Le massacre des hommes publié le 02/07/2012  - mis à jour le 05/07/2012

Le Massacre des Hommes

A Oradour sur Glane,le 10 Juin 1940, la compagnie SS « Das Reich » entre dans le village et vide les maisons pour rassembler les villageois au Champ de Foire.

Les SS divisent les personnes en deux groupes, les hommes d’un côté, et les femmes ainsi que les enfants de l’autre. Les femmes et les enfants sont envoyés dans l’église, les hommes et les jeunes gens de plus de quatorze ans, sont divisés en six groupes qui iront chacun dans six lieux d’exécution par groupe d’une trentaine de personnes.

Quand tous les hommes furent répartis dans les granges, des SS placèrent des mitrailleuses à l’entrée des portes. Le bruit d’une détonation venant de l’extérieur, suivi d’une rafale d’arme automatique fut le signal qui indiqua aux Allemands de décharger les armes sur les hommes. En quelques secondes les cadavres tombèrent. Lorsque les rafales eurent cessé, les Allemands se sont approchés des survivants pour achever à bout portant les survivants.

Les euls hommes qui ont pu échapper au massacre se trouvaient dans la grange laudy. Recouvert par les cadavres de ses compagnons, un jeune apprenti, M. Hébras, qui a eu la présence d’esprit de se jeter à terre au premier coup de feu, est indemne.
A ses côtés, son camarade Darthout, blessé aux jambes, peut à peine se mouvoir. Les deux hommes ne bougent pas. Ils attendront, pour se dégager, que se soient éloignés les soldats.
Mais, avant de quitter la grange, les SS jettent sur les morts de la paille, du foin séché, des débris de boiset y mettent le feu. Alors, traînant Darthout par le bras, Hébras se dégage et, derrière l’écran de fumée qui les protège, gagne le fond de la grange où trois autres survivants se sont cachés. Une issue non gardée s’ouvre sur l’arrière du bâtiment. Elle communique avec un jardin. Sous le couvert des branches, des buissons, des bosquets, se relayant pour soutenir Darthout, les cinq hommes parviennent jusqu’à la campagne.

En quelques heures, 642 personnes sont méthodiquement exécutées : les hommes dans des granges, les femmes et les enfants dans l’église. C’est le plus grand massacre de civils commis en France par les armées hitlériennes. Seules six personnes survivront.

Thomas, Lotfi, Pierre, Ludovic.

Robert Hébras, survivant d’Oradour et témoin de l’horreur nazie

MDH

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Auteur

 W. Rhim

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