Les rencontres Henri Langlois (2002) publié le 21/09/2009

Le lundi 26 Novembre 2001, au collège, nous avons reçu la visite de Monsieur Vincent POYMIRO, scénariste, de Monsieur François DEFAYE, qui est le Secrétaire Général des Rencontres internationales "Henri Langlois" ainsi que de Monsieur Colin PEGUILLAN, attaché à l’éducation à l’image.

Ils sont intervenus pour expliquer à la classe de 4èmeC ce qu’étaient un scénario et un court métrage. Avec la présence de Madame LANTUIT et de Hugues, notre surveillant, nous avons discuté de notre projet qui est d’écrire un scénario. Notre but est de remporter le concours "Scénaristes 2002".

.Le gagnant de ce concours aura l’honneur de voir son scénario mis en images en juin. Il gagnera aussi une semaine de participation au festival du court métrage de Poitiers.

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Tout d’abord, Monsieur POYMIRO nous a bien fait comprendre quelle démarche adopter pour rédiger un scénario. Puis il nous a fait deviner la suite d’un court métrage qui s’appelait "Omnibus". Dans un troisième temps, il a donné des conseils pour adapter en scénarios deux des nouvelles rédigées par la classe.

Pour finir, nous lui avons posé des questions pour en savoir un peu plus sur son métier.

L’intervention s’est bien déroulée tout au long de la matinée. Nous allons prendre en compte ses conseils pour peut-être ainsi gagner ce concours.

RIVET David & JOURDIN Jérôme, classe de 4èmeC


UN CADEAU INOUBLIABLE

Scène 1 : int. jour – chambre de Théo
Un garçon de quatorze ans dort dans son lit. Sa chambre est bien rangée. Des collections diverses ornent des étagères. Le cartable est prêt, le bureau rangé.

Le réveil sonne. Il affiche sept heures. Théo se lève rapidement, s’habille, le sourire aux lèvres, et quitte la pièce.

Scène 2 : int. nuit – chambre de Sylvain
Un jeune homme de dix-sept ans est allongé en travers de son lit. C’est le frère de Théo. Il est tout habillé. Ses vêtements sont noirs, ses cheveux longs lui cachent le visage. Des posters de Marilyn Manson sont affichés sur tous les murs et au plafond. Les volets sont fermés. Dans un coin, un vieux poster du groupe Téléphone prend la poussière.


Scène 3 : int. jour – cuisine
Théo entre. Ses parents sont là.

Les parents, d’un air gai : Bon anniversaire !!!

 Théo : Merci beaucoup !

Il ouvre le cadeau posé sur la table.

 Chouette, un portable !!! C’est celui que je voulais !

Sylvain entre.

 Zéphira (d’un air désagréable ) : Bon anniversaire !!!Quoi ? Il a eu un portable ? Et moi qui suis plus vieille que lui, je n’en ai même pas un !… Je suis dégoûtée

Zéphira part en claquant la porte.

 La mère : Ne t’inquiète pas, mon titi.

 Théo : C’est un jour fabuleux, un cadeau inoubliable !

 Le père : C’est normal, mon chéri !

Scène 4 : int. jour – couloir

 Zéphira:Ton cadeau ne te portera pas bonheur. Tu ne l’emporteras pas au paradis.

Elle menace son frère de son poing, elle porte une énorme bague en forme de tête de mort.

On entend le klaxon du bus.


Scène 5 : int. jour – le bus

Théo monte dans le car et trébuche. Il tombe. Mais tout le monde se moque de lui. Il s’assoit et le car démarre.

Théo apprend à se servir de son portable pendant qu’une bande de garçons lui lance des boulettes. Marco est le chef de ce groupe. Il regarde Théo méchamment.

Le bus arrive au collège.

Scène 6 : ext. jour – cour de récréation

Une jeune fille, Clara, rejoint les caïds. Ils discutent en observant Théo du coin de l’œil. A la fin de la récréation, elle retourne vers son rang et Théo réussit à s’approcher d’elle.

 Théo : Bonjour, ça va ? Au fait, j’ai eu un portable, tu veux mon numéro ?

 Clara : Euh, ouais, mais dépêche-toi.

Scène 7 : int. jour – une salle de classe.
Théo reçoit un contrôle de sciences. Il est surpris, atterré. Il obtient un zéro.

 Le professeur : Dans l’ensemble, c’est assez bon. Sauf pour une personne. Un accident sans doute ? Théo, tu me semblais confiant, mais tu n’as rien compris.

Le squelette, installé dans le fond de la salle, s’écroule. Tout le monde s’esclaffe.

Théo, ébahi, ne dit rien. La sonnerie très désagréable à entendre annonce la fin du cours.


Scène 8 : int. jour – self

Théo passe devant la table des caïds et Marco lui fait tomber son plateau.

Clara est assise à côté de lui et ricane bêtement.

Scène 9 : int. jour – chambre de Théo

En rentrant, Théo entend une sonnerie. Il reçoit un sms. On peut lire : Alors cette journée s’est bien passée ? Ne t’inquiète pas, ce n’est que le début… Attends-toi au pire.

Théo cherche sur son portable le numéro de l’expéditeur. Ses doigts tremblent. Il ne le trouve pas.

Zéphira entre.

 Zéphira Tu l’apprécies, ton téléphone, crâneur ? C’est le seul qui est relié au monde des morts. Ne me crois pas si tu veux, mais on verra si je n’ai pas raison.

Zéphira sort en rigolant.

Théo, visiblement préoccupé, enfouit sa tête dans ses mains. Soudain, il sursaute et ne peut s’empêcher de pousser un cri : une souris vient de se faire prendre au piège non loin de lui.

Sa porte est entrouverte.

La voix de sa mère lui arrache un sourire. Depuis la cuisine, elle chante abominablement faux sur un vieil air de Claude François.

 La mère : Le téléphone pleure, quand tu n’es pas là, lalalala….


Scène 10 : int. nuit – chambre de Zéphira

Une sonnerie stridente est émise par le radio-réveil. Zéphira ne l’éteint pas.

Scène 11 : int. jour – les toilettes du collège

Théo entre mais à ce moment, la bande de caïds l’encercle.

 Marco : Au fait, il paraît que tu as donné ton numéro à Clara ? Tu es amoureux ? On va bien rigoler !

Si tu veux sortir avec elle, laisse tomber, morveux. Tu n’as aucune chance.

 Théo : Qu’est-ce que tu en sais ?

Le cercle se rapproche autour de lui. Théo s’énerve, il tourne en rond.

 Théo, (à Théo)Attends qu’on soit tous les deux, le grand courageux !

Marco se met devant la porte et Théo ne peut pas sortir. Le leader sort un couteau de sa poche.

 Marco : Tu rigoles moins maintenant. Allez, casse-toi, minus.

Il le pousse et Théo sort des toilettes à toute vitesse.

Scène 12 : int. jour – salle de techno
Théo raconte ce qui s’est passé à ses copains. Il est fébrile.

Subitement, son téléphone sonne. Il a le temps d’observer sur l’écran une tête de mort qui s’affiche.

 Le professeur : D’où vient ce bruit ?

 Un élève : C’est Théo, Madame, qui a reçu un coup de fil…

 Clara : un coup de foudre…

 Marco, (en grimaçant ) : et bientôt un coup de boule…

 Le professeur : Théo, tu me déçois. Ramasse ceci tout de suite.

Soudain, pendant que le professeur a le dos tourné, il voit Marco s’approcher de lui. Théo sue à grosses gouttes, mais il s’aperçoit que Clara le regarde. Alors, il envoie un coup de poing à Marco. Les deux garçons roulent par terre. Le professeur tente de les séparer au moment où les deux garçons s’attrapent par le cou.


Scène 13 : int. jour – bureau du Principal

Monsieur le Principal est assis derrière son bureau.

 Le Principal, (à Théo) : Alors comme ça, tu te bats ? Je n’aurais jamais cru ça de toi. Comme c’est la première fois, tu ne seras pas exclu. Mais tu seras collé pendant deux heures pour avoir blessé ton camarade. Quant à toi, Marco, tu étais prévenu qu’à la moindre bêtise, c’était la porte. Je peux savoir qui a commencé ?

 Théo : Tout est ma faute. C’est moi seulement qui dois être puni.

Marco regarde pour la première fois Théo d’un air surpris et reconnaissant.

Scène 14 : ext. jour – cour
 Marco : Merci et sans rancune. Il n’y a plus de problème entre nous.

Clara regarde Théo d’un air admiratif.

Scène 15 : int. jour – chambre de Théo

Théo sort ses affaires pour faire ses devoirs.

Il peut entendre la voix de sa mère car sa porte est, comme toujours entrebâillée.

 La mère, (qui crie) : Ah, on peut se tuer pour eux, regarde comment on est récompensé… L’autre qui s’y met...

A ce moment-là, le téléphone sonne. Il hésite à décrocher. Il prend tout de même la communication.

 Théo : Allô ?

 Clara : C’est moi, Clara. Je suis super contente que tu aies réussi à montrer à Marco que ce n’était pas lui le plus fort.

 Théo, (esquissant un grand sourire ) : Merci, c’est gentil. Mais je me suis fait gronder par ma mère.

 Clara : Tu as été courageux.

 Théo, (tout sourire) : C’est vrai ? Tu … tu es fière de moi ?

 Clara, (un instant silencieuse) : Oui, c’était très bien. A demain.

 Théo : A demain ! On se rappelle ?

Il s’aperçoit que Clara a raccroché. Tout à coup le téléphone se remet à sonner.

 Théo : Allô ? C’est toi, Clara ?

 Une voix inconnue : Et non, manque de chance ! Tes malheurs vont empirer ! J’aurai ta peau …

Théo raccroche en tremblant. Il est très pâle.


Scène 16 : ext. jour – Arrêt du bus.

Théo est assis et attend. Le bus arrive, mais lui passe devant. Il se met à courir. Le bus le sème.

Scène 17 : ext. jour – Jardin
Il prend la mobylette de son frère qui est le long du mur de la maison, pour se rendre au collège. Elle est décorée d’illustrations gothiques.

Scène 18 : ext. jour : route qui mène au collège.

Théo passe devant un cimetière. Son regard est dirigé vers ce lieu et il ne voit pas un corbillard à un croisement. L’enfant réussit à l’éviter de justesse. Le voisin du chauffeur, énervé, se frappe la tête du doigt en le regardant.

Scène 19 : int. jour - Un couloir du collège.
Un flot d’élèves s’échappe en se bousculant et en chahutant tandis que l’alarme incendie hurle sans discontinuer. Théo, à contresens, panique. Il est rejoint par un surveillant.

 Le surveillant : Ce n’est qu’une blague, Théo !

 Théo,( en sanglots ) : ça ne me fait pas rire du tout.

Scène 20 : int. jour – gymnase.
Les cordes lisses sont installées.

 Le professeur : Allez, Théo, monte.

 Théo : Mais…

 Le professeur : Il n’y a pas de mais. Monte !

Théo grimpe alors à la corde. Au bout d’un moment, il regarde en bas. Le vertige le prend. Toutes sortes de sonneries lui viennent aux oreilles et il tombe.


Scène 21 : int. jour – le salon.

Il est dix-huit heures. Théo, installé dans le canapé, fait reposer sa jambe plâtrée sur une chaise.

Zéphira s’approche.

 Zéphira Ah, ah, ah ! Alors, il s’est fait mal, le crétin de service !

 Théo : Tais-toi, ou je te donne une baffe !

 Zéphira : Oh, j’ai peur ! Canard boiteux !

Le jeune homme se dirige vers le téléphone fixe accroché au mur. Il s’apprête à appeler.

Théo le regarde d’un air pensif.

 Théo : C’est toi qui m’as téléphoné hier soir ! C’est toi qui m’as fait des blagues. Avoue.

 Zéphira : Non.

Le père apparaît dans l’encadrement de la porte.

 Le père :( Zéphira) qu’en est-il ?

 Zéphira : Moi, c’est le logo tête de mort, dans l’après- midi d’hier.

 Le père,( excédé ) : Grand dadet. Monte dans ta chambre, bon à rien ! Mais qu’est-ce qu’on va faire de vous ! Je n’en peux plus.

La mère a fait son apparition. Elle le prend par le bras.

 La mère : Viens, chéri. On va s’échapper un peu. Allons prendre l’apéritif chez les voisins.

Les parents quittent la pièce.

 Théo : Ne me laissez -pas seul avec cette folle !

 Les parents,( dont on peut encore distinguer la voix ) : Théo, je t’en prie, ce n’est pas un monstre.

Scène 22 : int. jour – salon.
Théo, seul, s’est assoupi. Il est réveillé par le moteur de la mobylette de son frère, clairement identifiable car le tuyau d’échappement est trafiqué. Le bruit s’amenuise. Il regarde la pendule qui affiche vingt heures.

Son portable sonne. Il décide de ne pas répondre. Enervé, il lance violemment le portable contre le mur.

Aussitôt, c’est au tour du téléphone fixe de sonner. Théo ne sait que faire et s’empêtre avec ses béquilles et son plâtre en tentant de se lever.


Scène 23 : int. nuit – salon
Théo gît, le cordon du téléphone fixe autour du cou.

Scène 24 : ext. jour – rue.
Le corbillard passe devant la maison. On entend une conversation.

 Le chauffeur : c’est ici, le petit morveux qu’on a raté hier ?

 Son voisin : Oui, arrête-toi. C’est la maison du minus.

Il a été courageux, tout de même. Je n’aurais pas cru ça de lui.

 Le chauffeur : Bof, il m’a déçu. Il n’a rien compris.

Récupère le tout, sans oublier le téléphone, qu’il n’emportera pas au paradis.

 Son voisin : Je t’emballe l’ensemble. C’est le nouveau pack : Le portable, plus le titi chéri.

Il te plaît ce cadeau… inoubliable ?!!!


Lundi 18/03/02
Les élèves de 4ème C du collège Henri Martineau de Coulonges sur l’Autize, leur professeur de français, Melle LANTUIT ainsi que deux surveillants, Hugues et Yohann, ont assisté pendant quatre jours aux Rencontres Internationales Henri Langlois, Festival du court-métrage de Poitiers.
Cette invitation était l’une des récompenses suite au concours "Scénaristes 2002" dont ils ont remporté le prix niveau collège. Ainsi ont-ils pu voir quantité de films de tous horizons et en apprécier la diversité : fictions, documentaires, dessins animés, ou encore histoires émouvantes ou drôles, films en noir et blanc ou en couleur….Chacun, étant donné la variété, pouvait y trouver son compte et surtout goûter à l’ambiance particulière et festive de ces journées.

De plus, les enfants ont pu participer à différents ateliers à l’Espace Mendes France :

atelier "écriture de scénario"
encadré par un jeune scénariste professionnel
atelier "plateau de tournage", qui a
permis d’appréhender le côté pratique
de l’élaboration d’un film avec des professionnels. Les élèves étaient
très fiers de manipuler le matériel de tournage.

C’est d’ailleurs cette équipe qui viendra au printemps prochain au collège pour mettre en images leur scénario intitulé Un cadeau inoubliable. Le mot "inoubliable" convient également pour qualifier l’expérience qu’ils ont vécue.

Portfolio
Documents joints
un document aire de repos (BMP de 197.8 ko)
un document article 2 (BMP de 385.8 ko)