Le prix littéraire Charlie Hebdo publié le 25/04/2016

Un groupe d’élèves de 3ème A,B,C et la classe de 3èmeE ont participé en cours de français au prix littéraire proposé par Charlie Hebdo aux collégiens : Il s’agit d’imaginer un nouveau baccalauréat : "Et si on remplaçait le BAC par...?".
L’humour loufoque, cynique, absurde et délirant était indispensable. Voici quelques récits rédigés par ces élèves de 3ème.

charlie




Le bac ? Ou le bac...?


« Et si on remplaçait le bac par... »
Alors déjà niveau maritime, dans l’île de Ré, on a remplacé le bac par un pont, donc si t’as pas de bac, bah tu prends le pont.
Le bac, si on l’enlève, c’est embêtant, parce que si il y a plus de bac, y a plus de bac +5, et si il y a plus de bac +5, il y a plus de livreur de pizzas !! Eh ouais, parce que maintenant avec un bac +5, tu peux être livreur de pizzas.
Non plus sérieusement, le bac, il pourrait être remplacé par… une Kalach’ ! Et on garde quand même les filières L, S, ES… développons l’idée ! Par exemple les filières économiques et sociales, ils apprendraient à piller des puits de pétrole, gérer les rançons des prises d’otages ou à pratiquer plein d’activités passionnantes dans ce domaine. Les scientifiques eux, ils feront la comptabilité des munitions, ou l’art du découpage du tronc humain. Les littéraires, Ah ! Les littéraires… ils pourront apprendre, entre autres, à oxyr lé maiqréan, aittudiai lé loy dé quonstituçion anvyraunante, ou aittudiai la pauaisi, quaume ils émme ten le fèr. Bref, on les aime, ces littéraires.
La suppression du bac poserait quand même quelques problèmes : s’il y a plus de bac, il n’y a plus de correcteurs, donc plus de profs ---> épuration ethnique. Donc on en fait quoi ? Parce qu’on y a réfléchi… exemple : les profs d’EPS, ils se sont tous fait les ligaments croisés 4 fois, donc ils ne peuvent plus faire de sport. Les profs de maths, eux, sont restés à l’addition. Les profs de français n’ont quasiment tous jamais écrit de livres, et ce sont les seuls à utiliser l’imparfait du subjonctif, du coup ils ne se comprennent qu’entre eux. Et les seuls profs d’histoire qu’on connaît sont bloqués aux Beatles, donc ils ont 50 petites années de retard.
Pour ma part, s’il a plus de bac, à quoi sert le lycée ? Et si y a plus de lycée, à quoi sert le brevet ? Donc plus de brevet, pourquoi aller en 6ème ? Roh et puis si on supprime la sixième, pourquoi on fait des évaluations communes de CM2 ? Donc à mon avis, si on supprime le bac, j’arrête l’école à la fin de la grande section de maternelle ou début CP, faut voir.
Après, si on met mes idées de génie en place, je demande le grand Dudule au pouvoir ! Champion Dudule !
Et puis quoi, une kalach’, c’est pas violent, y a pas besoin d’être intello pour l’obtenir, même des illettrés peuvent s’en servir.
Bref, Wolinski et ses compères, pour aller au paradis, ils ont pas pris le bac, mais directement la fusée.





Vin sur vingt


Le Bac. L’examen de fin de lycée, le fameux, celui qu’on attend tous avec impatience. C’est vrai, quel plaisir fou à l’idée de rester quatre heures sur une chaise en bois, plantée devant le sujet de philo « Des dès ou Descartes », persuadée que le destin va se jouer sur ce devoir des plus… insolites. Enfin, pas de panique, à ce qu’il paraît, même si on le rate, on peut toujours être princesse Pocahontas dans la parade de Disneyland, alors tout va bien.
Mais moi, je ne suis plus d’accord avec ces révisions stressantes et insensées. Fini le Bac ! Révolution ! En plus, je sais pas si vous avez vu l’aspect de ces bouquins, les « Annales du Bac », mais c’est franchement pas attrayant. Et si on remplaçait le Bac par… des bacchanales (admirez ma gentillesse, je garde les trois premières lettres pour que vous ne soyez pas trop désorientés). Alors, instant culture : les bacchanales, à la base, c’étaient de grandes fêtes religieuses en l’honneur de Bacchus, dieu du vin (c’est là que vous commencez à comprendre). Elles étaient déjà placées sous le signe de l’alcool et de bien d’autres choses dont nous ne parlerons pas, innocents que nous sommes. Avec le temps, le côté religieux a été oublié, mais pas l’alcool (surprenant). Aujourd’hui, pour résumer, les bacchanales, ce sont des soirées arrosées.
Ne me regardez pas de cet air indigné, je n’ai que quatorze ans. Mais en terminale, je ne suis pas sûre que les élèves repoussent l’idée car trop raisonnable. Alors, bien évidemment, on ne passerait pas la semaine ivre mort, mais ça rajouterait quand même du piment à vos satanées épreuves. Bon, on garde le côté examen. Au programme : de huit à neuf heures, soirée inversée, bacchanale. Puis, on passe sur un parcours du combattant : qui réussira à rentrer chez soi sans embrasser un poteau électrique. On poursuit avec le français : c’est simple, plus de fois on arrive à répéter « Je suis passé chez Sosh » sans fourcher, plus la note augmente d’un certain nombre de points (je vous donne l’idée, je vais pas aussi faire le barème). Bien imbibés, on ne devrait pas dépasser les 6/20. Les maths, on oublie. Il est bien mignon Thalès, mais c’est pas lui qui nous sauvera lors d’une invasion de sauterelles. Un oral d’histoire ? « Parlez-moi de Bacchus ».
Enfin, pour les rares âmes sensibles que cette idée aurait choquées, rassurez-vous, j’hésite encore à la proposer au gouvernement. Et puis moi, de toute façon, je ne boirai pas. C’est bien connu, princesse Pocahontas vit en harmonie avec la nature : l’alcool, elle connaît pas.




LA CHEVRE


Donc, voilà mon idée...ramener une chèvre, oui une chèvre. On attache chaque élève à une planche inclinée , on met de la confiture sur le pied de l’élève, et on laisse la chèvre seule avec l’élève.

On lui laisse 10 minutes à la chèvre, si l’élève rigole plus de 5 minutes, il a raté son examen, par contre s’il réussit, on lui laisse un délai , et s’il tient 1 HEURE sans rire, il est reçu bac +2.

Ce type d’examen permettrait de prouver si les élèves sont persévérants et assez déglingos pour faire face à la vie d’aujourd’hui.

Mais si cette idée grandiose ne vous plaît pas, j’en ai plein d’autres :

La forêt : mettre 10 élèves dans une forêt avec le kit nécessaire, de l’eau et des vêtements, on les laisse 10 jours et si on ne les voit pas revenir, eh bien c’est perdu.
Ps : Le lycée ne sera pas obligé de prévenir les parents.

Un opéra : emmener les élèves à un opéra de 5 heures , si un élève s’endort, c’en est fini pour lui.

Ou attendez… j’ai eu l’idée du siècle...enlever le bac pour...pour… POUR RIEN !

Ne mettre RIEN, juste RIEN, voila plus de « t’as eu ton bac ? », « t’as un bac plus combien ? » Voilà comment tout régler, après le lycée, le diplôme officiel international, régional, fantasmagorique, exorbitant, grotesque bac RIEN .

Merci c’était tout pour moi, Au revoir !…. ah non, en fait ne je ne pars pas, j’ai encore plein d’idées :

Le chien : on attache un morceau de jambon sur le pantalon d’un élève et on laisse le chien le poursuivre, si l’élève sème le chien, il a triomphé mais s’il loupe, il se fait manger, comme un steak pour un humain.

Sinon…. Pourquoi ne pas électrocuter tout… les élèves, les professeurs, tout le monde !

Si les élèves meurent, plus de bac...
si les professeurs meurent, plus de cours...

Ou sinon laissez tomber, j’ai oublié de prendre mes cachets.




Un stéréotype parfait


Et si on remplaçait le bac par un test, un petit test de quatre questions très brèves à remplir en extérieur, sur un transat à la cool ! Sur ce test il y aura d’abord son pseudo à écrire puis il faudra répondre le plus simplement possible aux questions suivantes :

 Votre idole ?
 Votre magazine favori ?
 La villa de vos rêves ?
 Votre bouquin favori ?
Évidemment il est interdit de dépasser les 3 mots. Non vraiment, à quoi cela sert de poser des questions pour que des « intellos » prennent le temps de réfléchir et d’écrire des choses intéressantes ?

Bon le but étant de pouvoir devenir devenir une greluche ou un macho de télé-réalité, je ne vois pas en quoi les intellectuels nous intéressent.
Une personne cultivée n’est pas digne de participer à notre formidable programme de remplacement du bac « Un stéréotype parfait ! » Maintenant après le collège, soit vous réussissez votre test et vous partez dans une villa de rêve avec des filles en bikini et des garçons aux super abdos dessinés ou alors vous faites partie des ratés. De ceux qui ne qui ne comprennent pas la vraie réussite et continuent à travailler bêtement !
Ils ne gagneront pas moins d’argent que nos super stars ! Évidemment en plus de notre test, nous avons besoin d’un physique exemplaire ! Ne devient pas personnalité de télé-réalité qui le veut !
Nous demandons aux femmes :

 Un ventre plat
 Des seins disproportionnés à leurs corps ( chirurgie conseillée)
 Des lèvres à la « Bogdanov »
 Des yeux de biche, faux cils obligatoires et le maquillage abusif aussi.

Dans leurs valises (qu’elles préparent avant le test, car les corrections se font rapidement pour être envoyées plus rapidement sur le tournage) nos nouvelles petites starlettes ont besoin d’un minimum de tissu, du shampoing, cela est une évidence, allo quoi ! Des talons de dix centimètres, maillot de bain deux pièces.

Pour les hommes les conditions physiques sont :

 Des abdos à craquer
 Un sourire ravageur, parfaitement blanc
 Une coupe de cheveux, soit très longue plaquée vers l’arrière de la tête, soit rasée sur les côtés de la tête et de la longueur sur le dessus.
 Des tatouages évidemment

Dans la valise du candidat, il y aura forcément :

 Un caleçon de bain (Short interdit)
 Des baskets de marque
 Des débardeurs échancrés de façon à ce que les abdos et les tatouages soient mis en avant.

Voilà tous les critères sont réunis pour un bac parfait.

Bonus : en exclusivité, les réponses attendues à notre questionnaire :

 Votre idole ? Nabilla / Moi / T’es qui toi pour me demander ça ?!
 Votre magazine favori ? Closer / Je lis pas
 La villa de vos rêves ? Avec piscine / Avec des garçons / Avec des filles
 Votre bouquin favori ? Autobio… je sais plus quoi de Nabilla / Vous parlez de livre audio j’espère !/ Le livre de Norber, wesh !




Un monde un peu trop rêvé


Tout commença le vendredi 13 mars, à l’approche du week-end, ma vie aurait été parfaite si le BAC ne m’arrivait pas dans la tronche aussi rapidement que le poing de mon frère.
Évidemment le nouveau concours Bêtes à Combattre débutait par un tirage au sort de 20 élèves élus qui représentaient leurs galaxies, un peu comme les Hunger Games. Certains de ces guerriers étaient forts, robustes, ingénieux et pour d’autres la force était au rendez-vous mais le cerveau ne suivait pas, ils auraient été parfaits comme Présidents sur la Terre, histoire de continuer la lignée. Le tirage se déroula avec une telle lenteur, à se plomber le crâne à coup de crosses ; ça ressemblait un peu à un loto mais heureusement, je n’étais pas obligé d’entendre les débats de petits vieux aigris envers la vie. Et là, c’est le drame, mon nom sort du lot, jackpot pour mes parents, un bon coup de massue pour moi, enfin... J’avais le très grand honneur de me faire tabasser devant plus de 15 galaxies différentes, franchement génial, que demander de plus,il manquerait plus qu’il se mette à pleuvoir, ah s’il pleuvait, les personnes autour de moi pleureraient de joie, sans comprendre, je me mis à m’applaudir, un peu comme un dictateur du genre Staline ou Hitler, oui j’étais bien le seul à m’applaudir.
Nous entrâmes dans un luxueux vaisseau avec vue sur rien et les autres tribus qui nous dévisageaient comme des inconnus, des animaux, des espèces de bêtes horribles, insignifiantes. Pour une fois que 20 humains de toutes origines et religions étaient rassemblés en tant qu’alliés, amis ! Au moins nous étions à l’abri de tout racisme, enfin sauf pour les autres tribus, des animaux sauvages avec des têtes caricaturales de notre société.
Nous arrivâmes à Zalga, une planète de rose, de bleu magnifiquement faite, avec une faune et une flore scintillante et de toute beauté. Bref mon premier entraînement se passa à merveille, j’appris les joies de mourir, noyer, brûler, démembrer ou encore empâler. Rassurez-vous, ça n’était que ma conscience plongée dans un hologramme perfectionné. Ils voulaient nous tester, savoir si nous étions assez résistants émotionnellement. Beaucoup abandonnèrent mais je résistai assez longtemps pour arriver à l’épreuve finale, celle des phobies, le but étant de rassembler nos peurs les plus profondes en un sinistre personnage pour que nous les combattions. Pour moi, ma plus grande peur fut mon reflet mais en plus sombre avec des idées noires et une envie de tuer débordante, il se jeta sur moi,et sans raison, j’éclatai de rire puis il s’en alla, comme quoi le rire est plus fort que la mort.
Le lendemain, le combat de Zalga commença, le décor était planté, les ténèbres, la lave, les corbeaux, un peu comme un débat politique, une ambiance mensongère avec des paroles conquérantes.
Et soudain, je me réveillai, tout cela n’était qu’un rêve, mon imagination délirante m’avait endormi pendant les épreuves du BAC, je l’avais raté, je rentrai alors chez moi avec la tête dans les nuages, j’avais réussi tout de même a me perdre dans des films, des dessins animés ou encore des BD, j’étais tout de même parti très loin, si loin que l’esprit dépassa la science. Au loin j’aperçus alors une banderole avec l’inscription : « Quatre pattes oui, deux pattes non, plus d’humanité car jamais d’humanité »




LE BAC BOULE DE POIL


C’est hallucinant ! Le scoop 2016 même. Une nouvelle réforme a été votée par le gouvernement. Madame XXL a décidé cette année de remplacer le baccalauréat par … le bac à cochon d’Inde. Au début, on a pris cette information comme une rumeur, on en rigolait. Jusqu’au moment où je vis à la télévision la ministre de l’éducation nationale, parlant devant l’Assemblée. Elle était ravie que sa loi fût votée à l’unanimité ! Non mais, dans quel monde vivons-nous ! Qu’est-ce que ces cours-là nous apporteront pour notre futur ?
Au fait, j’ai oublié de me présenter ! Je m’appelle Cannelle Brownie. Ce nom ressemble plutôt à une teinture de cheveux ou à une couleur fadasse. Mais mes parents sont tellement intelligents et géniaux qu’ils n’ont même pas pensé à mon avenir… Cette année, j’entre en terminale S. Je ne cache pas ma peur de passer le bac. Mais depuis que cette réforme a été votée, je suis encore plus tendue. J’ai demandé à mes parents quels seront les changements et eux-mêmes ne savaient pas.
Le premier jour, quand je suis entrée au lycée, notre principale Madame Darkvador nous récita un discours ennuyeux sur tout ce qui allait changer cette année. Je trouve que ce nom de famille colle bien à son profil. Elle est toujours vêtue de noir et elle est très stricte. Elle nous apprit que toute cette année, nous travaillerions exclusivement sur les cochons d’Inde. On se regarda tous d’un air intrigué. Les intellos râlaient encore une fois mais les ’’moins bons’’ étaient très enthousiastes, pensant que les cours seraient plus faciles.
Mais le pire de tout ce ’’conte de fée’’ c’est le déroulement des cours.
Tout d’abord l’Histoire-géo. Ah l’histoire, c’est ma matière préférée ! Jusqu’à cette année … Le professeur nous enseigna la vie de ces petites bêtes durant tous les siècles ainsi que leurs origines. Apparemment, Christophe Colomb aurait découvert cette espèce, il en aurait ramené plusieurs en Europe dont un, qu’il avait fièrement posé sur son épaule. Il l’avait surnommé ’’Le Pig-Marin’’.
Non mais je rêve, qu’est-ce qu’on en a à faire ! Je suis venue étudier pour connaître notre histoire ! Pas celle de ces rongeurs débiles.
En philosophie, un débat éclata dans la salle 110. Je vous laisse deviner le sujet . ’’Pourquoi les hamsters sont-ils considérés comme une race supérieure à celle des cochons d’Inde ?’’. Comme si cette question allait changer le cours de l’univers.
En classe de mathématiques, je travaillais sur des exercices. L’un m’a particulièrement marquée. ’’Marc projette un cochon d’Inde sur une distance de 10 mètres contre un mur de 3 mètres de haut. Calculez l’adjacent du triangle’’ Pauvre bête ! Je me répétais sans cesse.
Un soir, mes parents regardaient le Président en plein discours à l’Élysée. C’était LE coup d’État.
 A partir d’aujourd’hui, tout lycéen, blanc ou noir, rose ou vert en terminale devra posséder un cochon d’Inde.
Cette histoire me rappela ’’Matin Brun’’ le livre de Pavloff que j’ai étudié en troisième. Dans le livre, chaque individu devait avoir un chien ou chat brun . Maintenant, le chef du gouvernement exige que nous achetions un cochon d’Inde. Eh bien … qu’il aille nous en acheter un ! Oups ! Je m’égare. J’avais le ressenti que notre pays se transformait de plus en plus en pays totalitaire où des lois débiles sont votées.
En cours d’anglais, la prof nous fit répéter 50 fois le mot guinea-pig pour être sûre de notre accent. Il y avait de quoi devenir chèvre ! Ah pardon, je voulais dire de quoi devenir cochon d’Inde. Vous ne connaissez pas cette expression ? Laissez-moi vous dire que vous avez raté votre vie !
J’ai adoré les cours de cochons d’Inde training. A l’aide d’une laisse, je courais derrière cette bête poilue. Pour les faire avancer plus vite, on les dopait et on leur faisait sentir leurs granulés préférés.
En SVT, nous avons disséqué l’animal star. Je m’attendais plutôt à voir une grenouille en face de moi. C’était comme si je faisais du mal à ’’Passtressédelalife’’, c’est le nom que j’ai choisi avec mon frère, car il n’était pas très actif.
L’année scolaire était presque terminée. Au grand désespoir, je dis ’’Adieu cours inutiles et inintéressants ! ’’ Enfin, ne nous emballons pas tout de même, car dans un mois, c’est le bac. Je révisais mes cours de cochon d’Inde avec une amie . On se voyait déjà avec notre diplôme entre les mains.
Puis, les jours passèrent et repassèrent … Et ce fut enfin le grand jour ! Arrivée en salle d’examen, je m’installai et répondis à toutes les questions. Le dernier jour de cours, Madame Darkvador nous annonça fièrement que le taux de réussite cette année était de 99,9 %. Tout le monde criait de joie. C’est dingue non ? Même ceux que je surnommais les ’’sans avenirs’’ avaient réussi.
En regardant les infos, je vis Madame XXL prononcer un autre discours . Qu’allait-il se passer maintenant ? Elle va nous demander de porter des combinaisons cochon d’Inde ? Elle prit la parole et nous annonça que tous ces plans avaient été rédigés pour lutter contre le chômage des jeunes. Après tout, ce n’était pas si ’’bête’’ !
Enfin, la remise des diplômes arriva. Quand j’ouvris le mien, je vis en arrière-plan une tête d’animal souriant. Je rigolai, finalement bien contente que le bac normal fût remplacé par un bac cochon d’Inde.




Les jeunes préféreraient jouer aux dauphins


Le Bac ? Quelle drôle d’idée ! 92% des étudiants déclarent que le bac est une absurdité. Après tout, il est psychologiquement difficile d’admettre que nos capacités soient jugées par un unique individu, par l’intermédiaire de quelques mots écrits à l’encre sur un bout de papier. Cette épreuve mettrait les élèves en véritable état de panique. Imaginez que tout votre apprentissage depuis que vous savez marcher, soit résumé en quelques heures sur une copie d’histoire-géo.
Admettons que vous ayez toujours été fan de dessins animés, et que votre cartoon-culture soit votre sixième sens. Seriez-vous à l’aise devant un sujet de maths vous demandant de déduire la capacité d’une piscine sachant que des hippocampes y ont élu domicile et qu’un enfant y aurait renversé son verre de grenadine ? Léa, spécialiste des ornithorynques voit s’effondrer un brillant avenir d’architecte spécialisée dans l’habitat des animaux semi-marins.
Non, vraiment, je n’y vois aucune utilité.

Cependant, une question persiste. Les capacités mentales des jeunes du XXIème siècle seraient-elles en chute libre, ou serait-ce le système qui est mal adapté à leurs nouveaux besoins ?

Quelles sont les solutions ?

Nous avons donc, après un travail acharné et beaucoup de rencontres avec différents animaux marins, obtenu une réponse à cette question. Nous avons conclu qu’une Pool Party aiderait les élèves à s’affirmer, plutôt que de les angoisser avec une épreuve superficielle.

Pourquoi ?

C’est bien connu, le mot « piscine » est ancré dans la définition du mot « jeune ». Tout le monde le sait, les étudiants adorent se prendre pour des poissons ! Certains ont la dégaine, d’autres en ont l’odeur.
Pourquoi ne pas remplacer des semaines d’angoisse par une soirée en maillot de bain avec vos copains de lycée, un verre (de jus de pomme bien sûr) à la main. On peut même l’imaginer comme une recette.
Un mélange de boîte de nuit et d’ambiance VIP avec :
 200g de néons
 3 cuillères de bonne musique
 un bon kilo de fun
 une pincée de luxe
 2 cuillères de sofas moelleux
 et 2 ou 3 mesures de verres de champomy.

Pas besoin de four pour avoir la cerise sur la gâteau, pourquoi ne pas imaginer un concours de la plus belle corne d’espadon ?

Bien entendu, nous avons pensé à tout. Nous installerons une pataugeoire pour les non-imitateurs-de-dauphins ou les paresseux, pour ne pas exclure les animaux terrestres.

Il suffit de convertir les examinateurs et correcteurs du bac en barman et D.J, ça fera l’affaire.

Objectifs

Offrir la chance aux jeunes de se détendre, c’est installer une meilleure ambiance dans les établissements. Ainsi, nos petits dauphins se sentiraient plus à l’aise pour mieux étudier. Améliorer ses résultats aide à retrouver confiance en soi, et nos chers patrons obtiendraient un meilleur rendement en entreprise. Avoir une classe de bigorneaux et de bernard l’ermite introvertis dans leur coquille perd tout son intérêt. Si malgré tout, les techniques de nage ne sont pas au point, des cours de rattrapage seront mis en place.

Vous préférez les épreuves plus terre à terre ? Espérons que l’Education Nationale créera une filière « littérature et société des termites », ou une option « camionneur de compétition ».




Un BAC en chocolat.


Et si on remplaçait le BAC par...un concours dînatoire !
Oui, ça paraît stupide comme idée, mais avec les yeux bandés c’est tout de suite moins facile !
Alors, c’est vrai, tout le monde connaît le goût d’une fraise, d’un citron, d’une banane…
Mais ce n’est qu’un avant-goût justement de l’épreuve fatidique ! Je sais, vous allez me dire :« Oh, mais c’est simple ton truc ! Tout le monde a mention « très bien » sans problème ! »
Oui, oui, mais franchement, vous arriveriez à distinguer du chocolat Lindt de celui du Milka ?!
Ah c’est bien ce qui me semblait...Il faut avoir le goût très fin pour résoudre ce genre de dilemme.
Mon barème est donc le suivant : Pas plus de cinq erreurs, sinon, c’est cuit ! Trois erreurs, mention « j’ai bon goût ». En dessous de trois erreurs, alors là, mention « Top chef » ! Oui, bon au début, ça peut paraître élémentaire mais ne vous inquiétez pas, trouver la différence entre une pomme Golden et une Pink Lady, je peux vous l’assurer, c’est pas simple ! Ah, vous avez raison, l’anglais est évalué ! J’y pense d’ailleurs, savoir, rien qu’avec le goût de l’aliment, sa provenance. Matière évaluée ? La géographie ! Toujours les yeux bandés bien sûr, avec le simple toucher, compter le nombre de quarts d’une orange, ou le nombre de carrés de chocolat… Matière évaluée ? Oui, en effet, les mathématiques.
Connaître l’endroit où se trouvait une clémentine avant d’arriver en France n’est pas chose facile. Des cours d’une heure et demie par semaine seront donc mis en place afin de développer nos sens et nos capacités de déduction. Bien évidemment, une heure de sport en plus pour accompagner ces cours est conseillé, bah oui faut équilibrer un petit peu quand même !
Bon, après pour certains, le sport ne sert à rien, pour d’autres c’est essentiel !
Mais après avoir goûté à plus de quinze variétés de chocolat, c’est tout de même préférable…Sauf si vous souhaitez devenir un sumo !

Après avoir passé ces fameuses épreuves, vous pourrez affirmer la tête haute, et une légère bedaine :« J’ai eu mention « Top chef » à mon concours dînatoire ! »




Denis Brognard ne vous manquera pas


Et si on remplaçait le bac par le jeu de… celui qui frappera le plus fort sur son camarade ? Quoi ? Ça ne vous plaît pas ? Attendez c’est une super idée pourtant, aucun matériel nécessaire, juste les poings et les pieds ! Le jeu parfait, PARFAIT ! Bon d’accord… alors si on remplaçait le bac par… un Koh Lanta revisité ?
Certes, il n’y aurait ni Denis BROGNART et sa voix d’or reconnaissable parmi mille ni les splendides paysages des îles Thaïlandaises mais a-t-on réellement besoin de ça pour s’amuser et jouer le jeu à fond ? OK, c’est vrai que les palmiers, plages et autres paysages de carte postale sont assez motivants mais la petite forêt qui se trouve non loin de chez vous fera amplement l’affaire pour ce Koh Lanta revisité. Bien bien revisité quand même.
Les épreuves se joueront sur deux jours. Deux équipes s’affronteraient durant ce jeu, le but est bien sûr , de remporter le plus d’épreuves pour obtenir son bac. Veillez donc à bien choisir votre équipe si vous voulez votre diplôme ! Pour l’équipe perdante, un « c’est comme ça, c’est la vie. En espérant que vous ferez mieux l’année prochaine ! » leur sera remis avec les encouragements de la production.
Les présentations faites, passons au plus intéressant. Les épreuves. No panic, je ne compte pas vous faire manger des yeux de poissons et autres insectes répugnants qui vous donneront l’envie de vomir rien qu’à l’odeur !
Pour la première épreuve, je vous propose un petit (grand) parcours du combattant pour se mettre en jambes. 300 mètres d’obstacles de 2 mètres de hauteur, des tubes longs comme d’ici à demain, des poutres et des trous et pour finir un parcours d’accrobranche dans les arbres à 10 mètres de hauteur. L’équipe avec le meilleur temps remportera le « confort » d’avoir un goûter. Équilibré bien entendu : nutella, glaces, chips et coca.
Dix minutes de pause, le temps de digérer tout ça et hop les joueurs repartiront avec un chamboule-tout exotique car ils ne lanceront pas de vulgaires balles molles mais de vraies noix de coco dans les canettes (pour vous faire oublier les paysages d’îles Thaïlandaises. Sympa non ?). Le jeu sera d’autant plus trépidant que sur les canettes seront imprimées les têtes des ennemis des compétiteurs !
Après ces deux épreuves de concentration extrême, les participants devront, en équipe toujours, construire une cabane dans les arbres pour y rester dormir toute la nuit. Ils devront créer une échelle et du mobilier pour la nuit. Ils seront jugés sur la résistance et l’aspect esthétique de leur cabane. Les sacs de couchages seront fournis ainsi que les coussins pour la nuit.
Pour finir en beauté, une course en sac à patates clôturera ces deux jours d’effort physique et mental… ! Les participants devront parcourir 50 mètres avec les jambes prises dans un sac à patates. Une vraie belle épreuves mentale !
L’équipe remportant le plus d’épreuves gagnera son bac et les concurrents moteurs avec mention « très bien ».
C’est donc un réel jeu d’esprit d’équipe et de force mentale qui mérite sa place dans le club des diplômes nationaux !!!




La pêche, toute une épreuve


Vous recherchez de l’originalité, de la folie, un humour débile, grotesque et une parodie loufoque ?! Pourquoi ne pourrions-nous pas remplacer le bac par une pêche à la ligne ?! Je pense sincèrement que l’idée entre dans les critères, non ? Ce serait à la fois amusant et plaisant pour les futurs bachelors. Une épreuve qui se passerait dans la joie et sans appréhension, surtout qu’il y aurait 100% de réussite au bac ! Que demander de mieux…

L’épreuve se déroulerait dans le calme le plus complet. L’appel serait proclamé, les pièces d’identités demandées et les convocations présentées.

Les élèves devraient alors se munir d’une canne à pêche et se présenter devant le bassin. Des jolis petits canards en plastique y flotteraient. Nous demanderions aux élèves de pêcher, à l’aide de leur canne, 6 canards qui représenteraient chacun une matière parmi le Français, les Mathématiques, les Sciences, l’Histoire-Géographie et les langues vivantes 1 et 2. Afin de rester dans le thème, ils pourraient découvrir, sous l’aile du canard, des points bonus qui seraient alors attribués à la note de leur choix.
Chaque canard se verrait attribuer une couleur qui représenterait à son tour une note qui resterait secrète. Les élèves n’auraient pas le privilège de connaître cette note. Celle-ci serait dévoilée à la fin de l’épreuve lorsque tous les étudiants auraient passé leurs examens.
Les juges auraient ensuite le plaisir d’attribuer un canard, donc une note, à une matière.

Je pense avoir fait le tour de mon idée, j’espère avoir réussi à rentrer dans les critères proposés et… VIVE LE BACCALAUREAT !!!