OMAHA BEACH publié le 04/07/2012  - mis à jour le 05/07/2012

La plage d’OMAHA BEACH

Le 6 juin 1944, les troupes alliées débarquent en Normandie. Cette opération a demandé des mois de préparation. Pour préserver le secret du lieu de débarquement, et permettre une attaque surprise, on a donné des noms de code aux zones prévues pour débarquer. Les plages de Normandie sont ainsi divisées en 5 parties qui portent les noms de Utah (troupes américaines), Omaha (Américains), Gold (Britanniques), Juno (Britanniques et Canadiens) et Sword (Britanniques et Français) .

Omaha Beach est une plage longue de 5,9 kilomètres. Elle se divise en plusieurs secteurs (Charlie, Dog, Easy, Fox) . C’est le 16ème régiment de la 1ère division d’infanterie et Le 116ème régiment de la 26ème division d’infanterie qui sont chargés de débarquer sur ces plages sous les ordres du général L.T.Gerow et du général O.N.Bradley.

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L’objectif à Omaha était de s’emparer et, ensuite, de tenir une tête de pont de huit kilomètres de profondeur entre Port en Bessin et la Vire puis faire la jonction à l’est avec les Britanniques et à l’ouest avec les Américains afin d’établir une présence solide sur toute la côte normande.

Pour préparer le débarquement , des bombardements massifs ont eu lieu dans la nuit du 5 au 6 juin. Mais leur précision fut très insuffisante à cause du brouillard et des nuages si bien que les défenses côtières allemandes n’ont pratiquement pas été touchées. Les Américains ont cru avoir atteint leurs objectifs, mais ce n’était pas le cas , ce qui va rendre le débarquement encore plus difficile .

C’est à 6h36 que débarque la première vague d’assaut (1450 soldats) . Les soldats qui sortent des barges doivent ensuite parcourir 150 mètres à découvert. C’est un massacre car les obus et les mitrailleuses allemandes font des ravages. En 5 minutes, 90% des soldats américains sont mis hors de combat ! De plus, la visibilité est très mauvaise en raison de la fumée des bombardements de la nuit.

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Les chars amphibies qui devaient ouvrir le passage aux soldats n’ont pas pu être mis à l’eau en raison de la mer trop agitée ou ont coulé avant d’être utiles.

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Malgré tout, les vagues d’assaut se poursuivent avec des pertes terribles. Les obstacles allemands sont nombreux et mortels : champs de mines, murs antichars, mitrailleuses, lance-flammes, canons. Cependant, le mur antichar est utilisé comme abri.
Au fur et à mesure de la matinée, les vagues d’assaut continuent malgré les pertes et une désorganisation complète.

Le plan initial est bouleversé. Personne n’a débarqué à l’endroit prévu, chacun essaie de se protéger mais toutes les tentatives d’avancée sont stoppées.
Vers 10 heures, depuis son bateau d’observation , le général Bradley constate le désastre et pense même arrêter l’opération pour se retourner vers la plage d’Utah où le débarquement est mieux engagé. Omaha devient « Bloody Omaha » (« Omaha la sanglante »)

Pourtant, les Allemands commettent l’erreur de ne pas faire venir de renforts pour chasser définitivement les Américains de la plage.

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Peu à peu les Alliés se rassemblent et réussissent à faire des percées au milieu du matériel détruit, des milliers de blessés et de cadavres.

Finalement, les Américains , de plus en plus nombreux , réussissent à prendre à revers les défenses allemandes. Au prix d’un courage incroyable et du sacrifice de nombreux soldats, les positions allemandes sont neutralisées une à une.
En fin d’après-midi, la situation est enfin sous contrôle. Le débarquement du matériel et des véhicules peut se faire sans trop de pertes malgré quelques tirs isolés.
En début de soirée, les troupes américaines atteignent enfin la route côtière , une tête de pont de 3 kilomètres vers l’intérieur des terres est établie.

Le bilan

Le 6 juin, 30 000 américains ont débarqué sur Omaha Beach .
3000 soldats ont été tués ou sont portés disparus, souvent par noyade.
Les objectifs militaires ne sont pas vraiment atteints, la zone contrôlée est encore très mince et les Américains ne sont pas à l’abri d’une contre-attaque allemande. Seule une petite partie du matériel prévu a été débarquée.
L’imprécision des bombardements aériens, le manque de visibilité au matin du 6 juin, l’absence du soutien des chars et la panique créée par les pertes massives peuvent expliquer le bilan très lourd d’Omaha Beach.
Pourtant, les troupes alliées vont très vite rattraper leur retard et finalement remporter la bataille de Normandie.

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Auteur

 W. Rhim

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