Les Chroniques martiennes ou un conte théâtral radiophonique publié le 18/02/2020

Projet 4ème

Rappelant 1984 de George Orwell, l’interprétation des œuvres est réalisée au micro, les spectateurs ayant des casques sans fil pour écouter les nouvelles qu’ils choisissent.

À travers ce spectacle, il est proposé d’allier un parcours entre récit et recherche sonore, narration et sensation. Les voix des comédiens et la création électroacoustique invite tout d’abord le spectateur-auditeur à imaginer le paysage martien, et à se laisser emporter par le récit. Puis les conteurs évoluent au sein du public pour mieux donner vie à ce voyage à l’origine exclusivement sonore. Les spectateurs sont alors physiquement intégrés dans leur exploration.
Le travail du mot du conteur, du son et du geste prend ainsi toute son ampleur dans cet espace où tout fait sensation.

Conclusion des élèves : spectacle "stylé" et "captivant".

La Compagnie a donc interprété trois nouvelles au choix parmi celles-ci vues en cours :

Janvier 1999 / 2030 : L’Été de la fusée
Le décollage d’une fusée à destination de Mars depuis l’Ohio provoque une éphémère canicule au milieu de
l’hiver.

Août 1999 / 2030 : Les Hommes de la Terre

La seconde expédition, comptant quatre hommes dont le capitaine Williams, s’est posée près d’une petite
ville martienne. Les Terriens sont enthousiasmés de rencontrer des Martiens avec qui ils peuvent
communiquer car ces derniers sont télépathes. Cependant, les différents habitants qu’ils rencontrent ne
manifestent aucune surprise en les voyant ou les écoutant, mais plutôt de l’agacement ou de l’hilarité.
Envoyés d’une maison à l’autre, ils finissent par rencontrer, enfermé dans une grande salle, un groupe de
Martiens enfin ravis de les accueillir, mais ceux-là prétendent aussi venir de la Terre ou d’autres planètes.
Le capitaine comprend que lui et ses hommes ont été envoyés dans un établissement psychiatrique...

Décembre 2001 / 2032 : Le Matin vert
Benjamin Driscoll est un des premiers Terriens établis sur Mars. Il s’est fixé pour but de faire pousser des
arbres sur la planète afin de lui donner davantage d’air respirable. Chaque jour, il creuse le sol, plante les
graines et les irrigue avec l’eau des canaux. Un jour, il constate hébété que tout a poussé avec une rapidité
miraculeuse.

Août 2002 / 2033 : Rencontre nocturne
Tomás Gomez roule seul à bord de sa camionnette. Alors qu’il se repose après avoir traversé les ruines
d’une cité martienne, il fait la rencontre d’un Martien nommé Muhe Ca. Un dialogue s’instaure, chacun
comprenant la langue de l’autre grâce à la télépathie du Martien. Ce dernier révèle à Tomás qu’il se rend à
un festival dans la ville que le colon a traversée. Mais Tomás ne voit toujours que des ruines. Le Martien
quant à lui n’a jamais vu la ville bâtie par les hommes que lui décrit le Terrien...

Décembre 2005 / 2036 : Les Villes muettes
La quasi-totalité des colons est repartie sur Terre. Les villes de Mars sont à l’abandon. Walter Gripp, un
célibataire vivant en retrait dans les montagnes et ne venant qu’occasionnellement en ville dans l’espoir d’y
trouver l’âme sœur, n’était pas au courant du départ des colons. Il savoure le plaisir de pouvoir disposer de
tout gratuitement, mais il est seul. Un jour, il entend un téléphone sonner...

Août 2026 / 2057 : Il viendra des pluies douces / Viendront de douces pluies
Sur Terre, dans une maison entièrement automatisée, une horloge parlante annonce l’heure, un fourneau
prépare un petit déjeuner, des robots effectuent diverses tâches domestiques. Mais la maison est vide
d’occupant. Ses murs à l’extérieur sont carbonisés, exceptés en quelques endroits où se découpent les
silhouettes blanches d’un homme en train de tondre la pelouse, d’une femme qui ramasse des fleurs et de
deux enfants jouant au ballon....

Quelques thèmes en lien avec le spectacle :
 Conquête et civilisation
 Exploration spatiale
 Science-fiction et pop culture
 Fiction radiophonique
 Mythe(s) américain(s)
 Figure(s) du héros

Une citation à penser  : « La science n’est pas plus qu’une tentative d’explication d’un miracle inexplicable et l’art une interprétation de ce miracle » (Extrait des Chroniques martiennes.)

Un mot de la compagnie de théâtre :
"Nous avons aujourd’hui la chance de vivre un tournant majeur de notre civilisation. L’ère numérique bouleverse notre monde mais aussi notre être au monde. Internet est le lieu de l’échange, du savoir, du partage ; mais c’est aussi le lieu du récit, de la re-considération du réel, voire de sa fictionnalisation. Cette mutation profonde de notre réalité, et la perméabilité chaque jour plus nette de cette réalité avec non seulement le virtuel, mais aussi le fictif, il est essentiel de les questionner.
C’est l’enjeu des spectacles du Théâtre dans la Forêt. À travers des créations mettant à l’honneur des scènes issues de notre imaginaire collectif, la compagnie interroge la frontière de plus en plus poreuse entre fiction et réel. Des légendes urbaines aux faits historiques, nos spectacles portent littéralement au plateau des images médiatiques ou fictives connues de tous, et questionnent, à travers elles, le monde qui nous entoure et la façon dont nous sommes nécessairement voués à évoluer en son sein."