Un travail d'élève : apprenti clerc à Poitiers au XIVe siècle publié le 26/02/2019

"Tu es Pierre, un jeune garçon de 13 ans et tu viens d’arriver à Poitiers. Tu comptes devenir un membre du clergé. Tu écris une lettre à ton père dans laquelle tu décris Poitiers, ainsi que l’ Église et ses rôles dans la ville."

Mon cher père,

Je suis bien arrivé à Poitiers. Je ne pensais pas que la ville serait aussi grande. Il y a notamment un bel hôtel de ville, là où l’on collecte les impôts, c’est le symbole du pouvoir des autorités de la commune. De plus il y a une cathédrale, c’est le lieu de réunion des chrétiens et le siège de l’évêque. Il y a quelques jours, je suis allé à la foire de la ville. On y trouve beaucoup de choses comme du tissu. Tous les marchands d’Europe y sont ! Les bourgeois ont des lettres de change pour des transferts d’argent plus sécurisés. D’ailleurs, j’ai oublié de vous raconter, le seigneur de Poitiers a signé une charte de franchise ! Grâce à ça, nous aurons maintenant plus d’indépendance. En définitive, nous sommes maintenant une commune, car nous nous gouvernons tous seuls ! Néanmoins, les magistrats, qui sont les personnes choisies par le seigneur pour gouverner la ville et le seigneur gardent leurs droits.
Bref, je travaille à l’université de Poitiers, j’essaie d’être le meilleur pour pouvoir faire partie du clergé, mon rêve ! Nous travaillons beaucoup mais nous apprenons aussi à nous occuper des plus pauvres. Par exemple, nous donnons de la nourriture aux plus démunis, comme les pauvres ou les orphelins. Nous sommes allés voir l’hôpital, un lieu d’accueil ; ça m’a fait mal au cœur de voir tous ces malades. J’ai aussi parlé à quelqu’un qui faisait partie des ordres mendiants, d’après ce qu’il m’a dit, ils ont fait vœu de pauvreté et pratiquent la charité. Pour conclure, quand j’aurai fini d’étudier à l’université de Poitiers, je pourrais sûrement être un membre du clergé.
Je vais changer de sujet, mais saviez-vous que dans certaines villes il y a un beffroi ? C’est une haute tour qui sonne les heures de travail et il est le symbole du pouvoir communal. Tu dois trouver ça bizarre, je comprends.
En outre, un jour, dans la rue, j’ai croisé un bourgeois ; on a parlé rapidement et je l’ai trouvé un peu hautain. Il m’a surtout raconté qu’il voulait s’émanciper du pouvoir du seigneur. J’ai failli aller tout raconter au seigneur, mais je ne l’ai pas fait, de peur que ce bourgeois ne me le fasse payer.
Et vous, comment allez-vous ? Voter présence me manque, père.
Votre fils, Pierre.