Hommage aux "Gueules cassées" par les 3G publié le 21/11/2010  - mis à jour le 02/12/2010

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Les 3G ont lu le recueil de "Paroles de Poilus" et ont écrit des poèmes intitulés "Les "Mots écrits dans la boue" qui rendent hommage aux Poilus de la Grande Guerre et dénoncent l’horreur
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[*Les mots écrits dans la boue*]

Moi qui devais te parler d’amour
J’ai appris la rage de tuer
Ici la mort rôde toujours
Abandonnant les soldats au fond des tranchées.
Moi qui devais laver mes souffrances
J’ai appris la plainte muette des morts.
Ici il n’y a plus aucune espérance
Ensevelie sous la vermine et les corps.
Moi qui devais me battre
J’ai appris à achever les blessés
Ici la boue engloutit les cadavres
Dans ces terres à jamais souillées

H.I

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[*Les mots écrits dans la boue*]

La guerre des tranchées
Je te parle de ça
Une odeur de charnier
Comme des bêtes à ce moment-là
Un champ de carnage
Grêle de fer, de balles
Avoir du courage
Toute la journée je me bats
S’élancer hors des tranchées
Cris de douleur
Rage de tuer
Marchant sur les morts
Je veux qu’on me porte
Le combat est terminé

M.C.

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Les mots écrits dans la boue

*]

Baignant dans une boue sanglante
Les fusillés sont couchés là abandonnés
Pris par des fièvres brûlantes
Immobiles parmi les corps décomposés
Au fur et à mesure que les obus s’abattent
Les corps s’entassent blessés, morts, clacinés
Laissant les cadavres noirâtres
Envahir la tranchée de leur effroyable odeur de charnier

L.F.

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Les mots écrits dans la boue

*]

Cette horreur sans nom
Qui fleurissait hier sous les coups des canons
N’a laissé vivre ici
Que le fracas des obus et le tumulte de la pluie
De ce soldat au patriotisme inébranlable
Ce guerrier aux valeurs d’un preux chevalier
Ne reste aujourd’hui que son cadavre mutilé
Et les larmes de sa famille mêlées au sang du misérable

S.O.V.

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Les mots écrits dans la boue

*]

Il fait froid et sombre
Mais ils n’ont pas le droit de reculer
Sinon,là-bas, les attendent leur tombe
Qui, elles, n’ont pas de pitié
Des milliers de corps
Des milliers d’hommes morts
Que leur famille ne reverront pas
Des milliers de corps
Des milliers de morts
Qui chez eux ne reviendront pas
Il fait froid et sombre
Mais les soldats ne doivent pas pleurer
Même si à côté d’eux leurs frères tombent
Ils n’ont pas le droit d’abandonner

M.R.