Les 3ème A font leur journal ! publié le 31/05/2022

Rouillac : le commerce ne rouille pas !

Malgré les difficultés liées à la crise sanitaire, l’activité des commerçants reste dynamique.

Les commerçants sont nombreux dans le bourg de Rouillac, il y a notamment cinq salons de coiffure, tous servent les habitants de la commune, mais aussi ceux des villages alentour. Durant la pandémie certains ont dû faire évoluer leurs pratiques. La patronne du magasin de chaussures et de vêtements s’est lancée dans la vente via Internet. La mercière qui est aussi couturière a fabriqué des masques de protection. Quant aux agents immobiliers ils sont de plus en plus sollicités par des citadins qui désormais veulent vivre à la campagne.
Reportage et ambiance.

Chez la mercière

La patronne de la mercerie Aux couleurs des Antilles, une personne avenante au caractère bien trempé, accueille sa clientèle d’habitués dans une ambiance chaleureuse.
Dans la boutique, une vraie caverne d’Ali Baba, on ne sait où poser les yeux : poupées de chiffons, nécessaire premier âge, maquillage, foulards, parfum, etc.
« Je fais chaque semaine près de soixante-dix retouches de couture à des personnes de tout âge », explique-t-elle avec enthousiasme.
« Durant le confinement, la commune m’a demandé de confectionner 8 000 masques, ce qui ne m’a pas dérangé puisque cela m’a permis de travailler, de faire tourner mon commerce. ». Aujourd’hui, le magasin est ouvert en matinée et le travail de reprise est effectué l’après-midi.

Chaussures et vêtements

La patronne du magasin de chaussures et vêtements Baillie a dû repenser son point de vente. Le cuir est plus cher, mais Mme Schenal et son employée proposent leurs articles au même prix qu’avant. « Nous n’avons pas assez de recul, expliquent-elles, pour savoir si la perte est importante » Pendant les périodes confinées, elles ont vendu sur Internet, ce qui a contribué à la survie du magasin.

Actuellement, cette entreprise familiale plus que cinquantenaire constate que, compte tenu de la hausse du carburant, les gens se déplacent moins, ce qui ralentit l’activité. Magalie, qui s’occupe des vêtements, explique en outre que « le commerce en ligne pratiqué par de nombreuses marques pénalise la vente en boutique ».

Immobilier

Les confinements successifs et le développement du télétravail ont eu pour effet de doper le marché de l’immobilier à la campagne. Après avoir vécu et travaillé enfermés dans des logements peu adaptés à la situation, les citadins se sont mis à rêver d’herbe et de grands espaces. Comme d’autres secteurs ruraux, Rouillac et les communes voisines bénéficient de cette nouvelle tendance dont on ignore, pour l’instant, si elle sera durable. Selon le gestionnaire de l’agence Human Immobilier, « les prix ont grimpé de 15 à 20 % ». En effet, les acheteurs sont des citadins qui viennent de Paris et Bordeaux et disposent de budgets importants. Les clients sont souvent des jeunes primo-accédants ou des investisseurs qui achètent pour ensuite louer. Globalement, le nombre d’acquéreurs potentiels est supérieur à celui des biens à vendre.

Coiffure

Les salons de coiffure ont dû, quant à eux, fermer pendant les confinements. Lorsqu’ils ont enfin rouvert, les clients se sont précipités chez eux : « J’ai été amenée à faire des journées de dix heures ! » s’exclame la patronne de Viva la vie by tendance.
Leur chiffre d’affaires ayant cependant pâti de la crise, il a été nécessaire d’augmenter les prix des soins et des produits. Néanmoins, comme Rouillac compte cinq salons de coiffure, la concurrence est rude et la hausse des prix est restée modeste pour ne pas faire fuir la clientèle.
Pour Katy Charbonnier, patronne de l’institut de beauté Douce heure les tarifs des prestations ont également dû être légèrement majorés. Mais la clientèle, essentiellement résidente du territoire rouillacais, est de nouveau au rendez-vous.

Les commerces de bouche

La Belle Hélène et le 203 sont deux boulangeries qui ont ouvert en même temps en juin 2021. La crise du COVID ne les a donc pas affectées. Ils semblent travailler en bonne entente, chacun ayant trouvé sa place.
La boucherie-charcuterie n’a pas été non plus touchée par la crise. Ses clients sont nombreux et fidèles chez ce commerçant qui travaille essentiellement avec des agriculteurs et éleveurs du département. Il reçoit chaque jour une centaine de personnes, âgées de 30 à 80 ans.

Le fast-food Ad King accueille également une centaine de clients par jour tandis que le 203, côté restauration, en reçoit près de quatre-vingts. Les jours de grande affluence sont le vendredi et le dimanche au fast-food tandis que la fréquentation du 203 est stable. Chaque restaurant emploie quatre ou cinq personnes. Le 203 s’approvisionne auprès de la boucherie-charcuterie de Rouillac.

L’office de tourisme

La crise sanitaire avec ses confinements successifs a forcément affecté la fréquentation de l’office de tourisme qui, comme son nom l’indique, reçoit… des touristes ! Toutefois l’activité a repris avec les habitants du secteur toujours en quête d’un lieu à découvrir et, surtout, avec les amateurs de cognac qui souhaitent visiter les sites de production. L’office de tourisme a d’ailleurs établi des partenariats avec des maisons de cognac et des sites de recherche.

Selon la responsable, la clientèle est majoritairement composée de personnes âgées, mais aussi de familles, car des activités sont organisées pour les enfants.

La 3ème A et Marie-Claude Aristégui, écrivaine, journaliste