La rencontre avec Florence Thinard publié le 14/05/2013

le mardi 9 avril, avec les classes de 4eC et 3eB au CDI.

Leny :
Préférez-vous écrire des documentaires ou des romans ?

J’aime vraiment les deux : les documentaires, pour découvrir le monde, et les romans, parce que j’aime raconter des histoires.

Valentin :
Est-ce que vous avez vécu certaines expériences racontées dans vos documentaires ?

Non, pas dans mes documentaires.
Avez-vous des loisirs en dehors de l’écriture ?
L’écriture c’est mon travail ! Ce que j’aime beaucoup, c’est faire des randonnées, être dehors.

Tiaré :
Qu’est-ce qui vous inspire pour écrire vos livres ?

La réalité, ce qui se passe dans la vraie vie, ce que je vois autour de moi, ce que j’entends à la télévision...Comme dans Un boulot d’enfer par exemple, j’ai vraiment connu une fille comme Priscille Grant, alors je m’en suis inspirée pour mon personnage.

Pierrick :
Quand avez-vous commencé réellement à écrire ?

J’ai commencé tard, à 38 ans !
Que pensez-vous du marché du livre numérique ?
Ah, c’est une question intéressante ! Je suis plutôt pour, c’est une autre façon de partager son texte, et finalement avec un livre papier, un auteur ne touche pas beaucoup d’argent pour son travail : le livre numérique ne changera pas grand chose à cela.

Brice :
Pourquoi avoir choisi ce thème dans Un boulot d’enfer ?

Parce que c’est un sujet qu’on aborde peu, qui est tabou, et pourtant la mort fait partie de la vie ! Elle est en nous, chaque jour nous avons des cellules qui meurent, et nous naissons pour mourir ! Elle est partout autour de nous, dans notre quotidien : dans chaque famille il y a des morts, dues à la vieillesse, la maladie, un accident...et on en parle peu. Je voulais pouvoir en parler naturellement parce que c’est important de l’évoquer, ça existe ! Et puis je l’imagine comme ça, avec des anges gardiens : pour moi, je pense en avoir plusieurs !! Certains lecteurs viennent me voir justement pour échanger sur ce thème difficile parce qu’ils savent qu’ils peuvent le faire avec moi, ce sont des moments très intenses.

Sandra :
Vous a-t-on proposé de faire un film avec l’un de vos livres ?

Non, jamais ! J’ai déjà demandé à ceux dont c’est le travail dans la maison d’édition mais ce n’est pas dans les projets du moment.

Marion M. :
Pourquoi choisir d’écrire pour les jeunes ?

Un jour j’ai assisté au déballage de remerciements adressés à un auteur, de la part d’enfants et d’adolescents : des courriers très gentils, avec des cœurs, plein de dessins, alors j’ai eu envie de ça , et c’est un public avec lequel je me sens bien.

Marie P. :
Combien de temps passez-vous à écrire un livre ?

De 3 à 8 mois. Une seule Terre pour nourrir les hommes m’a demandé 8 mois.

Elliot :
Est-ce vous qui choisissez les illustrations de couverture ?

Pour les romans, non, ils doivent donner envie aux lecteurs et c’est la maison d’édition qui choisit ( parfois je ne les aime pas ! Pour Un boulot d’enfer, je préfère la dernière illustration avec l’ombre de l’ange mais tout le monde ne la voit pas ! ) mais pour les documentaires, ce n’est pas le même éditeur, et je participe au choix.
Comment gagnez-vous votre vie, entre deux livres ?
Je suis payée à l’année et c’est moi qui organise mon budget mensuel ! C’est assez compliqué...Mais j’écris tout le temps des livres, parfois même, superposés !

Mathilda :
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ?

C’est le fait de lire et de pouvoir m’exprimer à mon tour, de montrer qui je suis. Petite, je lisais beaucoup.

Amélie :
Où aimez-vous écrire ?

Dehors, dans un espace naturel ! Dès qu’il fait beau, je suis dehors dans mon jardin, ou bien je prends mon portable et je vais m’installer près de la Garonne : à Toulouse il y a de grandes étendues au bord de l’eau, et j’aime bien écrire là.
Avez-vous été encouragée à écrire par votre entourage ?
Ma fille lit mes romans depuis qu’elle a dix ans et c’est une de mes premières lectrices : elle lit mes manuscrits et me donne son avis. Mon fils commence à les lire. Et ils m’encouragent, oui !

Tom :
Y a-t-il un peu de vous dans les héros de vos romans ?

Oui !! Par exemple, la mère de Lou dans « Entre Chien et Lou » ( écrivain, pas toujours disponible et très accaparée par le roman qu’elle écrit ! ).

Arthur :
Quand avez-vous commencé à vivre de votre plume ?

J’ai commencé à écrire assez tard, et il est difficile d’en vivre...je touche très peu ( 33 centimes environ ) par livre et mon salaire m’est versé pour une année : il faut que je m ’organise !

Théo :
Est-ce que vous voyagez toujours ?

Oui, mais beaucoup moins ! Quand j’étais guide j’ai beaucoup voyagé et j’adorais ça. Je devais me débrouiller et tout organiser sur place pour un groupe : j’ai vraiment beaucoup appris grâce à cela.

Pourquoi cette passion pour les animaux ?
Je trouve que les animaux nous sont nécessaires, ils nous font du bien...j’ai toujours eu des animaux chez moi : chien, chat, poule, cheval...

Ophélie :
Pourquoi avoir commencé par le journalisme ?

Je ne pensais pas vraiment faire ce métier : j’ étais à Paris, j’avais redoublé ma troisième et ma seconde et puis j’ai vu une annonce qui cherchait une journaliste alors je me suis présentée et voilà ! Et je ne pensais pas non plus un jour devenir écrivain...
Quel est le livre dont vous êtes la plus fière ?
Il y en a deux dont je suis particulièrement fière : Les 1000 mots de l’info car son utilisation est très facile et il permet d’apprendre plein de choses sur l’actualité, parfois difficile à comprendre pour les jeunes. Je sais que même des adultes s’en servent, car il est simple mais très riche ! Un boulot d’enfer car il permet de parler de la mort, qui est un sujet difficile à aborder mais nécessaire, et aussi Une seule Terre pour nourrir les hommes car on peut comprendre comment ce que l’on met dans son assiette a une influence sur le monde.

Noël :
Que lisiez-vous à notre âge ?

Des livres écrits pour les adultes ! A mon époque, il n’y avait pas grand chose en dehors des bibliothèques rose et verte. J’ai lu du Jules Verne, et du Colette aussi.

Sonia :
Pourquoi avoir fait des études politiques ?

C’étaient des études de sciences politiques, c’est différent ! Je voulais apprendre sur le monde et sa façon de fonctionner.

Maïlys :
Pourquoi avez-vous redoublé ?

J’étais une élève insupportable, je mettais le bazar, l’école ne m’intéressait pas. J’ai redoublé ma seconde parce que ma mère voulait que j’aille en classe scientifique et que j’avais une très mauvaise moyenne en mathématiques.

Quentin :
Avez-vous essayé d’écrire dans d’autres genres, comme la poésie, ou la BD par exemple ?

De la poésie, oui, mais je ne l’ai pas publiée : tout le monde devrait écrire de la poésie ! On peut y mettre toutes ses émotions. Et la bande-dessinée, c’est un autre travail : celui de scénariste. Il ne s’agit pas seulement d’écrire ce que l’on voit dans les bulles, pour les dialogues : il faut raconter ce qui se passe et ce que l’on voit dans chaque case, c’est très long et très compliqué, et c’est vraiment une autre manière d’écrire.

Robin :
Quel est votre auteur préféré ?

Colette, j’aime beaucoup son écriture : elle parvient vraiment à faire sentir physiquement les choses quand elle les décrit, c’est extraordinaire. Et j’aime aussi la littérature américaine comme Westlake par exemple.

Marion B. :
Vos livres reflètent-ils votre personnalité ?

Oui, j’y mets tout ce que je pense !
Racontent-ils des moments vécus ?
Certains sont vécus, oui, j’écris avec ma manière de voir les choses, mon expérience personnelle, ce que j’ai pu lire...

Marie B. :
Vos enfants lisent-ils vos romans ? Et vos documentaires ?

Ma fille de 24 ans est la première lectrice de tous mes romans, je lui demande de les lire pour savoir s’ils lui plaisent, si c’est drôle, pourquoi elle rit, pourquoi elle ne rit pas ! Et mon garçon de 11 ans les a lus mais il commence juste à le faire. Mes amis aussi les lisent, je le sais, mais ils ne me le disent pas forcément.

Clément :
Avez-vous essayé d’écrire pour les adultes ?

J’ai écrit des documentaires, des articles quand j’étais journaliste mais je n’ai pas essayé d’écrire des romans pour adultes. Il leur arrive tout de même de lire mes romans !

Impressions sur la rencontre

La rencontre s’est bien passée, elle a répondu à toutes les questions.

Bien , 15 / 20 !

J’ai bien aimé, ce n’est pas souvent qu’on rencontre un auteur !

Cette rencontre avec Florence Thinard s’est très bien passée, j’ai trouvé ça très intéressant, elle a répondu à toutes les questions qu’on lui a posées et elle était très attentive.

J’ai bien aimé la rencontre avec Florence Thinard, elle est gentille, répond bien aux questions qui ont été posées. Elle est très agréable.

Je l’ai trouvée très sympathique. On a eu du mal à commencer à lui poser des questions mais au fur et à mesure la conversation s’est développée.

J’ai trouvé ceci très intéressant. C’est une personne sincère, naturelle, qui nous a montré par son passé la possibilité de réussir. Cela nous permet de voir de nouveaux univers, de nouvelles choses.

J’ai l’impression que la rencontre s’est très bien passée pour tout le monde. L’auteur est très sympathique et a chaleureusement répondu à toutes nos questions. La littérature jeunesse lui correspond bien et je trouve qu’on retrouve beaucoup de sa personnalité dans ses livres.

La rencontre était très bien, elle a été très attentive à nos questions.