Impressions sur la sortie à Oradour sur Glane publié le 30/05/2011

Jeudi 26 mai, les 3èmes A et B se sont rendus à Oradour sur Glane (87) pour accomplir un devoir de mémoire.
Déjà, le mardi 24 mai, les 3èmes C et D avaient emprunté le même chemin.

Vendredi 27 mai, après avoir évoqué en classe à l’oral les impressions et ressentis de chacun face à cette visite, les élèves de 3ème AB non euro ont pu les écrire.

Avec leur accord, morceaux choisis.

A propos du matin

 "J’ai bien aimé les nombreuses informations sur l’ensemble de la guerre et sur ce qui s’est passé à Oradour le 10 juin 1944 dans le musée" Rémi
 "Le musée nous a fait comprendre pourquoi et comment les SS ont tué les Radounauds, les lieux exacts où ils les ont tués et où ils ont déposé les corps." Nicolas G.
 "Nous avons pu apprendre beaucoup de choses avec la visite du mémorial (au niveau d’Oradour et de la guerre dans le monde)" Clémence

Copyright Centre de la Mémoire

 "Le musée est marquant, il résume et explique bien tout ce qui s’est passé ce qui est difficile à imaginer". Ophélie G.
 "Le centre de la mémoire est très bien fait et nous résume le déroulement de la 2ème Guerre Mondiale, une façon plutôt ludique de réviser ses cours sur le terrain" Samuel.

Bien sûr, certains d’entre eux ont trouvé le musée ennuyeux... Nul besoin de citer leurs prénoms me direz-vous...

A propos de l’après-midi (qui remporte tous les suffrages...)

 "C’était vraiment impressionnant. Rien n’avait changé. [...] On aurait dit une ville fabriquée de toutes pièces pour une exposition" Aurélie
 "Au début, peu à peu que l’on entrait dans le village, on se sentait obligé de se taire, par respect" Arthur

Rue Emile Desourteaux années 1930
Rue Emile Desourteaux aujourd'hui

 "Le village d’Oradour a été réduit en cendres" Mathieu
 Celui de Caroline compile les ressentis de tous : "Les différents témoignages que nous a lu le professeur sur les lieux concernés, comme la grange, les photos des magasins et du village avant ce massacre, pour que nous puissions nous imaginer les lieux. Notre passage dans les "rues", voir ce qu’il restait, essayer d’imaginer les différentes personnes à l’œuvre était vraiment émouvant. Dans les différents magasins comme la boucherie, le forgeron, le café coiffeur, l’hôtel restaurant, le garage, on a pu apercevoir : des carcasses de voitures, des machines à coudre, des vélos, des lits, des casseroles et un ancien four dans une boulangerie. S’imaginer ces lieux avant, avec toutes ces personnes et tous ces objets encore intacts était émouvant."

Des objets symboles du village

 "La boulangerie m’a choqué" Valentin [Deux corps ont été retrouvés dans le four à pain]
 "Des endroits sont parfois gênants comme l’église ou encore le puits" Ophélie G

Justement, pour beaucoup, le lieu le plus marquant est l’église

L'église dans les années 1930
L'église d'Oradour aujourd'hui

 "Quand on entre dans ce lieu et que l’on voit les impacts de balles dans les murs, on imagine très bien la détresse et l’horreur qu’on vécu toutes ces femmes et ces enfants à l’intérieur" Mélanie
 "Ça faisait bizarre de marcher là où des centaines de personnes ont agonisé autrefois" Clémence
 "Savoir que toutes ces personnes y ont été tuées et que nous on est là 67 ans après, ça fait bizarre. Savoir qu’on aurait pu être à leur place nous aide à ressentir mieux la situation et les conditions dans lesquelles cela s’est passé" Nicolas C
 "Savoir que des centaines de femmes et enfants y sont morts carbonisés et asphyxiés était une idée qui m’était insupportable. Je suis sortie au bout d’une ou deux minutes car pour moi, rester dans ce lieu était très difficile et presque traumatisant" Fanny

Sur ce que chacun a pu ressentir l’après-midi...

 "J’avais l’impression que c’était un village fantôme et qui ressortait de lui des choses affreuses" Rémi
 "L’émotion est montée, la tristesse aussi" Nicolas G
 "On ressent aussi une peine en sachant que des gens ont vécu ici. Quand j’ai vu quelques restes (machines à coudre, voitures, tracteurs...), on ressent même un pincement au cœur" Amélie
 "On aurait cru à une tornade, une tornade nazie" Arthur
 "J’ai ressenti un sentiment de colère car les hommes, pendant la destruction de cette ville, ont été des monstres. Ils ont tués des familles" Jérémy
 "Ça aurait pu nous arriver, déjà qu’on a qu’une vie, alors mourir à 8 jours ou 4 ans..." Mathieu
 Et a contrario : "Je pense que l’on arrive pas vraiment à se mettre à la place de tous ces gens morts, même si l’on a été préparés". Valentin
 "J’ai eu l’impression que tout cela était faux, tellement c’est horrible ce que des humains ont pu faire. C’est la preuve que l’humain est capable de tout, même du pire et que cela pourrait recommencer" Manoah

Après coup...

 "Je retiens les témoignages des personnes qui ont survis, mais pas leurs familles, leurs enfants" Jérémy
 "Ce fut une visite marquante. cela a dû être horrible" Diane L
 "Cette visite est très intéressante mais nous procure des ressentis bizarres (horrible, froid, pas envisageable)" Ophélie G
 "Il y a eu beaucoup de morts inutiles" Pierre
 "C’est impressionnant ce que des humains ont été capables de faire" Ophélie S
 "Le soir, quand nous sommes rentrés et quand j’ai dû revenir chez moi, à pied, en traversant les rues, j’imaginais si c’était La Rochelle qui avait été détruite" Arthur

 "Il ne faut donc pas oublier ce genre de massacre, mais s’en souvenir, pour que cela ne se reproduise pas" Manoah

 Deux élèves comme Ryan, sont d’accord "On a de la chance de vivre" et Diane de conclure "On se plaint de la moindre petite chose alors que toutes ces personnes auraient tout donné pour être à notre place."

Impression

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Auteur

 Gaëlle FORETS

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