Enquêtes policières au Moyen-Age (2003-2004) publié le 23/09/2009

La dernière mélodie de l’abbé
Le 25 Juin de l’an 1180, c’était l’anniversaire de l’abbé Hemboire ! Il avait 58 ans ce jour là. Il était très respecté de tous les chanoines. Imaginez donc : il dirigeait l’abbaye de Nieul depuis 25 ans ! Quelle joie pour tout le monde de fêter cet anniversaire ! Pourtant l’abbé était anxieux et n’avait pas le cœur à la fête. Il avait peur que le chantre fasse des fausses notes.

Tout le monde préparait la fête avec enthousiasme sauf le chantre qui restait dans son coin, tout seul. Il était en train de manger. Un peu plus tard, il sortit ses instruments pendant que les autres chanoines se mettaient à table. Ils mangeaient du mouton et des épinards puisque c’était un jour de fête. Claudus,le chantre prit la vielle à archet. Il joua très mal. Hemboire rompit le silence. Il dit à Claudus : « Tu joues comme un débutant ! » Tous les chanoines rigolaient discrètement. Claudus s’enfuit rapidement,vexé, car il avait trop honte. Hemboire fit comme si rien ne s’était passé. Le repas se termina sans musique. Claudus retourna dans le dortoir très en colère et pensa : « Je vais me venger de ce maudit Hemboire ! ». Il dit silencieusement : « Les instruments servent toujours, heureusement qu’ils existent ! » et il s’ endormit sur ses paroles très mystérieuses.

Six mois plus tard... un soir après vigiles l’abbé était resté seul, dans le chœur de l’église, agenouillé devant la croix du christ. Il avait sans doute un pêché à se faire pardonner !
Une forme sombre collée contre un mur, le surveillait de près. Elle s’approcha de lui avec quelque chose de long et massif dans la main droite. Elle se glissa derrière lui et lui porta un coup violent sur la tête. Otmar, le camérier aperçut des silhouettes, étranges : l’une qui s’écroulait sur le sol et l’autre s’enfuyant sans bruit en regardant derrière elle, si quelqu’un la voyait. Otmar s’approcha du corps et comprit qu’un crime venait d’être commis. Otmar décida de tout faire pour retrouver le coupable. Les chanoines se dirigeaient tous vers la salle du chapitre et Otmar interrogea la plupart d’entre eux. Il reçut des réponses intéressantes. Les soupçons se portèrent sur Claudus et Humbert le cellérier. Les suspects furent mis à part pour être interrogés par Otmar et Atton le prieur. Ceux ci virent que Claudus n’était pas en forme et que ses expressions, n’étaient ni claires, ni sincères.

 « Il a sans doute quelque chose à se reprocher » pensa Otmar en observant Umbert.
 Où étais-tu au moment du meurtre ? Demanda t-il.
 Euh... J’étais euh... aux latrines répondit Umbert.
Otmar reprit :
 Tu en es sûr ?
Oui. affirma Umbert
Otmar partit vers Atton et dit discrètement :
 Il n’a pas l’air sincère, il a vraiment quelque chose à se reprocher.
 Tu crois ?répond Atton
 Et Claudus ?
 Je n’en sais rien !
Deux jours plus tard après des interrogatoires intensifs Claudus avoua : il préférait cela, à la terrible excommunication qu’il attendait.
« -C’est moi qui l’ai tué l’abbé car il m’humiliait beaucoup trop. »
Épuisé, le coupable se laissa conduire sans résistance,d ans le cachot noir et humide.
Quelques semaines plus tard, Otmar fut élu abbé par tous les autres chanoines.
FIN


Une soupe trop assaisonnée
Six heures. Le jour se levait sur la campagne vendéenne. Les oiseaux sifflotaient dans l’air matinal. Dans la pénombre de l’abbaye de Nieul sur l’Autize, des ombres déambulaient silencieusement. C’étaient les moines qui se rendaient en groupe à la salle du chapitre.

L’abbé parla :
« Asseyez-vous ! Un vase a été cassé. Il avait une grande valeur : Il était magnifiquement décoré et nous avait été offert par le seigneur de Vouvant lors de son dernier passage à l’abbaye. On l’a trouvé au pied de l’autel dans l’église. Je souhaiterais connaître le responsable de cette acte de malveillance. »
Un grand silence planait dans la salle. Frère Wirardus prit la parole :
« J’ai vu frère Umbert renverser le vase et s’éclipser vite fait après !
 Quoi ? Mais...
 On ne t’as pas donné la parole, frère Umbert. Ton jugement est grave, frère Wirardus, as- tu des preuves ?
 Oui : J’ai trouvé étrange que Umbert soit allé dans l’église en dehors de l’heure des offices. Alors je l’ai suivi par curiosité et là je l’ai vu casser le vase mais je ne sais pourquoi. »

L’abbé prit la parole :
« Cela me semble suffisant. Qu’as tu à dire pour ta défense frère jardinier ?
 Ce n’est pas moi ! cria Umbert.
 Allons, nous connaissons tous ici ta maladresse alors avoue tout de suite et il te sera beaucoup pardonné.
- Ce n’est pas moi, mais combien de fois faudra-t-il vous le dire !
-Tes preuves ne sont pas suffisantes donc tu es privé de salle du chapitre jusqu’à nouvel ordre. Vous pouvez disposer ! »

Le lendemain matin, la pluie tombait. Les oiseaux restaient muets et cachés sous les feuilles. Tous les moines étaient partis à Primes. Tous sauf un...
« Debout paresseux ! » cria Pierre.
Mais le chanoine ne paraissait pas entendre. Le moine lui prit la main. Celle-ci était complètement froide. De la bave sèche était restée collée sur ses lèvres et son menton. Le chanoine s’aperçut que l’homme ne respirait plus : il était mort.

« Frère Abbé ! cria l’hôtelier.
 Qu’est-ce-qui t’arrive d’enfreindre la loi du silence ? lui répondit l’abbé.
 Dans le dortoir, il y a ...
 Quoi ? Dis vite !
 Un... un cadavre ! C’est frère Wirardus, notre frère cellérier. »

Ils montèrent dans la salle, et examinèrent la victime.
« Il n’y a pas d’hématome, pas de trace d’étranglement et pas de coup de couteau, dit l’abbé
 La bave de la bouche provient sûrement d’une maladie.
 Nous allons entamer l’enquête. Je serai le détective ! »
Il parcourut toute l’abbaye à la recherche d’indices pour résoudre cette étonnante énigme.

De loin il aperçut une silhouette fantomatique qui filait vers le dortoir, mais il n’y prêta pas attention. Ensuite, il se dirigea vers le réfectoire, la chaufferie,le cloître, l’église mais n’ayant trouvé aucun détail intéressant, l’abbé se rappela qu’il n’avait pas fouillé dans le dortoir. Il se mit à l’œuvre, il mit tous les lits en désordre et telle fut sa surprise lorsqu’il vit des morceaux de fleurs roses sous le lit de l’hôtelier. Il les prit et alla voir l’infirmier. Celui-ci le regarda et dit :
« Ce sont des fleurs de digitale. »

L’abbé, aussi surpris que l’infirmier, réunit tous les moines dans la salle du chapitre.
« Je vous ai réuni car un meurtre vient d’être commis. Je laisse une dernière chance au

coupable même si j’ai déjà une idée, du moins, je le crois. Si celui-ci se dénonce maintenant, je réduirai le châtiment. Alors ? »...
Personne ne répondit.
« Je suis donc obligé de dénoncer le coupable. C’est l’hôtelier. » annonça-t-il en le regardant dans les yeux.
« Ce n’est pas moi !!! Réagit l’hôtelier
 Ne mens pas ! Répondit l’abbé furieux, tu es en train de commettre un péché grave.
 Je le sais bien qu’il ne faut pas mentir, c’est pour ça que je ne mens pas ! Répondit l’hôtelier terrorisé.
 Assez de bavardages, dit l’abbé, nous te jugerons demain à la salle du chapitre.
La séance est levée ! »
Les moines retournèrent à leur activité journalière.doc119|right>

Ce soir là, la lune brillait de tous ses feux sur l’abbaye. Le moine hôtelier se dit :
« Ma vie paisible se terminera-t-elle demain ? »

Le lendemain, à l’heure du jugement de l’hôtelier, la salle du chapitre était comble.
L’abbé prit la parole :
« Frère Pierre tu sais pourquoi tu es là ; Nous allons te juger pour le meurtre de Wirardus.
 Je n’ai jamais touché à un seul de ses cheveux.
L’infirmier arriva en courant dans la salle du chapitre et s’excusa d’être en retard Il dit :
« Attendez ce n’est pas l’hôtelier, j’ai regardé dans le bol de frère Wirardus et j’ai trouvé des traces de digitale sur le rebord de son bol »
L’abbé reprit :
« Cela ne prouve pas son innocence. Frère Pierre sera obligé de subir une grave sanction »
L’infirmier répliqua :
« Non, ce n’est pas l’hôtelier car il ne sait pas confectionner les poisons, ce n’est que les frères jardiniers qui savent le faire.

Frère Umbert dit :
« Ma croyance en dieu ne me permet pas de mentir... J’ai des choses à vous avouer : j’étais jaloux de frère Wirardus, je voulais me venger mais mon intention n’était pas de le tuer. »
L’abbé lui coupa la parole :
« Pourquoi voulais-tu te venger ?
 Parce qu’il n’était jamais sanctionné et c’était moi qui était accusé à sa place, par exemple quand il a cassé le vase, répondit Umbert. Mais je n’ai pas agi seul : il y avait aussi frère Cyprien. »
Alors, frère Cyprien arriva au centre de la salle :
« Oui j’ai aidé Umbert à tuer Wirardus en mettant dans sa soupe de midi des fleurs de digitale ; J’ en avais vraiment assez de Wirardus. »
L’abbé hurla aux deux coupables :
« Vous allez être excommuniés et envoyés dans le château du Seigneur de Vouvant, dans les cachots pour la fin de votre vie ! »

Deux jours plus tard, on enterra Wirardus et il eut droit à tous les égards.
La vie reprit ses droits à l’abbaye de Nieul, vie rythmée par le chant des oiseaux dans l’air matinal, et les ombres silencieuses se rendant en groupes à la salle du chapitre.

Flora Chauveau


Tu ne tueras point !
Un soir d’hiver glacial, peu avant Vigile, une ombre mystérieuse qui flottait dans la brume épaisse frappa à une gigantesque porte. Un bruit terrifiant résonna sur les pierres endormies de l’Abbaye.
Dans sa cellule étroite et sombre le portier se réveilla en sursaut et poussa un long cri. Umbert,tel était son nom, ouvrit l’huis,un grincement sinistre se fit entendre. Il découvrit la silhouette d’une jeune femme : sa beauté était royale, et son charme envoûtant,mais son visage marqué par la terreur laissait deviner une expression d’inquiétude. Une voix tremblante murmura :

tueras point

« Pourrais-je m’entretenir avec père Otmar ? » Tout en parlant, elle sortit de sa poche un étrange médaillon .
Donnez-lui ce bijou de ma part ! »
Umbert exécuta l’ordre. Quand père Otmar, l’abbé de Nieul fut en possession de cet objet, pris de panique il se précipita vers l’entrée, car Aenor, la mère d’Aliénore l ’avait mis au cou de sa fille à son baptême, et c’était lui, Otmar l’officiant de cette cérémonie. Il ne l’avait pas oublié et avait pour la jeune duchesse, beaucoup d’affection, celle-ci le lui rendait bien. Otmar emmena sa compagne.
« Père Otmar, pouvez-vous cacher ces documents précieux ? (tout en parlant, elle lui montrait les documents). S’il m’arrive quelque chose, dévoilez-les au grand jour.
Vous savez que j’ai confiance en vous ! »S’exclama Aliénor.
La jeune femme quitta l’abbaye toute tremblotante. Peu avant les Laudes Matinales, l’abbé croisa le chambrier dans la salle de la sacristie. Après la prière, Wirardus-Warnérius, tel était son nom, se rendit dans le bureau de père Otmar.
« Vous me demandez Père Otmar ? questionna W.W,(on l’appelait comme ça).
Oui, je voulais vous parler de quelque chose de la plus haute importance. Il s’agit des documents que quelqu’un m’a confiés et je vous les donne pour que vous les mettiez dans le coffre-fort. »
Le chambrier exécuta l’ordre sans rien dire mais en se demandant qui était ce « quelqu’un ». Le lendemain matin, des rumeurs couraient dans l’abbaye. On disait que Louis VII savait que des documents précieux se trouvaient dans le coffre-fort de l’abbaye de Nieul sur l’Autise et que ce roi voulait envoyer un espion pour connaître le contenu des documents.
Quelque temps après nones, un homme aux allures étranges, se présenta pour être novice. L’abbé le reçut avec hésitation et méfiance, mais, la règle de Saint Augustin était claire : toute personne souhaitant s’intégrer à l’abbaye en tant que chanoine devait être acceptée.
Donc ce personnage s’entretint avec le Père.
« je veux seulement être novice.
Jures-tu devant Dieu de faire vœu de chasteté, honnêteté et pauvreté ?
...
Cette hésitation, si courte fut-elle, éveilla les soupçons de l’abbé.
Je te le jure ! Reprit l’inconnu en se ressaisissant.
L’abbé lui annonça qu’il avait deux semaines pour s’adapter à la vie des chanoines. Le lendemain après sexte, un messager de Louis VII rôdait aux alentours des champs de l’abbaye où travaillaient des convers. Il en vit un qui était fragile fatigué pas comme les autres. Les conditions de travail étaient pénibles. Ce moine s’appelait Odulrick. L’homme qui prétendait être le messager du roi Louis VII appela Odulrick et lui demanda une faveur : prendre des documents secrets.
« Vous avez juste à prendre les documents et en récompense, je vous donnerai une somme d’argent !chuchota le messager.
D’accord, mais quelle somme d’argent ?
1000 écus.
Entendu je vous donne rendez-vous à cet endroit même, demain soir, une heure après Vigile.
Le messager partit et le moine continua à travailler. Le soir, Odulrick rentra à l’abbaye. Le lendemain, tous les moines se devaient d’être à la réunion du chapitre . Mais, en tant que moine convers Odulrick n’y était pas. Il profita donc de l’inattention de tous pour se diriger vers l’escalier où se situait le coffre fort. Puis il se cacha dans la pénombre en haut des marches en attendant le retour du chambrier. Il avait l’intention de lui demander sa clef, en secret.
Un peu plus tard,grâce à la pleine lune,on pouvait voir au fond du jardin,deux ombres mystérieuses qui échangeaient des documents. L’une d’elles s’éloignait en tenant une bourse d’écus.
Le lendemain matin, un chanoine découvrit le corps de w w. Son visage était pâle, la tête portait de larges trous. Le malheureux cadavre baignait dans une flaque de sang. L’abbé apprit la mauvaise nouvelle. Devant les événements , Otmar en assuma les conséquences en prenant la responsabilité de débuter immédiatement l’enquête. Celle-ci commença par l’interrogatoire des Augustiniens .Odulrick profita de l’agitation des chanoines du couvent pour se faufiler dans la salle de sacristie où il rejoignit l’abbé en train de songer au meurtre.
« Père, je voudrais vous parler d’une chose qui me tient à cœur.
Je vous en prie mon enfant car de toute manière je vais questionner nos frères.
Je ne désire pas influencer votre jugement mais je n’ai pas entièrement confiance dans le nouveau .
Dieu te protège mon enfant, j’ai foi en toi ». Odulrick sortit de la pièce. Chacun des chanoines alla voir le supérieur de l’abbaye. Celui-ci se rendit à l’évidence : le novice à l’épreuve était soupçonné par les chanoines. Il n’avait pas le choix : père Otmar devait lui infliger un châtiment .
Vous devrez vous rendre au chapitre pour connaître la sentence que les autres moines ont choisie.
Mais, je ne suis pas coupable...
Serait-ce le fait que je suis nouveau ?
 Je ne peux pas prendre de décision seul, nous en reparlerons demain au chapitre !
Puis le Père le fit sortir de la sacristie.
Le jour suivant, vint le moment que tous attendait même le suspect qui espérait être épargné. Juste après Tierce, la réunion débuta.
L’abbé se trouvait à sa place habituelle, l’accusé se tenait ligoté entre les deux piliers face à Père Otmar.
Celui-ci prit la parole :
« Pourquoi accusez-vous cet homme d’avoir occis Wirardus-Warnerius ?
Y-a-t’ il des témoins ? »
Le silence s’abattit sur l’abbaye.
« Oui, moi, intervint le moine convers Odulrick, j’ai tout vu,...
Vous ! Pourquoi ne pas me l’avoir dit avant ?
J’avais trop peur...
Exprimez-vous !
J’ai surpris cet homme,(tout en parlant, il le désignait du doigt) en train de regarder bizarrement notre chambrier.
Les chanoines se manifestèrent bruyamment et ce furent moult déclarations embrouillées et variées : l’un l’avait vu en train de discuter avec W.W, l’autre le surprenait qui versait un liquide dans son verre. Bien sûr, l’accusé niait ces révélations, il se défendait comme il le pouvait mais c’était presque impossible.
« Si ce que disent les Augustiniens est vrai, vous avez enfreint l’un des Dix Commandements qui dit que tu ne tueras point ton prochain.

Je ne veux pas mourir ! Je n’ai rien fait ! Je le jure sur Dieu, qu’il me protège ! Reprit l’accusé pour se défendre. Quand il parlait, il suait et surtout il était effrayé.
Terriblement abattu, voyant qu’il lui était impossible de se défendre, le novice abandonna... peut-être était-il vraiment coupable ???
EPILOGUE

« J’ai vécu trente ans dans la souffrance et la douleur. J’ai fait condamner un innocent à ma place. Il est mort dans un cachot infâme. Cet acte me hante jour après jour, nuit après nuit, je ne fais qu’y penser. Aujourd’hui, je vais mourir de la fièvre et c’est pour cela que je me confesse, je me doute que ce pêché est impardonnable, j’ai peu de chance d’aller au Paradis. J’avoue que c’est moi qui ai occis Wirardus-Warnerius, Après avoir été contacté par un messager du roi Louis VII, il me fallait récupérer la clef du chambrier. J’ai profité de la réunion du chapitre pour me cacher en haut de l’escalier. W-W arriva, je lui ai lancé une pierre très pointue et il s’écroula. Puis je m’avançai vers lui pour l’achever avec mon couteau caché dans ma coule. J’ai pris les clés du coffre sur le mort et l’ouvris. Le soir venu, je remis les documents au messager qui m’attendait. Je n’ai jamais su ce que contenait ces documents.
Que Dieu essaie de me PARDONNER.

Odulrick

FIN


Haute trahison à l’abbaye
Lors d’une belle journée de printemps dans l’abbaye de Nieul sur L’Autise, Aliénor d’Aquitaine et sa servante étaient venues se recueillir devant le tombeau d’Aénor de Châtellerault la mère de la duchesse. Elles devaient passer la journée au sein de la communauté des moines. Le moine cellérier avait préparé un savoureux repas. La servante très gourmande mangea un peu de cette nourriture appétissante. Elle tomba inanimée.

trahison

« Que se passe-t-il ? vite frère Jean va chercher Cyprien, il va nous dire ce qui se passe et peut être va t-il pouvoir soigner cette charmante jeune fille », ordonna l’abbé.
« Oui j’y cours mon père . »
Quelques minutes plus tard. Cyprien fit un rapide examen. Il était petit mais courageux, blond aux yeux bleu et il portait une grande croix autour du cou. Il conclut :
« Elle est morte, je suis désolé, seul un poison peut avoir un tel effet. Je vais examiner le repas de notre princesse pour voir quel était ce poison.
Le lendemain, Cyprien s’entretenait avec l’abbé :
« Je pense avoir trouvé le poison : un bout de cette plante manque dans mon jardin.
Quelle plante demanda l’abbé
Du ricin, vous savez, je l’utilise rarement et à petite dose pour faire des lavements, mais à forte dose, elle peut être mortelle »
Tous se rendirent à la salle du chapitre pour parler de ce crime, car, en effet, il s’agissait bien d’un crime. »
« Un meurtre atroce vient d’être commis, qu’avez vous à dire sur ceci ? » dit l’abbé.
« Il faut enquêter ! » s’exprima un moine
« Je suis d’accord avec toi, qui veut le faire ? » questionna l’abbé.
« Je suis volontaire, s’exclama Cyprien. Quand j’étais jeune, j’ai déjà travaillé sur un crime et pour celui-ci, j’ai déjà ma petite idée sur le coupable, pour l’instant, je ne peux pas le dire devant tout le monde »
Allons prier, nous en reparlerons après !
Après la prière, l’abbé s’isola avec Cyprien pour parler du suspect :
« Alors, tu penses savoir qui est le coupable ? »
Oui je suspecte le moine cellérier car il est nouveau et toujours seul
Tu es sûr ?
« Presque. L’autre jour, frère Jean l’a vu tout près du jardin.
« Mais, ça ne prouve rien
« Pourquoi ? c’est un suspect du première classe. »
« Tu es raciste ou quoi ?
« pourquoi dites vous ça, j’enquête, c’est tout ! »
« Essaie de le prouver et on verra après »
La nuit arrivait, le moment idéal pour commettre un nouveau crime. Pendant que les moines dormaient, Cyprien se leva pour continuer son enquête. Il fit le tour de l’abbaye pour voir si aucun moine ne s’était levé.
En allant vers le jardin, il vit à travers la brume une silhouette sombre. Cyprien s’approchai tout doucement car il croyait que c’était le moine cellérier. Il sauta sur la forme accroupie, elle cria « Au secours » et tomba par terre. Cyprien reconnut tout de suite la voix de Jérôme. Celui-ci était l’autre moine cuisinier qui travaillait avec Cyprien
« Que fais tu là ? » demanda notre héros
« je suis en train de ramasser des légumes ».
et ils allèrent prier. Après Cyprien alla préparer le repas.
Quelques instants plus tard, Cyprien découvrit caché derrière d’autres bouteilles un petit flacon de ricin . Trouvant ceci étrange, il interrogea Jérôme avec qui il eut une longue discussion concernant le flacon.
« Est-ce que c’est toi qui as caché un petit flacon de ricin dans la cuisine ? dit Cyprien
« Non, pourquoi ? Dit Jérôme.
« J ’ai trouvé ce petit flacon caché derrière des bouteilles et des pots d ’épices », dit Cyprien
Mais la cloche pour la prière sonna.
Il partirent ensemble dans le choeur pour prier.
Lorsqu’il sortit de l ’église, Cyprien fut interpellé par le moine cellérier
« Cyprien , je veux te voir après le repas. Il faut qu’on parle
« Je t’attends , dans le scriptorium demain matin après les vigiles.
« J’y serai »

Le lendemain à minuit et quinze minutes, Cyprien alla dans le scriptorium où il trouva le moine cellérier :
« Tu a l’air embarrassé, aurais-tu quelque chose à avouer ?
« je voulais te dire que je sais qui est le coupable du meurtre.
« comment le sais-tu ? Qui est-ce ?
« J’ai enquêté comme toi mais ça a l’air d’avoir été plus efficace !
« Qui est-ce ? Dis-le moi vite pour que je puisse demander son excomunication !
« C’est frere Jean ! Je l’ai surpris dans la cuisine lorsque je preparais le repas Aliénor !
« Ah bon ? Tu ne mens pas ? Je n’aimerais pas demander l’ excommunication d’un des chanoines de l’abbaye alors qu’il est innocent. Si le père abbé le découvrait il me tuerait.
« Va donc voir frère Jean !
« Pas la peine de le réveiller maintenant, je lui parlerai demain. »
Le lendemain, Cyprien reprit son enquête en se demandant si le chanoine cellérier avait raison :
« Frère Jean ! Frère Jean ! Je peux te parler un moment ? Ne t’inquiète pas pour ton travail le père abbé nous accorde un instant.

« Oui mais dépéchons – nous quand même !
« Je voulais te demander si cela t’arrivais d’aller dans la cuisine ?
« Oui de temps en temps ! D’ailleurs j’aurais voulu te le dire mais je suis que c’est le moine cellerier, le coupable du meurtre ! J’étais dans la cuisine lorsqu’il t’amenait la nourriture et je l’ai vu placer ou plutôt cacher un flacon. Depuis je ne suis pas retourné là-bas.
 Tout s’explique maintement. Je vais demander sur le champ l’ excommunication.
 Pourquoi me crois-tu et pas lui ? Demanda frére Jean étonné.
 Car je te fais confiance tout simplement et puis... tu conprendra bientôt ».
Quelques jours plus tard Cyprien demanda une réunion dans la salle du chapitre :
« Ecoutez moi tous, Cyprien a une annonce à vous faire ! S’exprima l’abbé.
 Voilâ j’ai découvert le coupable du meurtre. Je tiens dans ma main son acte d’excomunication ».
Tous étaient attentifs. Cyprien tenait à la main un livre. Vous voyez ce livre dit-il.
C’est un ouvrage spécialisé sur les poisons. Or, regardez qui est l’auteur de ce chapitre sur l’ utilisation du ricin : frère Tuc, notre chanoine cellérier ! J’ai ensuite fait parvenir mon enquête au souverain pontif et il ma repondu. Je vais demander au chanoine cellérier de quitter cette abbaye sous la demande du souverain pontif ! »
La vie redevint paisible à l’abbaye. Quelque mois plus tard, les chanoines reçurent une demande inatendue d’aliénor:celle de participer à la ceremonie de son mariage avec Henri Plantagenêt. Ils acceptèrent et continuèrent à recevoir des nouvelles d’Aliénor, reine pour la deuxième fois.


A-t-on tué Atton ?

Un soir d’hiver rigoureux où la neige tombait en abondance, où l’on n’entendait que le grincement des branches ployant sous le poids de la glace et le croassement lugubre de noirs corbeaux, l’abbé Atton était parti vérifier si personne ne restait sur le chantier du canal des cinq abbés, et en avait profité pour regarder si le travail avait été bien fait.

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Lors de « complies », le prieur, frère Henri, s’inquiéta de l’absence de l’abbé qui n’avait jamais l’habitude de manquer un office. En effet ceci était un impardonnable pêché. Frère Henri, envoya Guillaume pour voir où était passé l’abbé. Guillaume, un homme grand et mince, était mal connu de tous les autres moines. Il avait un côté mystérieux et en même temps, il était sociable. Il avait l’air intelligent et à la fois discret et timide. En chemin il grognait, il marmonnait, il bougonnait : « Pourquoi moi ? pensa t-il. Ce soir j’ai froid, et aller dans la nuit noire chercher Atton, ce n’est pas mon rôle. Mais il vaut mieux que ce soit moi plutôt que ce pauvre frère Omar, qui, sûrement, ne passera pas la semaine. »

Il trébucha sur une pierre. Il ne savait plus où il était. Au bout de quelques pas, il vit enfin le canal des cinq abbés. Il trébucha une seconde fois sur une étrange chose effrayante. Cette fois-ci, il rebroussa chemin en deux temps trois mouvements et il repartit à l’abbaye terrifié et tout tremblant. Il appela le prieur et le supplia de venir avec lui au canal des cinq abbés. Ils partirent tous les deux pour le canal afin d’identifier « la chose » sur laquelle il avait trébuché. En chemin Guillaume grelottait de froid et de peur tout en racontant ce qui lui était arrivé.
« Ah, voilà la « chose » glissante sur le sol ! », s’écria-il.

Le prieur frère Henri s’approcha de la « chose » et l’identifia !
« -Jésus, Marie, Joseph, s’exclama t-il, mais c’est l’abbé Atton ! »
Il était là, sur la neige, tout glacé et le visage couvert d’un sang rougeâtre, épais et figé.
Ils eurent tous deux de très grandes difficultés pour ramener Atton à l’abbaye, sous le vent glacial qui tourbillonnait au dessus d’eux.
Le lendemain matin, jour du bain, le moine convers Angoise avait une attitude étrange qui étonna beaucoup Guillaume. Pourquoi tournait-il la tête à droite, à gauche avec inquiétude ? Pourquoi hésitait-il à se déshabiller ? Intrigué, Guillaume s’avança
« -Pourquoi ne veux-tu pas te déshabiller ? » Questionna Guillaume d’un air surpris.
« -J’ai attrapé un coup de froid. Il serait préférable que je ne prenne pas de bain.
 C’est la seule fois dans l’année, tu pourrais faire un effort. » Résigné Angoise se dévêtit et au moment où Angoise enlevait sa chemise, il découvrit, sur son bras gauche une plaie qu’il essayait de masquer.
« -Que t’est -il arrivé ? » reprit Guillaume.
« -Je suis tombé dans le jardin. » Guillaume n’insista pas .
Après le bain il retourna sur le lieu du malheur. Il remarqua quelques traces de combat : des taches, de sang, des branches cassées et l’empreinte du corps de l’abbé incrustée dans la terre humide. Mille questions embrouillèrent son esprit.
« Que s’est-il passé ici ? À qui appartiennent ces traces de sang ? Un moine est-il responsable d’un meurtre dans notre abbaye ? »
En regardant de plus près, il aperçut un bout de corde sanglante tachée du sang figé. Il revint à l’abbaye, songeant à ce crime effrayant. Oui, un crime ! Il fallait se rendre à l’ évidence : c’était un crime. Il alla montrer à frère Henri ses pièces à conviction.
Puis vint l’heure de la sieste. Frère Nicolas, en s’allongeant pour la sieste, sentit une gêne dans son dos. Intrigué, il souleva sa paillasse et découvrit un bout de corde sanglante. Il rabattit la paillasse rapidement en regardant à droite et à gauche mais personne ne s’aperçut de sa découverte.
Quand la sieste fut finie, Nicolas partit comme si rien ne s’était passé. Guillaume son voisin de lit remarqua un renflement sous la paillasse de frère Nicolas. Discrètement il la souleva et vit de ses propres yeux le bout de corde sanglante. Il ne le dit pas à frère Nicolas et fit son enquête de son côté. Plus tard notre enquêteur alla voir Omar, tellement souffrant qu’il restait allongé dans son lit et ne dormait pratiquement jamais. Il observait derrière ses yeux presque fermés le manège curieux de frère Angoise, qui regardait de droite et de gauche et qui avait l’air sur ses gardes. Guillaume qui en savait d’avantage alla voir le frère prieur, pour lui raconter tout ce qu’il savait.
Frère Henri déclara :
« -Demain matin à la réunion du chapitre nous ferons venir tous les frères convers, le coupable sera probablement parmi eux. Je prendrai mes précautions je laisserai deux moines soldats à l’entrée de la salle, si quelqu’un décide de s’enfuir. » atton 2

Le lendemain matin dans la salle du chapitre, frère Henri parla tout de suite du crime :
« -Vous savez tous, ce qui s’est passé hier ?
Quelqu’un a t-il quelque chose à dire ?
 Oui moi dit Angoise.
Mais, je ne veux dénoncer personne. C’est un pêché !
 Bon, c’est comme tu veux, mais tu laisses un criminel en liberté et tu risques de condamner un innocent. »
Angoise se décida :
« -Je pense que le coupable est frère Nicolas. »
Arriva frère Omar, à bout de force, pour défendre Nicolas :
« -J’ai vu Angoise cacher le bout de corde sanglante sous la paillasse de frère Nicolas pour faire accuser celui-ci. »
Et il s’élança vers la sortie. Les deux moines soldats retinrent Angoise.
Après les explications Omar, le prieur regarda le coupable avec un regard perçant et lui dit :
« -Est-ce vraiment toi qui as commis ce crime terrifiant ? »
Après quelques minutes d’hésitation Angoise déclara :
« -Oui, c’est moi le coupable, dit-il d’une voix presque inaudible.
 Et pourquoi as-tu fait cela ?
 Car j’étais jaloux de l’abbé. J’aurais voulu être élu à la dernière élection.
 Mais au lieu de tuer ce pauvre Atton tu aurais pu attendre les prochaines élections !
 Non, car j’étais trop pressé de devenir abbé ; j’en ai assez d’être un moins que rien.
 Sortez tous, je vais m’entretenir avec Guillaume », ordonna le prieur.
Le frère prieur déclara :
« -Il faut condamner Angoise, la sanction doit être exemplaire. »

trahison

Henri s’exclama :
« -J’ai une idée ! Nous allons demander au seigneur, si il y a un cachot de libre pour ce traître-assassin !
 Oui je suis d’accord mais il nous faut un autre abbé, renchérit Guillaume. Il faudra faire de nouvelles élections. »
Puis il sortirent pour annoncer à Angoise le verdict. »
Quand Angoise sut sa peine il se dit qu’il aurait mieux fait d’attendre les prochaines élections.
Guillaume alla voir le seigneur, qui accepta le coupable dans un de ses cachots. Angoise partit
quelques heures après.
Maintenant la préoccupation de tous les frères était de savoir qui allait devenir abbé.
Quelques jours après, les élections furent organisées
Quand le résultat fut prononcé Guillaume fut surpris d’être élu. Tous les moines le félicitèrent et les années suivantes se passèrent tranquillement dans cette abbaye maintenant paisible.

FIN


A en perdre la tête !!!
Moi Jean de Nieul, moine copiste depuis si longtemps, je me dois de raconter cette histoire avant de m’en aller pour le jugement dernier . Je suis bien vieux !

Voici l’histoire en question : En cette journée de Janvier lors de Tierce un paysan complètement frigorifié pénétra dans l’église de Nieul et s’écroula par terre. Il était vêtu d’une tunique, de chausses, et il avait une ceinture. Nous l’emmenâmes à l’ infirmerie. La journée se déroula alors normalement. Il reprit connaissance vers None. Le soir, comme tout le monde dormait, quelqu’un traversa le cloître. Le lendemain après Prime, nous découvrîmes des traces de pas dans le cloître,la porte du dortoir était ouverte et une flaque de sang, tachait le sol près du coffre. L’abbé et le cellérier avaient disparu ! Je décidai de mener l’enquête. Deux moines furent attirés par quelque chose d’étrange au fond du puits : l’eau était trouble.
En regardant de plus près, horreur ! : c’était une tête, oui, une tête qui flottait à la surface.

C’était celle de l’abbé et là, entre ses dents, ils découvrirent une clé de bronze.
Ils allèrent prévenir le prieur, effarés par leur macabre découverte.
Celui-ci prit la clé et l’essaya dans toutes les portes de l’abbaye sans succès.

Entre sexte et none, après le repas en allant faire ma courte sieste, je suis passé devant le coffre et je me décidai à l’ouvrir avec la fameuse clé.
Miracle ! Elle ouvrit le coffre et je découvris avec stupéfaction le corps du cellérier et celui de l’ abbé. Horrifié je décidai de prévenir tous les moines.
Le coffre avait été vidé des titres de propriété et de la bourse de l’abbaye.
Plus tard, en allant au refectorum, je retrouvai les titres de l’abbaye cachés sous une pierre mal scellée du lavabo. Un moine me surprit et il m’accusa de tous les méfaits qui avaient été commis dans la nuit précédente.

Je fus conduit devant le prieur et il me menaça d’excommunication sans que j’aie le temps de me défendre. J’ai supplié : « laissez moi trois jours pour élucider ce mystère, je trouverai le coupable. » Le prieur répondit : « je te laisse trois jours et pas un de plus. Si tu échoues tu seras excommunié. »
Sans perdre une minute, j’enquêtai autour du coffre. Il ne s’ agissait pas, pour, moi de perdre la tête !
Le premier jour, j’appris que Pierre le portier avait été mystérieusement agressé !
Je lui demandai ce qu’il avait vu :
« Une silhouette étrange a surgi de l’ombre derrière moi, j’ai senti un coup violent et me suis évanoui. Je me suis retrouvé, là, à l’ infirmerie ».
Je remarquai, que le lit voisin était occupé par celui qui avait pénétré dans l’église deux jours plus tôt.
Il était maintenant réchauffé et reposé.
Je vis qu’il y avait quelque chose de louche dans son regard. Je commençai à avoir des soupçons sur ce paysan.
Le deuxième jour donc, une idée me vient à l’esprit.
Je décidai de comparer mes sandales aux traces de pas trouvées dans le cloître.
Cela pouvait me permettre de m’innocenter et de savoir si la personne qui avait commis ces crimes était un moine ou pas.
Les traces trouvées dans le cloître ne pouvaient appartenir à aucun d’entre nous.
J’allais chercher le prieur pour lui expliquer ma découverte et lui prouver que j’étais innocent. Je n’ avais pas eu besoin de trois jours !
Il me dit : « Ceci est une bonne nouvelle mais trouve le coupable. »
Je lui répondis : « Je soupçonne un paysan qui est entré dans l’église. »
Je décidai d’« emprunter » une chaussure de notre homme pendant son sommeil.
Elle convenait parfaitement aux empreintes laissées dans le cloître.
J’allai voir le prieur et je lui fis part de ma découverte.
Il me dit « Je veux bien mettre 6 moines à ton service pour arrêter le paysan que nous soupçonnons et que nous avons accueilli.
J’interrogeai l’homme dans le chauffoir et je vis qu’il manquait un morceau de tissu bleu à sa tunique.
Je lui fis remarquer ce détail et il s’enfuit du chauffoir en traversant le cloître.
Il décida de couper par le puits mais je réussis à l’attraper. Je pris mon couteau en le menaçant de le tuer s’il bougeait.
Je lui demandai d’avouer mais il ne me répondit pas.
J’appelai les autres moines et pris par le nombre, il décida de parler : « J’avoue, c’est moi qui ai assassiné ces moines car je voulais me venger de l’affront qu’ils m’ont fait subir. »
Je lui demandai : quel affront ?
Il me répondit :
« Je suis un ancien novice qui a été refusé.
Je les ai tués pour me venger. »
Il me donna un coup de coude qui me mit par terre.
Il essaya de s’enfuir par l’église mais l’infirmier ferma la porte. L’homme était pris au piège et nous le livrâmes au seigneur de Nieul.
Mon histoire est terminée mais nul ne sut ce qui est arrivé au meurtrier.
Toute ma vie j’ai été fier d’avoir pu prouver mon innocence en moins de trois jour, mais très malheureux d’avoir pu être soupçonné !
Je peux me présenter maintenant devant Dieu sans avoir peur d’ être excommunié !

FIN