa belle-fille. Elle lui apprit qu’elle venait d’ingérer un virus du sommeil, issu de la mouche Tsé Tsé. Dans un premier temps, le virus attaquait ses muscles et donc la paralysait. Mais bientôt, le virus s’attaquerait à son cœur et elle mourrait…
Heureusement un des sept nain, Max était resté à la maison c’est normal les chiropterologues se reposent le jour car ils étudient la chauve-souris la nuit. Il entendit crier et se précipita pour sauver Blanche Neige. Il fit fuir tellement rapidement la belle-mère, qu’elle se précipita dans son camion et démarra si rapidement qu’elle perdit le contrôle de son camion et tomba dans le ravin d’à côté.
Blanche-neige expliqua au nain ce que sa belle-mère venait de lui apprendre au sujet de ce virus. Il fallait absolument examiner cette pomme, trouver un remède. Max se souvint alors de son ami Jojo, le microbiologiste. Max aida Blanche-neige à se lever et, ensemble, ils allèrent dans le laboratoire de recherche pour préparer les échantillons de pomme et de sang pour Jojo. Malgré sa paralysie, Blanche-neige voulait tout savoir et ne voulait surtout pas laisser ses amis continuer les recherches seuls. Dès le premier regard, ce fut entre eux un réel coup de foudre. Blanche-neige et Jojo décidèrent de se confiner pour mieux connaitre le virus mortel dans cette pomme. Max demanda conseil à Fanny, l’hyménoptériste, pour en savoir plus sur la mouche tsé tsé. Cette dernière lui conseilla pour contrebalancer l’effet du sommeil de prendre de l’adn de la fourmi, insecte qui dort très peu…
Après plusieurs heures de recherche, ils trouvèrent enfin un médicament. Jojo fit une piqure à Blanche-neige... Cette dernière n’avait même plus la force d’ouvrir les yeux.
Le médicament se répandit dans tout le corps de Blanche-neige et bientôt, elle sentit à nouveau ses muscles bouger. Trop heureuse de retrouver son corps, elle sauta au coup de son amoureux et l’embrassa avec fougue.
Jojo demanda à Blanche-neige s’il pouvait rester avec elle ici et toujours. Blanche-neige accepta ce nouveau compagnon ainsi qu’Hugo et les autres animaux du refuge !

Blanche-Neige et le prince Par Lilou

C’était en plein hiver, quand les flocons de neige descendaient du ciel comme des plumes et du duvet, une reine qui était assise et cousait devant une fenêtre qui avait un encadrement en bois d’ébène, noir et profond. Et tandis qu’elle cousait négligemment tout en regardant la belle neige dehors, la reine se piqua le doigt avec son aiguille et trois petites gouttes de sang tombèrent sur la neige. C’était si beau, ce rouge sur la neige, qu’en le voyant, la reine songea :
« Oh ! si je pouvais avoir un enfant aussi blanc que la neige, aussi vermeil que le sang et aussi noir de cheveux que l’ébène de cette fenêtre ! » Bientôt après, elle eut une petite fille qui était blanche comme la neige, avec des joues rouges comme le sang et des cheveux noirs comme le bois d’ébène, et Blanche-Neige fut son nom à cause de cela. Et la reine mourut en la mettant au monde.

Au bout d’un an, le roi prit une autre femme qui avait un fils. Celle-ci était très belle et gentille, au contraire de son fils qui lui était fier et très orgueilleux, il ne supportait pas que l’attention de sa mère ne soit pas sur lui. Blanche-Neige était comme une fille pour sa belle-mère et toutes deux passaient beaucoup de temps ensemble. Plus celle-ci grandissait, plus leur complicité se développait, à un tel point que Blanche-Neige considérait sa belle-mère comme sa mère. Cependant, Blanche-Neige grandissait peu à peu et devenait toujours plus belle ; et quand elle eut sept ans, sa mère lui offrit un miroir magique. Fou de rage, son frère attendit d’être seul avec celle-ci et lui arracha son miroir des mains et le cassa en des centaines de petits morceaux. Il menaça ensuite Blanche-Neige qui avait trois ans de moins que lui que si elle racontait cet épisode à sa mère, il la tuerait.

Dix années passèrent, Blanche-Neige était connue dans tout le royaume pour sa beauté, au grand mécontentement de son frère qui ne cessait de la menacer. À son dix-septième anniversaire, Blanche-Neige avait entendu son frère parler à un inconnu qui menaçait de la tuer. Blanche-Neige décida de partir dans la forêt par peur pour sa vie. Elle était triste de ne pas avoir pu dire aurevoir à ses parents qu’elle aimait d’un amour sincère.

Le frère de Blanche-Neige était extrêmement heureux de ne pas voir sa sœur à son réveil et pensait qu’elle était sans doute morte ou qu’elle avait disparu. De toute façon, pour lui, la jeune fille était une incapable qui n’avait que la moitié de l’intelligence d’un poisson rouge. La mort allait donc la gagner sans trop de complication.

Dans la vaste forêt, la malheureuse fillette était désespérément seule et tellement apeurée qu’elle regardait, pour ainsi dire, derrière chaque feuille sur les arbres, ne sachant que faire ni que devenir. Elle commença à courir, s’écorchait aux épines et sur les pierres pointues, voyant sauter devant elle les bêtes sauvages qui venaient la frôler, mais qui ne lui faisaient pas de mal. Tant que ses petits pieds voulurent bien la porter, elle courut ainsi droit devant, et quand tomba la nuit, n’en pouvant plus, elle eut la chance de voir une toute petite maison où elle entra pour se reposer. Tout était petit dans cette maison en miniature, mais si propre et si charmant que c’était impossible de le dire. Il y avait une petite table qui était déjà mise, avec sa nappe blanche et sept petites assiettes ayant chacune son couvert : le petit couteau, la petite cuillère, la petite fourchette et le petit gobelet. Sept petits lits s’alignaient côte à côte le long du mur, bien faits, et tous avec de beaux draps blancs et frais.

Blanche-neige avait si grand-faim et si grand-soif qu’elle prit et mangea un petit peu dans chaque petite assiette, puis but une gorgée de vin dans chaque petit gobelet ; à chaque place aussi, elle avait pris une bouchée de pain. Après, comme elle était si fatiguée, elle voulut se coucher, mais aucun des petits lits n’était à sa taille : celui-ci était trop long, celui-là trop court, un autre trop étroit ; bref, elle les essaya tous et le septième enfin lui alla parfaitement. Elle y resta couchée, fit sa prière et s’endormit.

Les maîtres du logis ne rentrèrent chez eux que lorsqu’il faisait déjà nuit noire, et c’étaient les sept nains qui piochent et creusent les montagnes pour trouver les filons de minerais. Ils allumèrent leur petite bougie et s’aperçurent, avec la lumière que quelqu’un était entré chez eux, parce que tout n’était pas parfaitement en ordre ni exactement comme ils l’avaient laissé en partant.
« Qui s’est assis sur ma chaise ? demanda le premier.
 Qui a mangé dans ma petite assiette ? fit le second.
 Qui a pris un morceau de mon petit pain ? dit le troisième.
 Qui m’a pris un peu de ma petite potée ? s’étonna le quatrième.
 Qui a sali ma petite fourchette ? questionna le cinquième.
 Qui s’est servi de mon petit couteau ? interrogea le sixième.
 Qui a bu dans mon petit gobelet ? » s’inquiéta le septième.
Le premier, en regardant partout autour de lui, vit alors qu’il y avait un creux dans son lit et il s’exclama : « qui s’est allongé sur mon petit lit ! » Les six autres accoururent et s’écrièrent tous, les uns après les autres : « dans mon petit lit aussi quelqu’un s’est couché ! » Tous, sauf le septième, toutefois, qui arriva devant son lit et vit Blanche-Neige qui était couchée et qui dormait. Il appela les autres qui galopèrent jusque-là et poussèrent des cris de surprise et d’admiration en levant haut leur petit bougeoir pour éclairer Blanche-Neige.
« Ah mon dieu ! s’exclamaient-ils tous, la belle enfant !
 Mais j’ai déjà vu cette jeune fille, c’est Blanche-Neige la fille du roi ! chuchota un des nains. »
Leur joie était si grande qu’ils ne voulurent pas la réveiller et la laissèrent dormir dans le lit où elle était. Le septième nain s’en alla dormir avec ses compagnons, une heure avec chacun la nuit fut passée. Au jour, quand Blanche-Neige se réveilla, elle eut grand peur en voyant les sept nains ; mais ils se montrèrent très amicaux avec elle et lui demandèrent :
« Tu es bien Blanche-Neige, la fille du roi ?
 Oui c’est bien moi, leur répondit-elle
 Comment es-tu venue dans notre maison ? »
Elle leur raconta la discussion que son frère avait eu à son sujet, elle avait donc pris peur et s’était échappée de son château. Elle avait couru toute la journée sans s’arrêter, jusqu’au moment où elle avait trouvé leur maisonnette.
« Puis-je rester avec vous ? Je vous aiderais à miner et je pourrais même agrandir votre maisonnette pour que nous ne soyons pas trop serrés. Mon père me donnait beaucoup de cours de bricolage et je suis très douée dans la matière.
Les nains acceptèrent tous, et commença alors la nouvelle vie de Blanche-Neige. Au début de leur cohabitation, Blanche-Neige avec l’aide de deux nains s’occupait de l’agrandissement de la maison, et lorsque celle-ci fut fini, elle partit miner avec les nains. Une nuit de pleine lune, Blanche-Neige tomba malade et ne put partir travailler avec ses amis, cependant ils l’avertirent prudemment : « Tiens-toi bien sur tes gardes à cause de ton frère ; il ne tardera pas à savoir que tu es ici. Ne laisse donc entrer personne ! »

Dans le royaume, plusieurs mois passèrent après la prétendue mort de Blanche-Neige. Le roi et sa femme était anéantis, leur fils quant à lui jouait le jeu du frère peiné mais il riait et s’esclaffait lorsqu’il le pouvait. Durant une promenade dans la ville, le prince surprit une conversation entre deux paysans : « Il paraîtrait que Blanche-Neige ne serait pas morte mais vivrait dans la maisonnette des sept nains. Elle a été vue rentrant de la mine. » Lorsqu’il rentra au château, le prince se mit dans une colère noire, il avait toujours su au fond de lui que Blanche-Neige était en vie et cette discussion venait d’affirmer ce qu’il pensait. Alors il se mit à réfléchir et à réfléchir encore au moyen de la supprimer, car la peur que celle-ci décide de revenir au château le dévorait et ne le laissait pas en repos. Et pour finir, quand il eut forgé quelque chose, il se barbouilla le visage et se rendit méconnaissable en s’habillant comme un vieux colporteur. « De beaux articles à vendre ! Rien que du beau, je vends ! » Blanche-Neige vint regarder à la fenêtre et cria :
 Bonjour, mon bon monsieur, qu’est-ce que vous vendez ?
 Du bel article, du bon article, répondit-il, du lacet de toutes les couleurs ! »
Blanche-Neige s’approcha de la fenêtre, mais en prenant tout de même ses précautions, et regarda les magnifiques lacets. Soudain elle leva la tête et croisa le regard du vendeur. Elle fut prise de vertige car elle savait que la personne qui se tenait devant elle était son frère. Elle savait qu’il n’aurait pas pris la peine de la chercher dans la forêt si sa pensée avait été autre que de la tuer. Elle réfléchit donc rapidement et dit à son frère :
 Je n’ai point besoin de lacets mais par contre vous pourriez revenir demain avec un panier de pommes. Je vous ouvrirais volontiers la porte de ma maison.
 Je serais donc là, demain à la même heure avec un panier garni de pommes bien rouges. » répondit le prince
Il partit donc heureux de savoir que vingt-quatre heures plus tard, Blanche-Neige ne serait plus de ce monde. Rentré au palais, il courut dans sa chambre secrète, et là, il confectionna un terrible poison avec lequel il fit une pomme empoisonnée. Extérieurement, elle était très belle, bien rouge avec de beaux reflets blancs et si appétissante que nul ne pouvait la voir sans en avoir envie ; mais une seule bouchée, et c’était la mort.

Le soir même, lorsque les nains rentrèrent de la mine, Blanche-Neige courut vers eux et leur raconta son effroyable rencontre. Les nains furent surpris que Blanche-Neige ait réussi à garder son calme même dans cette situation dangereuse pour elle. Car Blanche-Neige peut paraître à première vue comme un personne timide et fragile, mais en réalité elle est courageuse et très intelligente. Le plus sage des sept nains demanda alors à la jeune fille : « Pourquoi as-tu demandé à ton frère de revenir demain avec un panier de pommes si son intention et de te tuer ? » Blanche-Neige leur fit donc part de son plan pour mettre une bonne fois pour toute son frère face à la vérité.

Le lendemain matin, les nains partirent travailler en laissant Blanche-Neige seule. Comme prévu, le prince fit son arrivée à la maisonnette à la même heure que la veille avec un panier garni de pommes et en son centre, la pomme empoisonnée. Blanche-Neige ouvrit sa fenêtre pour accueillir son invité. Celui-ci s’empressa de lui tendre sa plus belle pomme, Blanche-Neige l’attrapa et soudain un gros bruit surgit des buissons. Les sept nains se jetèrent sur le prince et lui jetèrent un seau sur la tête pour découvrir son vrai visage. Sans surprise c’était bien celui de son frère. Les nains l’enveloppèrent dans de la corde et le placèrent sur une chaise pour l’interroger. Ne voulant rien dire, Blanche-Neige prit la pomme qui lui avait été donnée, et l’approcha de la bouche de son frère. Pris de panique, celui-ci cracha le morceau et avoua ses intentions et la raison de celles-ci. Blanche-Neige, accompagnée de ses amis les nains, prit un cheval et se rendit au palais. Elle fut soulagée de revoir sa famille et que celle-ci ne la croit pas morte, elle expliqua aussi à sa famille ce que lui avait fait subir son frère et celui-ci a été sévèrement réprimandé.

Une année passa, et Blanche-Neige avait décidé d’aller vivre dans sa propre maison voisine de celle des sept-nains. Elle rendait visite à sa famille toutes les semaines, et continuait de travailler dans la mine pour pouvoir vivre. Elle ne voulait pas devenir reine et avait décidé de vivre sans aide financière, elle voulait réussir que par ses propres moyens. Le prince Charmant croisa Blanche-Neige qui cueillait des pommes et tomba fou amoureux de celle-ci. Il la demanda en mariage, ce qui surprit Blanche-Neige car ils ne s’étaient jamais vus auparavant. Elle déclina paisiblement sa proposition lui expliquant les raisons : « Je suis très flattée de votre demande mais je ne peux accepter. Nous venons juste de nous croiser et je trouve cela assez précipité. Commençons par nous connaître et peut-être qu’une belle amitié naîtra entre nous. »

Blanche Neige Par Emmy

Notre histoire débuta à Paris le 16 janvier 1990, quand Louise et Raphaël, un jeune couple de trentenaires donna naissance à une petite fille de trois kilos, avec les yeux noirs et très peu de cheveux mais on pouvait apercevoir qu’ils étaient noirs. Ils lui avaient choisi comme prénom, Blanche. C’était une petite fille très mignonne et les jeunes parents étaient très fières. Ils passèrent tous les trois de très belles années remplies d’amour et de joie.
Blanche grandissait et travaillait très bien à l’école. Elle était sociable et débrouillarde. Elle aimait prendre soin des autres et jouait à soigner ses poupées car son rêve était de devenir médecin.
Malheureusement, vers l’âge de 15 ans, Blanche perdit sa mère dans un accident de la route. Ce fut une très dure épreuve pour Blanche et son père mais ils arrivèrent à s’en sortir en se soutenant mutuellement.
Deux ans plus tard, son père Raphaël, retrouva une femme qui s’appelait Elena. Au début, tout se passait bien mais après quelques mois, Elena était devenue distante et agressive avec Blanche. Elena était jalouse de la relation fusionnelle entre le père et la fille.
Un soir, Elena rentra à la maison. Raphaël était en train de cuisiner et Blanche faisait ses devoirs dans le salon et là, une grosse dispute éclata entre les deux femmes. Elena s’était approchée de Blanche et lui avait dit :

« Qu’est-ce que tu fais encore ici, toi ? »

Blanche avait répondu :
« Je suis chez moi, je te rappelle ! »

 Tu ne peux pas nous laisser un peu tranquille ? Tu es toujours avec nous, je n’en peux plus ! Sors, va voir tes amis ! »

Raphaël regardait les deux femmes mais il ne disait rien.

« Si tu n’es pas contente, c’est à toi de partir. Mon père et moi, nous avons toujours tout fait ensemble. Je ne vois pas pourquoi ça devrait changer !

  Raphaël, tu pourrais dire quelque chose, non ? Réagis ! Il va falloir choisir entre elle et moi ! »

Raphaël ne réagissait toujours pas, il ne pouvait pas choisir.

Devant, la tristesse de son père, Blanche était partie dans sa chambre pour mettre fin à la dispute mais elle s’était mise en tête de partir de la maison dès qu’elle aurait 18 ans.

Dans un premier temps, Blanche chercha un travail pour pouvoir financer ses études de médecine, puis par la suite elle chercha un appartement. Elle tomba sur une annonce pour une colocation ou il y avait déjà sept jeunes, trois filles et quatre garçons, âgés de 18 à 24 ans qui s’appelaient Lina, Célia, Inès, Loris, Ethan, Louis et Evan. Ils avaient chacun leur caractère mais cette première rencontre s’était bien passée et ils avaient tous accepté qu’elle les rejoigne. Quand elle eut 18 ans, elle prit toutes ses affaires et quitta le domicile de son père pour rejoindre la colocation. Blanche arriva dans la maison, elle s’installa dans sa chambre puis ils se réunirent pour faire un peu plus connaissance et parler de l’organisation au sein de la colocation. Ils se répartirent les tâches équitablement, chacun faisait sa propre chambre et pour le reste, chaque semaine, un roulement était effectué avec une fille et un garçon en binôme à chaque fois.

Deux mois s’étaient écoulés et Blanche s’était très bien intégrée. Elle était très appréciée par tout le monde. Elle arrivait à gérer ses études, son travail, elle était très heureuse mais son père lui manquait. Afin de ne pas créer un nouveau conflit avec sa belle-mère, elle avait pris la décision de le voir en cachette. Pour Raphaël et Blanche, cette situation leur convenait parfaitement et cela éviterait d’autres conflits entre les deux femmes.

Durant ses études, elle rencontra un homme qui s’appelait Gabriel, il faisait les mêmes études de médecine qu’elle. Il l’avait rejoint à la colocation et elle l’aidait beaucoup pour ses révisions. Grace à elle, après 9 ans à travailler sans relâche, ils avaient réussi à obtenir leur diplôme et avaient déménagé dans une belle maison. Blanche et Gabriel, âgés maintenant de 27 et 28 ans, avaient décidé d’ouvrir un cabinet médical, c’était une réussite et Raphaël était très fier de sa fille. Amoureuse de Gabriel, elle l’avait demandé en mariage. Bien entendu, il avait accepté et il était fou de joie. Un an après leur mariage, Gabriel et Blanche avaient donné naissance à leur premier enfant, un petit garçon. Puis, trois ans plus tard, ils avaient eu une petite fille. Quant aux tensions entre Blanche et Elena, elles s’étaient apaisées. Elena avait reconnu ses erreurs, et maintenant toute la famille était à nouveau réunie.

Cendrillon Par Anaïs

Il était une fois un Gentilhomme qui épousa en secondes noces une femme, la plus hautaine et la plus fière qu’on eût jamais vue. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le Mari avait de son côté une jeune fille, forte, intelligente et respectable ; elle tenait cela de sa Mère, qui était la meilleure personne du monde. Les noces ne furent pas plus tôt faites, que la Belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur ; elle ne put souffrir les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables. Elle voulut la charger des plus viles occupations de la Maison. La jeune fille refusant de nettoyer la vaisselle, frotter la chambre de Madame, et celles de ses demoiselles ses filles, couchait tout au haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses sœurs étaient dans des chambres parquetées, où elles avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu’à la tête. Un beau jour ne pouvant plus accepter cette mise à l’écart, courageuse, elle partit voir son père qui ne fit rien puisque sa femme le gouvernait entièrement.
Lorsqu’elle avait du temps libre, elle s’allait mettre au coin de la cheminée, et s’asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu’on l’appelait communément dans le logis Culcendron. La cadette, qui n’était pas si malhonnête que son aînée, l’appelait Cendrillon.

Il arriva que le Fils du Roi donnât un bal, et qu’il en pria toutes les personnes de qualité : nos deux Demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le Pays. Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux. Cendrillon, ne sachant pas quoi penser de cette mascarade, les regardait se moquant silencieusement de leur dialogue.
« Moi, dit l’aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d’Angleterre.
 Moi, dit la cadette, je n’aurai que ma jupe ordinaire ; mais en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d’or et ma barrière de diamants, qui n’est pas des plus indifférentes. »
On envoya quérir la bonne coiffeuse, pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne Faiseuse. Le regard vers la jeune fille, les demoiselles lui disaient :
« Cendrillon, serais-tu bien aise d’aller au Bal ?
 Hélas, Mesdemoiselles, vous vous moquez de moi, ce n’est pas là ce qu’il me faut.
 Tu as raison, on rirait bien si on voyait un Culcendron aller au Bal !
 Et moi je rirais bien de voir qu’aucun prince ne vous accorde de danse ce soir mes dames. »
Cendrillon quitta les lieux. Les demoiselles, sournoises, ne s’empêchèrent de l’imiter pour rigoler. On rompit plus de douze lacets à force de les serrer pour leur rendre la taille plus menue, et elles étaient toujours devant leur miroir. Enfin l’heureux jour arriva, on partit, et Cendrillon les suivit des yeux. Ce qu’elle voulait c’était de s’amuser aussi. Sa Marraine qui la vit envieuse, lui demanda ce qu’elle voulait.
« J’aimerais danser ce soir.
 Eh bien je t’y ferai aller.
 Je n’aurais point besoin d’aide, merci Marraine.
 Très bien ne tarde pas trop, rentre avant minuit. »
Cendrillon s’habilla de son pantalon blanc et de son épée tranchante pour traverser la forêt. Dans l’écurie, elle prit son fidèle cheval Rarco et s’élança sur le sombre chemin. En cours de route, elle rencontra des chevaliers mécontents. Le plus grand lui barra la route et l’empêcha de regagner la route. Elle brandit son épée et leur dit de la laisser passer. Les individus, pris de surprise et sans armes, la laissa poursuivre sa quête.
La courageuse femme arriva devant le palais et laissa son cheval à l’entrée de la forêt. La salle était éclairée par un grand lustre doré.
Son entrée ne fut pas inaperçue aux yeux du Prince qui l’accueillit avec sympathie. Les jeunes demoiselles et leur mère ne firent pas attention à l’arrivée de la jeune fille. Cendrillon avait dansé toute la nuit, elle entendit sonner onze heures trois quarts, et partit, rejoignant Rarco.
Le jour suivant, elle décida de retourner au bal. Le prince était ravi de la revoir et cela étonnait Cendrillon car elle était une femme tout à fait banale, entourée de dizaine de jolies filles, qui se faisait souvent vite oublier. Ils dansèrent comme le jour précédent, mais minuit passa et Cendrillon se faisait attendre par sa marraine. Elle quitta précipitamment le bal laissant tomber derrière elle le bijou qu’elle portait dans ses cheveux.
Le lendemain le prince voulut rendre ce trésor à la jeune fille avec qui il avait dansé. Face à elle, il lui donna sa trouvaille et invita son amie à un autre bal.

Cendron Par Louise

Il était une fois, dans un village très lointain, nommé Bisounours, une très belle maison où habitait une magnifique famille. Elle vivait en paix, harmonie et joie. Mais malheureusement la mère tomba malade et en mourut… Le père et son fils restèrent seuls.
Un jour, le père se remaria avec une femme, Mme de Trémette et adopta ses filles ; Javette et Anastasette. Il mourut à son tour et donc laissa la marâtre, ses belles-filles et son fils Cendron. Mme de Trémette hérita de tous les biens de son époux maintenant décédé. Le temps passa et cinq ans s’écoulèrent... Cendron, lui qui été devenu le servant de ses demi-sœurs et de sa belle-mère, devait faire toutes les corvées ménagères, repasser, laver le sol, nettoyer la vaisselle et encore tant d’autres… Il était si gentil, insouciant et se laissait faire en ne disant rien. Il dormait dans une toute petite pièce qui était le grenier et ses seuls amis étaient des rats ou des grenouilles.
Un jour dans le royaume qui était à coté de leur village, le roi annonça que son fils allait se marier et donc en cette raison il organisa un bal pour choisir sa dulcinée. En apprenant cela, la marâtre et ses filles sautèrent de joie et commencèrent à demander au meilleur couturier près de chez eux de confectionner les plus belles robes. Cendron avait une envie folle d’aller à ce bal lui aussi, rencontrer le prince par qui il était secrètement attiré… Avec l’aide de ses amis animaux, ils fabriquèrent une robe pour paraître méconnaissable à la vue de tous. Malheureusement, les demi-sœurs la trouvèrent et la déchirèrent en mille morceaux ! Cendron était dévasté de chagrin. Il pensa alors que sa vie était un cauchemar et que cela resterait ainsi pour la fin des temps.
Le jour du bal approcha à grand pas, les journées se suivaient et se ressemblaient de plus en plus. Cendron enchainait les lessives, le ménage et les repas à préparer.
Il était six heures et demie à la pendule et c’était le jour tant attendu : celui du bal du prince ! Cendron aidait ses demi-sœurs à se préparer, enfiler leur robe, se coiffer, se maquiller mais il avait interdiction d’y aller. Une fois la marâtre et ses deux filles prêtes, elles partirent en laissant une longue liste de choses à faire pour Cendron. Il s’effondra comme jamais il ne l’avait fait, s’imaginant comment la soirée se passerait là-bas malgré son absence. Mais il aperçut au loin dans son jardin une dame licorne habillée en paillettes arc-en-ciel ! Il s’approcha d’elle et lui demanda :
« Bonjour madame Licorne ! Vous avez perdu votre chemin ?
 Non, mon enfant tout va bien, je suis ta marraine Magique je suis venue t’aider... Répondit-elle.
 C’est vrai ? Demanda-t-il.
 Bien sûr mon enfant, tu vis un cauchemar en ce monde et tu ne le mérites pas, tout est injuste. Tout le monde devrait pouvoir aimer qui il veut, faire ce qu’il veut, s’habiller comme il veut sans être jugé ou regardé de haut sans aucune raison valable ! Alors c’est pour ça que tu vas aller à ce bal et il n’y a pas à discuter !
 Merci ! J’aimerai beaucoup y aller mais je n’ai rien de convenable à me mettre...
 On va arranger ça tout de suite ! BIDIBABIDIBOUBIDIBABIDIBOUBAMBOUM… Et voilà le tour est joué mon enfant...
 C’est magnifique ! merci infiniment ! Mais comment les autres personnes vont-elles me regarder si elles voient que j’aime les garçons ? Demanda-t-il.
 Ne t’inquiètes pas pour ça ! je ne serai pas très loin de toi et tout se passera bien, je te le promets. Par contre, gare à toi, la magie n’est pas éternelle. Quand les douze coups de minuit sonneront, tout redeviendra comme avant ! Aller maintenant vas-y et profite de cette merveilleuse soirée… »
Cendron alla donc au bal et y rencontra le prince. Le coup de foudre fut imminent et le prince lui avoua que lui aussi avait une forte attirance pour les hommes et qu’il le trouvait d’une extraordinaire beauté ; il n’avait d’yeux que pour Cendron. Le temps s’écoula plus vite qu’ils ne l’auraient voulu et les douze coups de minuit sonnèrent. Cendron partit précipitamment et dit au prince qu’il devait y aller et le laissa là. Il s’en alla subitement et laissa son bien aimé, Il se mit à courir telle une gazelle dans la savane, et laissa tomber sa cravate par terre et redevint comme avant…
Le prince n’ayant pas réussi à le rattraper, ramassa la cravate et se promit qu’il retrouverait l’homme de sa vie. Quelques jours plus tard, Anthony le prince chercha son prince charmant partout dans le village.
Il fit le tour des ruelles, des maisons, et essaya la cravate à chaque passant. Un soir, alors qu’il perdait espoir, il tomba nez à nez sur Cendron, celui qu’il cherchait tant. Il n’eût même pas besoin de lui essayer la cravate. Il sut au premier regard que c’était lui !
Ils se retrouvèrent et la belle-mère et ses filles durent désormais faire toutes les corvées pour le reste de leur vie… Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants adoptés !

petit_chaperon_rouge
Le Petit Chaperon Rouge Par Léo

Il était un fois une petite fille de village, la plus jolie et courageuse qu’on eut vu ; sa mère voulait l’accompagner pour aller voir sa grand-mère malade. Sa mère lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui allait si bien que partout on l’appelait le petit chaperon rouge.

Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit :
« Ma petite fille veux-tu que je t’accompagne voir ta grand-mère ?
 Ne t’inquiète pas, je suis devenue grande ! Pas besoin que tu viennes. Répondit la petite fille.
 D’accord ! Prends mon téléphone et appelle-moi en cas de problème !
 Ne t’inquiète pas ! Je connais la route par cœur…
 Tiens, prends ce pot de beurre et cette galette et apporte-les-lui. »

Le petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa grand-mère, qui demeurait dans un autre village. En passant dans les bois, elle rencontra compère le loup, qui eut bien envie de la manger, mais il n’osa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait. La courageuse enfant comprit le danger et, pour ne pas éveiller ses soupçons, elle lui prêta son attention et lui dit :
« Je vais voir ma grand-mère pour lui porter une galette avec un petit pot de beurre, que ma mère lui envoie.
– Demeure-t-elle bien loin ? Lui demanda le loup.
– Oh oui, dit le petit chaperon rouge : c’est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village.
– Et bien ! dit le loup, je veux aller la voir aussi.
– Je m’en vais par ce chemin ici et toi prends ce chemin-là et nous verrons qui plus tôt y sera ! Répondit le petit chaperon rouge.

Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus long, et la petite fille s’en alla par le chemin le plus court en courant et ignorant les noisettes, les papillons, et les bouquets de petites fleurs.

Le loup mit longtemps à arriver à la maison de la grand-mère car il croisa à nouveau les bûcherons qui l’avaient cette fois remarqué et qui le firent partir vite, comme une furie. Il dut trouver un autre chemin pour s’y rendre.

Le petit chaperon rouge arriva vite à la maison, appuya sur l’interphone et dit :

« Grand-mère, c’est ta petite fille ! Ouvre-moi s’il te plaît ! Il y a le loup qui veut nous dévorer ! S’écria le chaperon rouge. »

La grand-mère lui ouvrit la porte. Le petit chaperon rouge rentra vite, et lui expliqua qu’il allait bientôt arriver.

La grand-mère lui dit :

« Ne t’inquiète pas dans ma jeunesse j’ai été une grande-chasseuse.
– Comment ça ? demanda la petite fille.
– J’ai un fusil de chasse dans le grenier… Va me le chercher s’il te plaît. »

La petite fille partit le chercher.

« Tiens mamie, ton fusil. dit le petit chaperon rouge.
– Merci, ma petite fille ! Installe-moi une chaise devant la porte.
– Oui je vais te la chercher.
– Et aide-moi à m’y installer. »

Une fois qu’elle fut installée, elle attendit quelques minutes avant qu’il soit là.

Le loup arriva et frappa à la porte.
« Qui est là ? Demanda la grand-mère.
  C’est votre petite fille, le petit chaperon rouge ! dit-il en contrefaisant sa voix. Je vous apporte une galette et un petit pot de beurre, que ma mère vous envoie. »

La bonne grand-mère, qui était sur sa chaise lui cria :
« Appuie sur l’interphone et je t’ouvrirai ».

Le loup appuya sur l’interphone et elle ouvrit. Le loup rentra et fut tué par les deux coups de fusil.

Il fut empaillé comme un trophée pour prouver qu’il ne fallait pas s’en prendre à sa famille et que les femmes pouvaient être aussi douées, ingénieuses et débrouillardes que les hommes.

CENDRI(pas)LLON

Par Lenny

Il était une fois un gentilhomme qui épousa une femme, la plus hautaine et la plus fière qu’on n’eut jamais vu. Elle avait deux filles de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait, de son côté, une jeune fille, d’une douceur et d’une bonté sans exemple : elle tenait cela de sa mère, qui était la meilleure personne du monde. Les noces ne furent pas plutôt faites que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur : elle ne put supporter les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus haïssables. Elle la chargea des plus ingrates occupations de la maison : c’était elle qui nettoyait la vaisselle et les montées, qui frottait la chambre de Madame et celles de ses filles ; elle couchait tout au haut de la maison, dans un grenier, sur une méchante paillasse, pendant que ses sœurs étaient dans des chambres parquetées, où elles avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu’à la tête ; la pauvre fille souffrait avec patience et n’osait s’en plaindre à son père qui l’aurait grondée, parce que sa femme le gouvernait entièrement. Lorsqu’elle avait fait son ouvrage, elle allait se mettre au coin de la cheminée et s’asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu’on l’appelait communément dans la maison Cucendron ; la cadette, qui n’était pas si malhonnête que son ainée, l’appelait Cendrillon. Cependant Cendrillon était cent fois plus belle que ses sœurs, même si celles-ci étaient vêtues très magnifiquement.
Il arriva que le fils du Roi donnât un bal et qu’il en pria toutes les personnes de qualité d’y assister. Nos deux demoiselles en furent aussi priées, car elles faisaient grande figure dans le pays. Les voilà bien aises et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur iraient le mieux ; à chaque bal, c’était Cendrillon qui devait les coiffer, repasser leurs linges et coudre leurs manchettes. Mais Cendrillon n’était plus de cet avis. Elle ne voulait plus être au service de ses sœurs.
« Cendrillon ! Cendrillon ! Viens ! criait la première sœur.
 Non. Répondit-elle simplement. »
Les deux sœurs arrivèrent à l’entrée de sa chambre, la regardant d’un ton moqueur.
« Nous avons reçu une lettre du royaume. Les plus jolies jeunes filles sont conviées au bal du prince. Alors aide-nous. Tu n’es pas conviée, toi, les pauvres servantes n’ont pas leur place là-bas. Il faudrait que tu repasse nos robes.
 Il me semble vous avoir dit non. Je dois me préparer pour ce bal, moi aussi. Dit-elle avec un ton moqueur.
 Tu n’as pas le droit de refuser. Tu es notre servante, et nous t’avons déjà dit que c’était le bal pour les plus charmantes jeunes filles. Alors toi, avec tes pauvres habits tu n’as rien à faire là-bas »
Les deux sœurs ne pouvaient pas faire changer d’avis Cendrillon, elles-mêmes étonnées de sa réaction, n’étant pas habituées à ce qu’elle refuse leur demande. On envoya chercher la meilleure coiffeuse pour satisfaire les jumelles, et on fit acheter des accessoires et des vêtements magnifiques. Le jour du bal était vite arrivé, et les deux sœurs étaient remplies de joie. Or, pour attacher leurs lacets de robe, et pour peaufiner leur maquillage, elles étaient obligées de demander l’aide de Cendrillon. Cendrillon était bonne malgré tout, alors elle les aida.
Alors que la voiture partait en direction du royaume, Cendrillon cherchait un moyen pour assister au bal. Elle eut donc l’idée de demander conseil à sa marraine, la fée.
« Tu voudrais bien aller au Bal, n’est-ce pas ?
 Helas ! Oui... disait Cendrillon en soupirant.
 Hé bien ! Tu es une bonne fille, disait sa marraine ; donc je t’y ferai aller. »
Elle la mena dans sa chambre, et lui dit : « va dans le jardin et apporte-moi une citrouille ». Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu’elle put trouver, et la porta à sa Marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille pourrait la faire aller au bal. Sa marraine la creusa, et n’ayant laissé que l’écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. Ensuite, elle alla regarder dans sa souricière, où elle trouva six souris toutes en vie ; elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souris souricière et à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval ; ce qui fit un bel attelage de six chevaux d’un beau gris de souris. Comme elle était en peine de quoi elle ferait un cocher, Cendrillon dit :
« Je vais voir, s’il n’y a point quelque rat dans la ratière ; nous en ferons un cocher.
 Tu as raison, dit sa marraine, va voir. »
Cendrillon lui apporta la ratière, où il y avait trois gros rats. La fée en prit un d’entre les trois et l’ayant touché, il fut changé en un gros cocher qui avait une des plus belles moustaches qu’on n’ait jamais vues. Ensuite elle lui dit :
« Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derrière l’arrosoir. Apporte-les-moi ! » Elle ne les eut pas plutôt apportés que la Marraine les changea en six Laquais, qui montèrent aussitôt derrière le carrosse avec leurs habits, et qui s’y tenaient attachés, comme s’ils n’avaient fait autre chose de toute leur vie.
« C’est formidable, mais je ne vais tout de même pas aller au bal avec une tenue pareille ! Se lamenta Cendrillon.
 Ne t’en fais pas. Je vais m’en occuper. »
La fée toucha de sa baguette les habits de Cendrillon qui se transformèrent en une belle robe. Elle fut coiffée, et des bijoux en or apparurent sur elle. Sa marraine lui donna aussi des pantoufles de vair.
« Tu peux y aller, mais prends garde : si tu ne rentres pas avant minuit, toute la magie que j’ai mis dans ces animaux et cette citrouille disparaitront. Tu redeviendras celle qu’on appelle Cendrillon.
 Ne t’en fais pas ! Je serai-là. Répondit Cendrillon, enthousiaste. »
Cendrillon arriva vite au palais. Le prince, qu’on alla avertir qu’il venait d’arriver une grande princesse qu’on ne connaissait point, courut la recevoir. Il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie : il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler la grande beauté de cette inconnue : on n’entendait qu’un bruit confus, « ha ! qu’elle est belle ! » Le Roi même tout vieux qu’il était, ne se lassait pas de la regarder, et de dire tout bas à la Reine, qu’il y avait longtemps qu’il n’avait vu une si belle et si aimable personne. Toutes les Dames étaient attentives à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir, dès le lendemain, de semblables, pourvu qu’il y eût des étoffes assez belles et des ouvriers assez habiles. Le Fils du Roi la mit à la place la plus honorable, et ensuite la prit pour la mener danser. Or, Cendrillon refusa. « Je ne danserai pas avec quelqu’un que je ne connais pas. Apprenons à nous connaître. » Le prince l’emmena donc s’assoir à une grande table décorée soigneusement. Sur la table s’étendait une montagne de nourriture impressionnante. Le prince et Cendrillon parlèrent. Il ne plaisait pas à Cendrillon. Cendrillon le trouvait trop prétentieux, il était beau mais son caractère superficiel ne lui plaisait pas. Alors elle partit avant 23h, en disant qu’elle était fatiguée.
Dès qu’elle fut arrivée, elle alla remercier sa marraine.
« Te voilà déjà ? Il est tôt ! Il est à peine 23h00 ! S’étonna-t-elle.
 Le prince ne me plaît pas et j’étais vraiment très gênée. Alors, je suis partie. »
Elle alla se coucher avant que ses sœurs rentrent du bal. Le lendemain, ses sœurs se dépêchèrent de tout lui raconter.
« Une princesse d’une beauté époustouflante est arrivée, le prince a d’abord voulu danser avec elle mais elle a refusé. Puis elle est partie trois quarts d’heure plus tard. Le prince veut la revoir alors il organise un deuxième bal ce soir. Raconta la première sœur.
 Mais ce soir, on compte attirer l’attention du prince ! Alors on y va encore plus belle, pour détrôner cette « princesse » ! Rajouta la deuxième. »
Cendrillon ne souhaitait pas retourner au bal, mais devinant que c’était d’elle que parlaient ses sœurs, elle décida d’y retourner seulement pour se venger. Même si le prince ne lui plaisait pas, elle voulait les rendre jalouses. Alors, le soir même, une fois la famille partie, Cendrillon appela sa marraine une deuxième fois et lui demanda les mêmes choses que la veille. Elle ne lui posa pas de question, et Cendrillon se retransforma en la belle princesse aux souliers de vair. La citrouille et les animaux se retransformèrent en un beau carrosse, et Cendrillon partit pour le palais. « N’oublie pas de rentrer avant minuit ! » lui rappelait la fée.
Une fois arrivée au bal, tout le monde la regardait, comme la veille. Elle était toujours la plus belle du bal et la plus belle aux yeux du prince qui ne tarda pas à l’inviter à danser. Elle voulut refuser mais ses sœurs la regardaient et elle se rappelait son objectif de vengeance, alors elle dansa avec le prince. La soirée passa à grande vitesse lorsque le premier coup de minuit sonna. Elle se précipita hors du palais et descendit les marches le plus rapidement possible, elle y laissa même échapper sa pantoufle de vair. Elle arriva chez elle essoufflée, et attendait avec impatience le retour de ses deux sœurs. A leur retour, elles racontaient que la princesse était revenue, et qu’elle avait perdu sa pantoufle. Alors le prince avait pris la décision de mener des recherches dans tout le royaume pour retrouver cette « princesse ».
Le lendemain donc, le page sonna chez eux. Les deux sœurs essayèrent la pantoufle. Elle priait pour que leurs pieds rentrent, mais leurs pieds étaient beaucoup trop grands pour la petite pantoufle de verre. Le page voulut la faire essayer à Cendrillon, mais elle refusa.
« Je ne veux pas l’essayer. Dit-elle au page.
 Tout le monde doit l’essayer, mademoiselle.
 Je ne veux pas.
 De toute façon, regardez-là ! Elle n’a pas l’apparence d’une princesse ! Se moqua une des deux sœurs. »
Alors, Cendrillon, qui voulait prouver à sa sœur le contraire de ce qu’elle disait, réclama à essayer la pantoufle de vair. Son pied rentra parfaitement, elle décida de sortir la deuxième chaussure de sa poche. La marâtre et ses filles n’en croyaient pas leurs yeux. Le prince fut appelé sur-le-champ et il arriva à la demeure de Cendrillon en à peine dix minutes. Le prince ne se fit pas tarder et la demanda en mariage, directement. Cendrillon ne l’aimait pas ; il était beau mais son caractère le rendait laid. Alors elle refusa, et ses sœurs la regardaient d’un air surpris. Le prince décida alors d’épouser une de ses sœurs, la plus belle, Javote. Et Javote remercia amplement sa sœur et lui demanda des excuses. Elle ne répondit pas à ses pardons.
Cendrillon ne s’appelait plus Cendrillon : Elle ne s’occupait plus des tâches ménagères et était la « préférée » de sa marâtre. Elle obtint une belle chambre, la plus belle de toutes et les plus beaux vêtements.
Javote vécut heureuse et eut beaucoup d’enfants. Cendrillon aussi, plus tard.