Premier jour sur le site de Marcillac-Lanville publié le 15/03/2018  - mis à jour le 20/03/2018

Par M Arlot, co-écrit avec Pierre Epoupa Malobé, 3èB

L’article du jour parlera d’hier. Oui, je sais, c’est honteux, n’oubliez pas de vous plaindre à la direction.
Mercredi matin, nos collégiens émerveillés ont visité le prieuré Notre-Dame de Lanville. Ils ont bien retenu que cette abbaye du XII ème siècle a accueilli des chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin, qui ont, pendant environ 600 ans, élevé leurs voix mystiques sous les voûtes de leur chapelle, partagé leur four avec les indigènes (contre rétribution, il ne faut pas exagérer !), cultivé la terre généreuse et bénie par leurs soins, et par là même profité du divin nectar de leurs vignes abondantes.
Malheureusement, l’honorable bâtisse s’est vidée progressivement de ses pensionnaires, mais la prospérité passée des lieux a tout de même permis la naissance du village de Lanville. Et puis, il reste plein de jolies choses à voir : des sculptures romanes sous leurs chapiteaux élégants, des gravures champestres et sacrées (chemin de Compostelle oblige), et des modillons insolites, modestes cousins des gargouilles gothiques. Il faut dire que le prince à titre honorifique du prieuré n’est autre que monsieur 1er , François de son prénom. Il fallait quand même que ça en jette !
Par ailleurs, l’après-midi a été consacré à des travaux paysagers. Les élèves ont pu redonner vie et moderniser les jardins du prieuré en élaborant un composteur, un hôtel à insectes (miam !) et un massif créant une alliance savante entre l’homme et les p’tites bébêtes (re-miam !). Nos apprentis jardiniers ont cloué, vissé, gratté, planté et arrosé en communion avec la nature. Nous espérons que des vocations sont nées, ce qui n’aurait rien d’étonnant au vu de leur mine ravie. Un jeune garçon s’est même exclamé : « si j’avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit... ». Il souhaite d’ailleurs associer toute sa famille à son projet : son père, sa mère, ses frèreux z’et ses sœurs. Le bonheur !
Nous vous ferons grâce du goûter et du repas. En effet, les endives au jambon ne sont pas les meilleures de muses, mais elles réchauffent bien les estomacs. Que peut-on leur demander de plus ?
La veillée, en revanche, a été bien plus exaltante. Nos adolescents se sont essayés au journalisme télévisé, avec du matériel de vrai pro, en réfléchissant sur le pouvoir des médias. Présenter un article joyeux sur un ton dramatique, détourner des informations pour les rendre comiques, communiquer des nouvelles par le mime, ou assurer une émission en deux langues à la fois, ont fait partie des exercices pratiqués par nos élèves investis, mais néanmoins hilares.
Après tout ça, un brin de toilette et au dodo !

M Arlot et son disciple fort doué, Pierre Epoupa Malobé

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