Championnat de France UNSS Escalade : des nouvelles de nos grimpeurs ! publié le 17/05/2022  - mis à jour le 19/05/2022

Les compte-rendus de M. Perrocheau

Lundi 16 mai : "la première épreuve : le voyage..."
C’est l’esprit moulu et le corps fourbu par le voyage de six heures que les grimpeurs Gémozacais descendent du véhicule. Ca y est, nous y sommes. Nous avons fait bon voyage. ARNAS est désormais notre nouveau terrain de jeu !

C’est donc parti pour une réunion de briefing technique, une analyse de voies, des questionnaires et la mise en place de stratégies d’équipe avant de pouvoir regagner le camping pour, enfin, s’y restaurer et se reposer.

Une chose est sûr, quelque chose est en train de se passer. Hugo, Tristan, Yassou, Léonie et Yéléna vont écrire leur histoire sportive, à leur manière. Ils sont là, regards pointés sur un mur, qui leur promet de belles ascensions, sourires aux lèvres, là où d’autres pourraient hésiter et se sentir en danger…

Tout va pour le mieux, à demain !

Mardi 17 mai : « Un cri de guerre pour se donner du courage » :

Encore empêtrés dans la couette, les yeux ensommeillés, les visages enfarinés, les grimpeurs semblent pourtant déterminés. L’ambiance est plus pesante, la force est en sommeil. On sent tout le sérieux s’installer. Les grimpeurs sont donc moins blagueurs que la veille. Et pour cause, on y est ! Premier passage prévu sur une voie difficile dès 9h50. Puis, il leur faudra enchainer toutes les heures des voies et des enchainements techniques et de vitesse sans cesse plus exigeants. Conscient que l’enjeu sera de taille et que la compétition est intransigeante, le petit déjeuner se passe sans trop de commentaires. Dans un cadre exceptionnel composé de verdure et de chants d’oiseaux, en bordure de fleuve, Tristan, en sa qualité de jeune officiel, finit de digérer et est le premier à partir sur les lieux de l’évènement. Il sait que la journée sera longue et pleine d’émotions. Confiant et désireux de bien faire, il nous accorde un dernier sourire, jeté par dessus l’épaule, qui en dit long sur sa motivation.

Les grimpeurs, quant à eux, effectuent les derniers ajustements. Analyse vidéo, répartition des tâches…chaque élément de la compétition est méticuleusement étudié. Cela vient rapidement envahir chaque temps de discussion. Ils préparent leurs affaires dans un calme presque inquiétant. A cet instant, on sent, comme le dit Yassou, « la boule de pétanque s’installe dans le ventre ».

L’échauffement lancé, les corps se délient. Ils apprivoisent peu à peu leur stress en véritables athlètes expérimentés et partent défier ce mur qui leur tiendra tête pendant un jour et demi. Ultime artifice pour se donner du courage, la team Gémozacaise improvise un cri de guerre sensé les transcender. On les observe ainsi scander à chaque épreuve « deg, deg, deg …dégaine !! ». Derrière ce petit jeu de mots se cache en fait toute la prétention de ceux qui veulent en découdre et marquer les esprits. Ils souhaiteraient en effet faire sensation à la manière d’un cowboy qui tirerait plus vite que son ombre tout en accédant, autant que faire se peut, à la plus haute dégaine fixée au sommet de chaque voie. Et pourtant on le sait ! Il y aura chute, il y aura déception, il y aura tumulte. Seize mètres d’aspérités et de volumes viennent représenter l’ampleur du défi… Hugo fait les frais du premier bloc, aux caractéristiques très exigeantes. Les filles (Yéléna et Léonie) se heurtent, quant à elles, non sans une certaine frustration à une voie orange symbole de « voie du contest » et donc de mise en difficulté.

Face à ces quelques échecs, la compétition n’est pas finie et l’équipe fait preuve d’un état d’esprit exemplaire. Elle se mobilise et se rassemble, elle discute et elle échange, autour de son jeune coach Yassou. Aussi, dès le repas fini, les réussites pointent leur nez…Chacun trouvera SA réussite en cette deuxième partie de journée !

« La moiteur tropicale comme épreuve dans l’épreuve et la fin d’une belle histoire » :
Alors que la journée numéro 1 s’achève sur l’épreuve de vitesse et sur une voie de difficulté dans laquelle les grimpeurs ressentent les contraintes d’une moiteur tropicale, ces derniers arrivent tout de même à se hisser dans le top 10 de la compétition. Chaque mouvement est pourtant délicat et douloureux dans cette chaleur étouffante. Yelena s’y reprendra d’ailleurs à 13 fois pour clipper sa dernière dégaine, suspendue à 16 mètres au dessus du sol, pour glaner les derniers points de sa voie de la journée. Equipe la plus jeune du championnat, elle ne lâche rien. Malgré quelques larmes, ici et là, ils se ressaisissent sans cesse pour donner le meilleur à chaque étape. Le cri de guerre gagne en puissance et en robustesse. Les moments de sophrologie durant lesquels on tente de retrouver la paix et la fraicheur sont vitaux. Les adversaires les observent du coin de l’oeil, mais il est déjà l’heure (19h) de rentrer au camping pour se ressourcer et préparer le repas.

Mercredi 18 mai :
Après une nuit rafraichissante et salvatrice, l’équipe se réveille de façon anticipée. Plus le temps de se prélasser et de lanterner dans la couette. Ménage, rangement, chargement et nous voilà de retour au pied du mur.

L’équipe paraît décomplexée. Rapidement les premiers « TOP » (quand on valide le maximum de points) sont obtenus. L’objectif est simple, ne rien regretter et écrire la conclusion de cette épopée fantastique. Avec ou sans podium, rien ne sera plus jamais comme avant pour cette équipe qui a gagné le respect de tous et qui a su porter les couleurs du collège et de son académie, avec un certain panache.

Pour le reste, nous laissons aux grimpeurs le privilège de vous révéler les petits secrets de leur classement final dès leur retour au collège.

Nous reprenons la route à 16h pour un retour dans la nuit, bercés par les souvenirs de l’évènement.

L’ALBUM PHOTOS.