Salon du livre jeunesse Aix-Libris publié le 24/06/2013  - mis à jour le 25/06/2013

Sortie au salon pour les élèves du club-lecture

Nous sommes partis le vendredi 14 juin à l’île d’Aix, de 8h30 à 19h, avec Mme Javelas, Mme Macoral, et Emilie. Les élèves du club-lecture : Kenny, Léa, Céline, Marjorie, Maïté, Sarah, Camille, Léa C, Emma, Lou, Sylvain, Maxime, Pierre et Christophe.
Nous avons pris deux mini-bus pour rouler de Matha jusqu’à la pointe de la Fumée, à Fouras et prendre la bac pour l’île d’Aix.
Pendant la traversée, qui a duré vingt minutes, nous nous sommes répartis les pique-niques. A l’arrivée, nous avons marché jusqu’à l’entrée du village, où étaient installés les tivolis. Nous nous sommes installés sous l’un d’eux, dans l’attente de l’interview de Carina Rozenfeld qui a duré de 10h45 à midi.
Ensuite, nous nous sommes installés pour pique-niquer en haut d’une petite butte avec un mur derrière lequel on voyait la mer. Après avoir mangé tranquillement, par équipes de deux, nous avons visité le village, les petites boutiques de souvenirs, jusqu’à 13h25. Nous avions rendez-vous au fort de la Rade pour commencer l’enquête policière, par équipes.
L’enquête s’est terminée vers 15h. Puis, nous sommes allés sur la plage pour faire du Land Art, de 15h30 à 16h30. Enfin, sur le chemin du retour pour aller prendre le bac, nous avons goûté. Nous étions de retour à Matha vers 19h.

Présentation de la journée rédigée par Céline et Emma

La rencontre avec Carina Rozenfeld

Au cours des semaines précédentes, nous avons lu des livres de Carina Rozenfeld :
 La quête des livres-monde
 Les clefs de Babel
 Lucile et les dragons sourds
 Moi, je la trouve belle
 Le mystère Olphite
 A la poursuite des Humutes
Nous avions écrit des questions que nous lui avons posées, et elle y a répondu avec beaucoup d’enthousiasme. Ensuite, nous nous sommes faits dédicacés les livres que certains avaient acheté avant la rencontre.

Compte-rendu rédigé par Lou et Sylvain

Interview avec Carina Rozenfeld :

Maxime :
A quel âge avez-vous commencé à écrire ?

J’ai conservé un recueil de textes que j’avais écrit lorsque j’étais en CM1. La mère m’avait aidé à relier les pages pour en faire un livre, j’étais très fière du résultat ! Je me souviens courir après mon frère pour lui lire mes histoires : il avait quatre ans de plus que moi, ça ne l’intéressait pas du tout !

Depuis quand écrivez-vous des livres ?
Mon premier livre a été publié lorsque j’avais 32 ans : Lucile et les dragons sourds

Avant d’envoyer vos textes à l’éditeur, est-ce que vous avez de la famille, des proches qui les lisent ?
Bien sûr, mes proches sont mes premiers lecteurs, je leur fais lire mes textes au fur et à mesure de l’écriture et s’ils attendent la suite avec impatience, c’est bon signe ! Parfois, cela m’est aussi utile pour corriger, réajuster, lorsque quelque chose n’est pas bien clair, quand ils ne comprennent pas certains passages, je les reprends.

Dans tous ceux que vous avez écrit, quel est votre livre préféré ?
Pas de livres préférés ou moins aimés, tous différents...

Combien de temps vous faut-il pour écrire un livre comme Les clefs de Babel et comme Moi, je la trouve belle ?
De quatre jours à plus de trois mois. J’ai parfais plusieurs projets en cours : il m’arrive de laisser de côté un livre pour y revenir plusieurs mois plus tard. Cela arrive lorsqu’un éditeur me presse et me demande d’honorer une commande particulière. Lorsque je reprends un livre en cours, j’ai besoin de me remettre dans le bain, je le relis intégralement afin de me sentir pleinement avec mes personnages et de continuer l’aventure avec eux.

Avez-vous déjà pensé à écrire des bandes dessinées ?
Je n’ai jamais eu l’opportunité de le faire. Pourquoi pas, il faudrait que je trouve un illustrateur et que l’on monte un projet commun. L’idée ne me déplaît pas.

Pourquoi n’écrivez-vous que des livres du genre fantastique ?
J’ai besoin de m’évader du quotidien quand je raconte des histoires. Écrire me permet de réaliser des fantasmes irréalisables, comme voler par exemple. Et faire voler un de mes personnages comme dans la Quête des livres-monde, me donne l’impression qu’il me pousse des ailes à moi aussi !

Comment avez-vous trouvé votre éditeur ?
En envoyant par la poste mon manuscrit à plusieurs éditeurs. J’aimais particulièrement les éditions de L’Atalante, qui éditent des romans de science-fiction, j’ai tenté ma chance chez eux avec Le mystère Olphite. Au bout de plusieurs mois, n’ayant pas de réponse, je me suis risquée à téléphoner, je suis tombée sur l’éditrice qui m’a dit être en train de lire mon manuscrit qui lui paraissait très bon. Et voilà comment l’aventure a vraiment commencé. Pour être publié, il y a tellement de choses qui doivent arriver, il y a une part de hasard dans tout cela. On peut passer de nombreuses années sans être édité et puis un jour il suffit de piquer la curiosité d’un éditeur, de faire une rencontre fortuite. Par contre rien n’est définitivement acquis, et on ne peut jamais savoir à l’avance si un livre va avoir du succès ou pas. Cette incertitude est grisante.

Léa C. :
Avez-vous des enfants ? Lisent-ils vos livres ?

Oui, mon fils de treize ans a lu quelques uns de mes livres, mais pas tous. Nous n’apprécions pas forcément les mêmes univers. Lui, son truc, c’est plutôt les zombies... Et puis de toute façon, comme je parle beaucoup de mes livres à la maison quand je les écris, il connaît souvent l’histoire avant de la lire !

Que lisiez-vous étant petite, à notre âge ?
Lorsque j’avais votre âge, il y avait très peu de littérature jeunesse, ça n’était pas comme aujourd’hui ! J’ai plutôt lu de la littérature adulte, à la portée des lecteurs adolescents, surtout des romans policiers (comme Agatha Christie) et beaucoup de science-fiction (comme Isaac Asimov). Ce qui m’a fait entrer dans le monde de la littérature fantastique, c’est Le monde de Narnia que j’ai lu vers 15 ans.

Où aimez-vous écrire ?
Chez moi. Aussi à la terrasse du café en bas de chez moi. Parfois il m’arrive d’écrire dans le train avec mon ordinateur portable.

Sylvain :
Dans Les clés de Babel, pourquoi avez-vous choisi des prénoms comme « Lyram », plutôt que des prénoms actuels ?

Ce sont des prénoms actuels ! Ils ne sont pas forcément portés en France mais ce sont des prénoms d’aujourd’hui. J’avais besoin de prénoms qui puissent être cohérents avec un monde futur, des prénoms dont la consonance me plaisaient : je suis allée piocher dans des livres de prénoms.

J’ai remarqué que dans Les clés de Babel, Maïan avait un tatouage sur l’épaule droite alors que sur la couverture le personnage représenté en porte un sur l’épaule gauche. Pourquoi cette différence ?
Cette illustration est une référence au tableau de Vermeer, La jeune fille à la perle. L’illustrateur prend parfois des libertés par rapport aux contraintes qu’on lui impose : c’est normal qu’il puisse s’exprimer sans coller à l’histoire. Le but d’une illustration de couverture, c’est d’inciter le lecteur à lire le livre et pas d’être complétement fidèle au contenu du livre.

Pierre :
J’ai remarqué que dans plusieurs de vos romans, les parents des enfants n’étaient pas leurs vrais parents. Pourquoi ce thème revient-il souvent ?

Ça n’est pas une obsession de ma part ! Et ça n’est pas systématique. Souvent dans les romans fantastiques, il est plus facile de faire disparaître les parents des adolescents super-héros : c’est moins difficile pour l’auteur de rendre son héros libre de toute contrainte familiale. Comment faire pour que le héros aille sauver le monde s’il doit rentrer chez lui tous les soirs ? C’est une difficulté à surmonter et j’aime trouver des solutions pour que le héros puisse mener une vie normale, entouré de sa famille.

Lou :
Qu’est ce qui vous plait dans le métier d’écrivain ?

Raconter des histoires, faire voyager, rêver et faire vivre mes personnages.

Céline :
Avez-vous une autre activité en dehors de l’écriture ?

Aujourd’hui non, je m’adonne pleinement au métier d’écrivain. Mais ce ne fut pas toujours le cas : j’ai un diplôme d’ingénieur en urbanisme.

Camille :
Comment choisir la personne à qui vous dédicacez un livre ?

C’est une personne qui m’est proche, c’est un cadeau que je lui fait. J’avais promis à mon fils de lui dédicacer tous mes livres. Pour A la poursuite des Humutes, j’ai oublié... Il n’a pas manqué de me le faire remarquer !

Votre fils est-il différent des autres pour lui avoir dédicacé Moi, je la trouve belle ?

Non. Tous les enfants, toutes les personnes sont différentes. Mon fils a ses différences comme vous avez les vôtres. C’est ce qui fait la spécificité de chacun.

Emma :
Est-ce que des événements particuliers dans votre vie vous ont inspiré pour écrire vos livres ?

Non, je mène une vie ordinaire, et je n’attends pas qu’il m’arrive quelque chose d’extraordinaire pour me mettre à écrire !

Qu’est ce qui vous a donné envie d’écrire ?
Depuis toute petite j’aime raconter des histoires.

Avez-vous toujours envie d’écrire une suite à vos histoires ?
Non, pas toujours. Parfois je retrouve avec grand plaisir mes personnages et j’ai envie de continuer à leur inventer une vie, d’autres fois, je sens que je suis arrivée à la fin et qu’il serait vain de continuer, que je tournerai en rond, que l’histoire n’aurait plus d’intérêt. Alors dans ces cas là, il faut s’arrêter au risque d’affaiblir l’histoire qui se suffit à elle-même.

Comment faîtes-vous pour démarrer un livre ? Avez-vous au départ une idée précise des personnages de vos histoires ?
Non, contrairement à certains auteurs qui ont besoin d’avoir un cadre bien préétabli, un plan détaillé de leur histoire avant de se lancer dans l’écriture,moi, pas. Je pars sur une idée, je me laisse porter par mes personnages, parfois ils m’emmènent très loin, et je dois trouver des solutions au fur et à mesure pour démêler des situations parfois complexes, ça me motive.

Christophe :
Qu’est ce qui vous a inspiré pour écrire vos livres ?

Tout, la vie en général. Par exemple ce matin, je me baladais sur la plage et j’ai encore en tête les sensations que cela m’a procuré (odeurs, vent, sable mouillé sous les pieds, grains de sable collés dans la paume des mains, bruit des vagues...), je sais que si un jour dans un de mes livres une scène se déroule sur la plage, je saurai aller retrouver les sensations que j’ai éprouvé ce matin, pour les raconter au plus juste. Tout ce que je vis peut-être matière à écrire. Attention, je ne passe pas mon temps à m’imaginer chaque sensation éprouvée comme future expérience littéraire !

La balade policière

L’énigme a été écrite par Corinne Champougny : c’est l’histoire d’un homme, Jean, qui a été assassiné sur l’île d’Aix. D’indices en indices, nous devions retrouver la trace de l’assassin. Pour commencer, Corinne Champougny nous a donné un premier indice : "Jean est allé satisfaire un besoin naturel devant un lieu sacré", il s’agissait de l’église. Puis nous avons eu des indications qui nous ont emmené devant le musée de Napoléon et vers l’ancien pont levis. Pour l’indice suivant, nous avons dû sortir de la forteresse et nous rendre jusqu’au canon, où nous avons pris quelques photos. Quand il a fallu trouver le cadran solaire, nous avons eu beaucoup de mal car l’île en comporte plusieurs. Nous avons aussi dû trouver la solution à une charade : "Mon 1er est un arbre fruitier du sud dont on déguste les fruits orangés en été. Mon 2nd est le pronom personnel préféré des enfants. Mon 3ème est une boisson adorée des anglais. Mon 4ème est un poisson. Mon 5ème est séduisant. Mon 6ème est une herbe aromatique provençale. Mon tout est très utile à marée basse." Il s’agissait de l’abricotier Barbotin.
NB : l’énigme complète est disponible au CDI.
Compte-rendu rédigé par Maxime et Kenny

Atelier Land art

En fin d’après-midi, nous sommes allés sur la plage pour faire du Land art. Le land art est un art éphémère fait avec des éléments naturels que l’on alterne, superpose...dont la nature est le cadre, souvent le sol.
Plusieurs ouvres ont été créées sur la plage avec des coquillages, des algues, du sable, des galets...
Un bon moment artistique !
Compte-rendu rédigé par Camille et Léa

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