11 novembre 1918 & 1943 publié le 09/11/2013

Armistice de la Première Guerre Mondiale

L'armistice de 1918

Le Maréchal Foch, reçoit la délégation allemande, venue signée l’acte d’armistice, dans un wagon, à l’abri des regards, à Rethondes dans la forêt de Compiègne.

L'Arc de Triomphe

La cérémonie de commémoration du 11 novembre et la tombe du soldat inconnu (Photo de Jacques Robert)

Lundi 11 novembre 1918, 11 heures.

Dans toute la France, les cloches sonnent à la volée.
Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le « Cessez-le-Feu », « Levez-vous », « Au Drapeau ». La « Marseillaise » jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand.
Un armistice (arrêt des combats) a été conclu le matin entre les Alliés et l’Allemagne, dernière des Puissances Centrales à rendre les armes. Il laisse derrière lui huit millions de morts et six millions de mutilés.
Les survivants ont perdu la foi dans les valeurs morales et spirituelles qui ont fait la grandeur et l’unité de l’Europe. Mais ils veulent croire que cette guerre qui s’achève restera la dernière de l’Histoire, la « der des der »...
Extrait du site Hérodote.net

Jeudi 11 novembre 1943.

Dès le 11 novembre 1940, des Français se sont opposés aux forces d’occupation. A Paris, plusieurs cortèges rassemblant près de 3 000 lycéens et étudiants, ont convergé vers les Champs-Élysées. La répression sera brutale.

Le Jeudi 11 novembre 1943, des maquisards défilèrent à Oyonnax, ville de l’Ain occupée par les Allemands, afin de commémorer l’armistice de 1918.

 Témoignages de deux maquisards, Henri PETIT dit ROMANS et André JACQUELIN, recueillis en 1973, sur le site de l’INA.fr

 Récit du défilé du 11 novembre 1943 sur le site Le Maquis de l’Ain et du Haut Jura
Extrait
"Il est près de midi. "Les Maquis de l’Ain, à mon commandement". Cet ordre que le chef vient de hurler, devant une population abasourdie, il résonne encore dans les oreilles de tous les ac­teurs survivants de ce grand moment [...] La "Marseillaise" s’élève, enflée par la foule, une "Marseillaise" mê­lée de larmes, "qui surgit, gros­sit, monte...". On acclame les gars du maquis, on les entoure affectueusement. [...] Il faut repartir. Vite laisser derriè­re soi les ovations d’une popula­tion comme prise de folie. [...] Les Maquis de l’Ain venaient de gagner une bataille pour la libération de la France. "L’esprit de la France vit encore", écri­vaient, quand leur parvint l’infor­mation, les journaux de Grande ­Bretagne, d’Amérique et des pays neutres, relatant les cir­constances incroyables de ce défilé, un sursaut d’hommes vo­lontaires épris de liberté. Les conséquences de l’exploit furent immédiates, on le sait : CHURCHILL annonça à Em­manuel d’ASTIER de la VIGE­RIE : "J’ai décidé d’armer la Résistance Française". Ainsi, la France résistante tout entière al­lait bénéficier du défilé d’Oyon­nax."