Nouvelles à chute (élèves de 3e) publié le 10/05/2014  - mis à jour le 11/05/2014

Voici de très courtes nouvelles à chute, écrites par des élèves de 3e dans le cadre d’une séquence de français.

Irrésistible
C’était au mois de mars, je me baladais dans le centre commercial près de chez moi lorsque soudain, à travers la vitrine, je l’aperçus. Il était irrésistible. Tellement beau, tellement craquant que je ne pouvais plus le quitter du regard ! Il devint mon compagnon. Rien ni personne ne pouvait nous séparer. C’était l’amour fou entre nous !
Plusieurs fois, il disparut. Lorsque je le retrouvais, peu de temps après, je le serrais fort dans mes bras et c’était oublié. Mais au mois de février, un an plus tard, il fut infecté par un gros virus. Tout alla très vite et sans prévenir, il s’éteint définitivement.
Un joli portable blanc, plus fin, plus performant le remplaça. Mais ce n’était plus pareil.
Anonyme

Une Italienne
Je suis fou d’elle. Sa ligne est exceptionnelle. Dès que je la vois, elle me fait sourire et met de bonne humeur. Elle compte beaucoup pour moi, c’est l’amour de ma vie, mon bébé.
J’adore la bichonner, lui offrir des accessoires. Sortir avec elle me donne des frissons. Je ne l’abandonnerai pour rien au monde. Quand j’ai passé une mauvaise journée, je la regarde, je passe du temps avec elle et cela me fait du bien. Quand je veux partir en voyage, je pars toujours avec elle. À mes yeux, elle n’a pas de prix.
Ma femme me reproche souvent ma passion pour ma Ferrari.
Maxence

Le combat
Il va falloir de battre. Il s’est entraîné pour cela. Des heures de répétition. Il respire, le décompte s’achève. C’est parti.
Sans qu’il s’y attende, la belle brune qui lui fait face lui assène un coup qui le fait chuter. Il peste tout en balançant son poing à plusieurs reprises mais son adversaire esquive tout.
Son énergie est intacte, il a ses chances. Reprenant courage, il multiplie les coups, de façon désorganisée mais efficace. Son adversaire est au sol, inanimée.
Triomphant et soulagé, il brandit sa manette : « ça y est, j’ai passé le dernier niveau ! »
Aysé

Panique
Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant de s’éteindre définitivement. Quelques minutes tout au plus. Il fallait qu’il tienne, pour elle. Il ne pouvait pas la laisser seule, sans personne avec qui discuter, rigoler, s’endormir. Cela serait trop dur de tenir ne serait-ce qu’un jour sans lui. Elle s’inquiétait, paniquait, obsédée par l’idée qu’il s’éteigne. Il fallait trouver une solution, le faire tenir un peu plus longtemps au moins.
Elle essayait tant bien que mal de se souvenir, mais où donc avait-elle mis son chargeur de téléphone ?
Charlène

À bout
Toute seule, enfermée, séquestrée dans cet endroit sinistre et très mal rangé elle avait très soif et très faim depuis au moins un mois. Et pour ajouter à son malheur, elle ne pouvait pas bouger.
De temps en temps elle voyait un homme passer. Il venait chercher des choses, des outils, un vélo ; puis il partait sans dire un mot, la regardant d’un air désolé.
Un jour elle entendit du bruit et soudain la grande porte qui était devant elle s’ouvrit. Elle reconnut l’homme au regard compatissant ; Cette fois, il l’observa et lui donna un liquide pour la désaltérer, puis s’exclama en la tapotant : « ça y est ! Te voilà requinquée ! Quand je pense que j’avais oublié de faire le plein ! Pas étonnant que tu ne démarrais plus ! »
Meya

Surprise
Il était là, enfermé ici, depuis longtemps, il faisait noir, jamais il n’avait vu ne serait-ce qu’un petit trait de lumière. Il était petit, sans forme, maigre. Le temps passait, et rien ne changeait. Il attendait. Comme toujours, il écoutait les autres parler, ceux de l’extérieur.
Un jour, il sentit un léger tremblement de terre, mais celui-ci s’amplifia… Une lumière aveuglante surgit.
Quelqu’un dit : « Quelle chance ! C’est le téléphone dont j’ai toujours rêvé ! Merci beaucoup maman ».
Justine

Zoé
Comme d’habitude, elle s’affichait à la campagne et en ville. Toutes les semaines, elle se rendait au restaurant le plus proche de chez elle. Elle était belle et scintillante. Vêtue d’une robe bleue nuit, elle se faisait souvent remarquer.
Depuis quelques jours, on ne la voyait plus. Dans le village flottait une rumeur : ils croyaient tous qu’elle avait été victime d’un accident qui avait eu lieu trois jours plus tôt. En effet, depuis, elle était réapparue avec des cicatrices...
Et oui, elle revenait du garage moins belle qu’avant, mais elle restait quand même la plus belle voiture du village.
Lisa